Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Fêtes et temps - Page 5

  • Carême 2017, 4ème dimanche, 26 mars

    « Confiants jusqu’à l’audace » !

    2017-03-26-Jonquilles.jpgC'est la mi-Carême ! C’est le printemps ! Pâques approche !

    Le chemin à travers le désert mène à la Terre Promise ! Le chemin du Carême mène à la liberté !

    Car « notre liberté, c’est notre libération » (Maurice Zundel)

    Thérèse nous accompagne. Elle est devenue une femme libre parce que libérée par Jésus.

    Libérée de son hypersensibilité maladive. Lâchant prise pour enfin avancer « à pleine voile sur les flots de la confiance et de l’amour ». Surmontant ses peurs. Transfigurant en actes de Foi ses tentations de doute et de désespoir … 

    C’est le chemin d’une vie, avec ses grâces sensibles et ses luttes. « Je veux T’aimer comme un petit enfant ; je veux lutter comme un guerrier vaillant ! » … « J’ai beaucoup souffert ici-bas : il faudra le faire savoir aux âmes… »

    Elle nous confie le secret qu’elle a appris de Jésus : « J’imite la conduite de Madeleine, son étonnante ou plutôt son amoureuse audace qui charme le Cœur de Jésus, séduit le mien. Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui. Ce n’est pas parce que le bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à Lui par la confiance et l’amour ».

    2017-03-26-Thérèse.jpgConsciente de sa faiblesse, elle ose croire jusqu’au bout : « On n’a jamais trop de confiance dans le Bon Dieu si puissant et si miséricordieux. On obtient de Lui autant qu’on en espère » !

    Son audace est celle de l’amour ! « J’ai ton Cœur, ta Face adorée, ton doux regard qui m’a blessée ; j’ai le baiser de ta bouche sacrée. Je t’aime et ne veux rien de plus, Jésus »

    Pendant son pèlerinage à Rome, elle ose parler au pape, franchir les barrières du Colisée, passer la clôture d’un monastère, toucher le clou de la Passion : « J’étais vraiment par trop audacieuse !… Heureusement le Bon Dieu qui voit le fond des choses sait que mon intention était pure et que pour rien au monde je n’aurais voulu lui déplaire ».

    Au carmel, elle ose avancer sur un chemin spirituel "douteux". Entrée dans la Vie, elle reviendra le dire : « Ma voie est sûre. Je ne me suis pas trompée en la suivant »...

    S’il y a plusieurs chemins, Thérèse choisit celui de la confiance jusqu’au bout. Parce que c’est un chemin vrai. Parce que Dieu nous aime.

    Le dernier jour de sa vie sur terre, elle nous confie : « Il me semble que je n’ai jamais cherché que la vérité ; oui j’ai compris l’humilité du cœur… Il me semble que je suis humble »

    Dans nos vies - uniques et précieuses aux yeux du Seigneur ! - osons la vérité de la confiance ! Pas à pas…

    2017-03-26-La-cycliste.jpgLà est notre joie : «La Parole de Dieu n’est pas un fax descendu du ciel, mais une Parole Vivante, une Personne, le Christ … dont l’art est de faire exploser la lettre de la loi, pour engendrer de nouveaux chemins et faire éclater la vie ! » (Père Joël Pralong)

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie


  • Carême 2017, 3ème dimanche, 19 mars

    « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : "donne-moi à boire" »…

    2017-03-19-Samaritaine-1.jpg« En demandant à la Samaritaine de lui donner à boire, Jésus avait un si grand désir d’éveiller la foi dans son cœur, qu’il fit naître en elle l’amour même de Dieu ». (Liturgie du 3e dimanche de Carême)

    Thérèse chante cette rencontre :

    « Rappelle-toi qu'au bord de la fontaine
    Un Voyageur fatigué du chemin
    Fit déborder sur la Samaritaine
    Les flots d'amour que renfermait son sein ».

    « L’Évangile m’apprend et mon cœur me révèle » … Elle lit l’Évangile avec le cœur

    « Ah ! je connais Celui qui demandait à boire
    Il est Le Don de Dieu, la source de la gloire,
    C'est Lui, L'Eau qui jaillit
    C'est Lui qui nous a dit :
    « Venez à moi. »

    Elle va ainsi au cœur de la Révélation. Elle comprend Dieu, et le chemin par lequel on va sûrement à Lui : « par la confiance et l’amour »… Le chemin par lequel Il vient en nous…

    2017-03-19-Samaritaine-2.jpg« Il me semblait entendre Jésus me dire comme à la Samaritaine: "Donne-moi à boire !" … En disant "donne-moi à boire", c’était l’amour de sa pauvre créature que le Créateur de l’univers réclamait. Il avait soif d’amour »…

    Notre conversion est là. « La sainteté n’est pas dans telle ou telle pratique, elle consiste en une disposition du cœur qui nous rend humbles et petits entre les bras de Dieu, conscients de notre faiblesse, et confiants jusqu’à l’audace en sa bonté de Père »… Avec Jésus et grâce à Lui.

    « J’ai besoin d’un cœur brûlant de tendresse,
    Restant mon appui sans aucun retour,
    Aimant tout en moi même ma faiblesse…
    Ne me quittant pas, la nuit et le jour ».

    « Dieu est l’Amour, c’est-à-dire le don de soi. Il est la plénitude jaillissante qui a besoin de se verser dans notre néant ... Se donner est donc son être, sa vie, sa joie. Plus nous sommes faibles et vides, impuissants et inachevés, plus il trouve en nous de capacité à le recevoir. Ainsi notre amour à nous consiste surtout à accueillir son effusion de vie, comme son Amour à Lui consiste à la répandre ». (Dom Guillerand – Silence cartusien)

    C’est un chemin de vérité, qui prend du temps, toute une vie...
    Donc c’est aussi un chemin de lutte et d’intranquillité…

    « Tu cherches Dieu mais il est là,
    À t’attendre où tu ne viens pas,
    Dans la profondeur de ton moi… »
    (Marie Beaudouin-Croix – Lignes d’oraison)

    Mais il est là… Jésus n’est pas au bout du chemin ; il est sur le chemin… Il est LE chemin…
    Saint Augustin a dit un jour : « La Parole s’est exprimée comme elle a pu ; le reste c’est au cœur de le comprendre. »

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie

     

  • Carême 2017, 2ème dimanche, 12 mars

    « Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les emmena à l’écart » …


    2017-03-12-A-l'écart.jpgNous continuons notre chemin de Carême, à l’écart, chacun(e) et tous ensemble.
    À l’écart, pour un retour en soi, pour un cœur à cœur avec Dieu.
    À l’écart, par la prière, le jeûne et le partage.
    À l’écart, pour bientôt « monter à Jérusalem » et y accompagner Jésus.
    À l’écart, pour "re-venir" à l’essentiel : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu … et ton prochain comme toi-même ». 

     

    2017-03-12-Thérèse-1.jpgNotre sœur Thérèse l’a compris : « Il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu ... cet amour est le seul bien que j'ambitionne ».
    « Vivre d’Amour », c’est notre vocation. Car Dieu, qui n’est qu’Amour, nous a créés par amour, et pour aimer.
    « Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit. Je l’aime ! Car il n’est qu’Amour et Miséricorde !... » Aimer, c’est accepter d'être aimé… Infiniment. Sans condition. Pour toujours.

    Aimer, c’est croire que Dieu est bon "quand même". « Je chante ce que je veux croire » dans la nuit de la foi, dans la tentation du doute, du désespoir et du blasphème.

    Aimer, c’est croire que Dieu a soif de mon amour, si pauvre soit-il par lui-même. « Voilà donc tout ce que Jésus réclame de nous, il n'a point besoin de nos œuvres, mais seulement de notre amour ... Ah ! je le sens … il trouve, hélas ! peu de cœurs … qui comprennent toute la tendresse de son Amour infini ».

    Aimer, c’est s’aimer soi-même. « Il est plus facile que l'on croit de se haïr. La grâce est de s'oublier. Mais si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s'aimer humblement soi-même, comme n'importe lequel des membres souffrants de Jésus Christ » (Bernanos - Journal d'un curé de campagne).

    Aimer, c’est essayer d’aimer… C’est aimer "quand même", « semant la paix, la joie dans tous les cœurs » … "Aimer quand rien n’est aimable" ! (Bienheureux Maurice Tornay - martyr au Tibet 1910-1949).
    « Vivre d'Amour, c'est essuyer ta Face, c'est obtenir des pécheurs le pardon » ...

    Aimer, c’est demander la grâce d’aimer ...

    « Divin Jésus, écoute ma prière, par mon amour je veux te réjouir.
    Tu le sais bien, à toi seul je veux plaire. Daigne exaucer mon plus ardent désir.
    Du triste exil j'accepte les épreuves, pour te charmer et consoler ton cœur.
    Mais en amour change toutes mes œuvres, Ô mon Époux, mon Bien-Aimé Sauveur …
    Divin Sauveur, à la fin de ma vie, viens me chercher, sans l'ombre d'un retard.Ah ! montre-moi ta tendresse infinie et la douceur de ton divin regard.

    2017-03-12-Thérèse-2.jpg

    Avec amour, oh ! que ta voix m'appelle, en me disant : Viens, tout est pardonné.
    Repose-toi, mon épouse fidèle, viens sur mon cœur, tu m'as beaucoup aimé ».

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie

  • Carême 2017, 1er dimanche, 5 mars

    2017-03-05-Désert.jpg« Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable »…

    Le Temps du Carême est un appel du Seigneur. Il nous invite à l’accompagner au désert. Pour cheminer vers Pâques… comme jadis le Peuple de Dieu en marche vers sa liberté.
    Il s’agit de se "re-mettre" en route… Se "re-mettre" à son écoute car « l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » !

    Pour "re-découvrir" son projet d’amour, de bienveillance et de miséricorde… Et en vivre ! Personnellement. Librement.
    Car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. Il n’y a qu’un seul Dieu. Il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (I Timothée 2, 4-6).

    Voilà "pour-quoi" Jésus commence sa mission en affrontant Satan au désert. Pour le vaincre par la Parole de Vérité et nous donner de participer à sa victoire.
    N’ayons pas peur du désert, quel qu’il soit... C’est le lieu de la rencontre avec Dieu ! Et donc du salut !

    « Celui qui fait la vérité vient à la lumière »… Doucement. Avec Lui, sous son regard… En paix… En "re-mettant" tout en Lui… Avec patience et confiance. Car « il faut se "re-donner" sans cesse » et « c’est la confiance, et rien que la confiance, qui doit nous conduire à l’amour » comme le proclame Thérèse de Lisieux, notre petite sœur universelle !

    Grâce à Lui, tout "re-devient" chemin ! « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se "ré-jouissent" ! Le pays aride, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! »… (Isaïe 35,1)

    Quelle que soit notre manière personnelle - et en même temps tous ensemble - d’aller au désert pendant ces 40 jours, que ce soit pour y "re-trouver" Jésus. Pour nous "re-tourner" vers Lui. Pour nous "re-poser" sur son Cœur ! Pour laisser la source de vie "re-jaillir" en nous. Pour "re-devenir" qui nous sommes et "re-vivre" grâce à Lui !

    Ce sera aussi et surtout pour sa joie à Lui… Car sa joie, c’est de se donner ! C’est de sauver ! C’est de faire vivre ! Il est vainqueur ! « Je suis venu pour qu’ils aient la vie … en abondance » !

    2017-03-05-Jésus-et-l'enfant.jpgUne seule condition, indispensable : consentir à se "re-tirer" dans le désert intérieur de notre être profond. Pour l’y rencontrer, le laisser faire et se laisser faire.

    Un chartreux a écrit : « Tout le monde, bien sûr, ne peut ni ne doit vivre en moine ou en ermite. Mais il n’est pas de chrétien qui puisse se passer d’un ermitage intérieur où il puisse rencontrer Dieu. »

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie.

  • Carême dans la Ville 2017, la retraite en ligne des Dominicains

    La Communion Béthanie vous recommande Carême dans la ville 2017, à partir de ce mercredi des Cendres, 1er mars.

    Vivez un carême dynamique grâce à cette retraite en ligne, qui cette année s'adapte aussi à tous les formats et à tous les écrans. Découvrez la parole de Dieu proche de vous, grâce à un frère ou une sœur dominicaine.

    careme2017.jpgCette année, le thème sera « Ceci est mon corps », Évangile selon saint Matthieu, chapitre 26, verset 26.

    Le corps. Auparavant mortifié, méprisé ou ignoré, il est maintenant soigné, adulé et librement exposé au risque d'être réduit à un simple objet et de susciter convoitise et violence.

    Pour vous inscrire et rejoindre des milliers de retraitants, vous pouvez vous rendre sur le site Carême dans la Ville 2017.

    Chaque dimanche du Carême, Sylvain, un ami de la Communion Béthanie, vous proposera un texte de méditation jusqu'à Pâques 2017, le 16 avril.

  • Carême 2017

    « Oh ce regard, je ne l'oublierai jamais ! »

    2017-03-01-enfant-réfugié.jpgConnaissez-vous ce chant de Noël Colombier que je chantais en aumônerie de collège lorsque j'étais adolescent ?
    Ce chant parle de l'amour de Jésus qui se cristallise dans son regard.
    Un regard qui aime, qui espère.
    Un regard d'infini respect posé sur les êtres, sur la création.
    J'aime ce chant ! En boucle, il m'arrive encore aujourd'hui de le chanter avec une sœur de notre Communion Béthanie : https://www.youtube.com/watch?v=YYqSclWXB9s

    Dans ma chair, je viens de vivre ces paroles :
    Dimanche 19 février à 16h., je suis dans le TGV Paris-Montpellier.
    Je viens de vivre une rencontre lumineuse et tellement profonde avec notre conseil.
    À peine arrivé dans le train, je me rends aux toilettes.
    Toutes les toilettes sont fermées. J'attends patiemment le contrôleur. Il arrive et déverrouille les portes...
    J'entre... Un enfant est là, assis, caché, apeuré.
    Oh, ce regard, je ne l'oublierai jamais ! Oh ce regard, je ne l'oublierai jamais !
    Il me fait comprendre qu'il est malade, il ne parle pas français.
    Le contrôleur est encore là. Il appelle un collègue.
    Très vite, nous comprenons que cet enfant est un jeune migrant qui a réussi à se cacher là.
    Il est admirablement pris en charge par le personnel de la SNCF. Il descendra en gare de Valence... Je ne le reverrai plus.

    Petit, ton regard ne me quittera pas durant ce carême 2017 et bien au-delà.
    Au cours de ce temps de grâce, souvent, je prierai : « Seigneur, je suis l'aveugle sur le chemin, guéris-moi, je veux te voir »

    Notre Communion Béthanie n'a pas vocation à entrer dans les débats partisans ou idéologiques.
    En France, dans les mois qui viennent, chacun(e) se positionnera selon sa conscience, selon sa réflexion.

    Ceci-dit, nous n'accepterons jamais, au nom de l'Évangile de Jésus, un modèle de société qui exclurait l'autre.
    Avec moi, voulez-vous laisser le message du pape François, pour le carême 2017, faire son chemin en vous ?

    « ... Ouvrir la porte de notre cœur à l'autre car toute personne est un don, autant notre voisin que le pauvre que nous ne connaissons pas... Ouvrir la porte à ceux qui sont dans le besoin et reconnaître en eux le visage du Christ. Chacun de nous en croise sur son propre chemin. Toute vie qui vient à notre rencontre est un don et mérite accueil, respect, amour. La Parole de Dieu nous aide à ouvrir les yeux pour accueillir la vie et l'aimer, surtout lorsqu'elle est faible... »


    C'est un ami de notre Communion Béthanie qui nous accompagnera pendant ces dimanches de carême, jusqu'aux fêtes pascales.
    À travers lui, j'exprime ma vive gratitude à tous nos ami(es) qui prient avec nous et pour nous.

    Saint carême 2017 à chacun(e) !

    Jean-Michel+, frère prieur de la Communion Béthanie

  • Vœux 2017 : une communion colibris...!!

    Conte du colibri

    2017-01-01-Colibri.jpgCela se passe dans la forêt amazonienne. Dans cette forêt, l’on voit des arbres à perte de vue, mais en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres.

    Cet arbre, il a des branches qui disent : « Venez à moi, peuple des oiseaux ! Venez à moi, je vous accueille ».

    Et tout ce petit monde piaille, joue, discute … vie en harmonie.

    Mais un jour, arrive un grand malheur, l’arbre prend feu, les oiseaux impuissants s’élèvent dans le ciel contemplant leur arbre partir en fumée.

    À travers la fumée, ils distinguent un petit oiseau qui va à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la déposer sur l’arbre. Il retourne à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la jette sur l’arbre et retourne encore à la rivière inlassablement, prend une goutte d’eau dans son bec et la dépose sur l’arbre.

    Et ce petit oiseau, c’est colibri. Vous savez, ce petit oiseau multicolore avec un long bec pour sucer le nectar des fleurs.

    « Mais colibri, que fais-tu ? Viens ! Cela ne sert à rien, viens rejoins-nous ! »

    « Je fais ma part, je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu ! »

    « Et vous aussi, vous aussi venez faire votre part, faire votre part ! Votre part de travail pour éteindre le feu. »

    Les oiseaux se regardent, perplexes. Et dans un même élan, ils s’élancent vers la rivière, prennent une goutte d’eau dans leur bec et la déposent sur l’arbre, puis retournent à la rivière prendre une goutte d’eau dans leur bec et la jettent sur l’arbre et retourne encore à la rivière, inlassablement prennent une goutte d’eau dans leur bec et la déposent sur l’arbre.

    Et ces millions de gouttes d’eau forment une pluie si fine et si dense que le feu finit par s’éteindre.

    Depuis ce jour, l’arbre reverdi, l’harmonie est revenue en son sein et chacun a gardé en mémoire qu’il doit faire sa part.

    Conté par Claire Dumesnil (Tarn).



    2017-01-01-Jean-Michel.jpgLe feu de la haine, de la violence, de la guerre...
    Le feu des jugements sans appel, du mépris...
    Le feu des paroles dures, des paroles de condamnation...
    Le feu du non-respect des personnes de « notre peuple homosensibles, transgenres » sur le continent africain, dans les ex-pays de l'Europe de l'Est...
    Le feu des chemins sans horizon de tant de femmes, d'hommes, de jeunes, d'enfants jetés sur les routes...
    Le feu de la traite des humains, des enfants...

    Et notre petite Communion Béthanie?
    Frère Roger de Taizé a beau nous redire depuis le balcon du Ciel : « Rien n'est plus responsable que de prier »
    Que faisons-nous ? Que pouvons-nous faire ?

    « Je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu »
    Une Communion colibris, envoyée les mains vides, le cœur ouvert à la vulnérabilité de la rencontre.
    Une Communion qui accueille, chaque jour davantage la fragilité, la petitesse de notre Dieu.
    Sans doute, faut-il se détacher de cette idée de la toute-puissance malsaine de Dieu.
    Sans doute faut-il prier avec Maître Eckhart : « Seigneur-Jésus, débarrasse-moi de Dieu » Autrement-dit, débarrasse-moi des fausses images de Dieu, des caricatures de Dieu.
    Découvrir en Jésus le Christ, un Dieu pleinement solidaire de l'histoire humaine, jeté sur les chemins ardus de l'humanité.
    « Jésus-Christ nous a délivré de Dieu » disait Maurice Zundel.
    Jésus le Christ nous donne à contempler un Dieu colibris.
    Un colibri qui, par sa croix, a éteint le feu de la haine, un colibri qui, au matin de Pâques, a répandu le doux feu de l'Amour qui ne meurt jamais.

    Il nous murmure : « Je fais ma part... Et toi ? »

    Appel et engagement de notre Communion Béthanie, de ses ami(es) au seuil de cette année nouvelle 2017.
    Appel à vivre la charité en actes et en vérité.
    « L'évangile est pétri de ce soin du minuscule, car le minuscule n'est jamais dérisoire » sœur Véronique Margron op.
    Un jeune ami musulman me disait ces jours derniers : « La charité c'est le regard de Dieu vers les hommes au travers du regard des hommes »

    À vous petits colibris !, paisible année 2017, car comme l'écrit le poète : « On peut écraser une fleur, on ne peut empêcher le printemps de refleurir »

    Jean-Michel+, frère prieur de la Communion Béthanie.

  • Noël 2016

    Les personnes transgenres, parce qu'elles sont un don de Dieu souvent mésestimé par l'Eglise, représentent la « pupille » de nos yeux !
    Ce sont nos sœurs et amies transgenres qui vont nous accompagner pendant le temps de l'Avent dans les méditations du dimanche. Ouvrons nos cœurs à leurs perceptions de notre monde appelé à se transformer à « son image et sa ressemblance ».

    2016-12-25-Noël.jpgIl est né le divin enfant !
    Noël 2016 est là, à notre porte.
    Réjouissons-nous de cette naissance où un Sauveur nous a été donné.

    Oui, Dieu est avec nous, il nous a donné son fils unique pour nous sauver de nos empêchements inconscients.
    Il y a plus de deux mille ans, tu es venu pauvre parmi les pauvres ; il n'y avait pas d'autre endroit qu'une mangeoire dans une étable pour t'accueillir entre le bœuf, l'âne et l'agneau et les bergers autour.
    Quel acte de Foi de Marie et de Joseph qui ont fait confiance à Dieu, pour que tu naisses ainsi, Jésus !
    Oui ta Naissance est une vraie initiation à ton Amour Infiniment Bon.
    Naître pour connaître (co-naître) ta Miséricorde.
    Naître et que cela ait du sens.
    Naître du nouveau et pas de l'ancien.
    Famille de migrants d'hier.

    Comment accueillons-nous les migrants d'aujourd'hui qui fuient la guerre, la famine et l'insécurité, dans l'Espérance de trouver un avenir meilleur...ailleurs ?
    Comment nos pays matériellement riches sont-ils incapables d'accueillir la pauvreté de ceux et celles qui ont tout perdu et qui espèrent en une humanité plus charitable ?
    Comment accueillir la pauvreté extérieure de nos sœurs et frères en souffrance, quand nous n'arrivons pas à accueillir nos propres souffrances intérieures ?

    Dans ta Miséricorde déposée au plus profond de nos entrailles, tu nous enseignes Seigneur, ton Amour Charité.
    Dans ta Tendresse déposée au plus profond de nos cœurs, tu nous enseignes, Seigneur, ta Douceur.
    Oui c'est bien toi ce nouveau né qui nous apprend que c'est à l'heure la plus sombre de la nuit que pointe la Lumière de l'aube.
    Toi qui as assumé toute notre condition d'être humain, sauf le péché, tu nous enseignes que tout ce qui n'est pas assumé ne peut être sauvé.
    Oui tu es notre cadeau du ciel sur la terre, c'est Noël !
    Oui quand je peux voir que chaque jour est un cadeau qui s'appelle un présent, alors je peux me réjouir en Toi et être un-e artisan-e de ta Paix et éclairer de ta Lumière nos sœurs et nos frères qui restent bien souvent par ignorance et inconscience dans la nuit et leurs ennuies (en-nuit).

    Il est né le Divin enfant !
    Noël 2016 est là, à notre porte, dès à présent !
    Réjouissons-nous, dansons, chantons, un Sauveur nous est donné !

    Votre sœur Loan.

     

     

  • 4ème dimanche de l’Avent, le 18 décembre 2016

    2016-11-27-Avent-1.jpgLes personnes transgenres, parce qu'elles sont un don de Dieu souvent mésestimé par l'Eglise, représentent la « pupille » de nos yeux !
    Ce sont nos sœurs et amies transgenres qui vont nous accompagner pendant le temps de l'Avent dans les méditations du dimanche. Ouvrons nos cœurs à leurs perceptions de notre monde appelé à se transformer à « son image et sa ressemblance ».

    2016-12-18-La-crèche.jpgJoseph veillait... et il pleurait. Son cœur était en larmes... comment avait-elle pu ? Il l'aimait tant, sa Marie, son amour, sa princesse. Elle si douce, elle si belle, elle si pure ! Comme un ruisseau d'eau claire au milieu du désert, et elle l'avait choisi ! Du moins le croyait-il, jusqu'à cette terrible révélation. Un enfant... celui d'un autre, un plus jeune, un plus beau... Seigneur, il était donc aveugle ! Aveugle et naïf : comment avait-il pu croire qu'elle pourrait l'aimer, lui...

    Joseph réfléchissait... et il se tourmentait. Il pensait être un homme juste, toute sa vie il avait respecté la Loi, mais que faire, que faire cette fois ? La dénoncer ? Ce serait pour elle la répudiation publique, la honte et le rejet de tous... Non, non, il ne pouvait pas faire ça. Mais si ! C'était la Loi, elle était coupable ! Non, non, elle en mourrait, et son enfant aussi, il n'y était pour rien... et lui, Joseph, en périrait de chagrin... En secret, oui en secret. Que personne ne sache. Demain, il inventerait un prétexte pour tout annuler. Oui, c'est le mieux... et il resterait seul, sans elle, sans son amour qu'il n'avait pas su garder, seul avec sa tristesse. La fatigue et la peine l'accablaient, et il s'endormait... Demain, oui demain... demain...

    Joseph dormait... et il rêvait. « Ne crains pas... N'ai pas peur... » Il travaillait dans son atelier, affairé à poncer un petit morceau de bois : un hochet pour le bébé, comme il serait beau une fois peint ! Le bébé ? Mais non il n'y aurait pas de bébé ! Fini, terminé ! « Ne crains pas... N'ai pas peur ! » Marie était assise au bord du lit, donnant le sein à l'enfant blotti au creux de ses bras. Il les contemplait tous deux, son cœur débordant de tendresse. Non ! Pas mon fils, pas mon fils ! Pas mon fils... « Ne crains pas ! N'ai pas peur ! » Joseph était debout en haut d'une montagne, et devant lui se tenait un homme (ou était-ce une femme ?) tout en blanc, souriant et resplendissant de lumière. Il lui parlait, et chacune de ses paroles résonnait d'un son cristallin, comme une musique céleste. « Joseph, ne crains pas : Marie t'aime, elle a besoin de toi. Son enfant vient de Dieu, il a besoin de toi. Joseph, n'ai pas peur ! Car Dieu l'a choisie, et il t'a choisi toi aussi ! Ne crains pas ! Ne crains pas... »

    Joseph s'éveillait... et il était en paix. Il ouvrit les yeux, et regarda le ciel. Les étoiles aux cieux étincelaient par milliers. Une brise légère soufflait sur la terrasse. Il se sentait paisible, il se sentait heureux. Joseph se leva, bien qu'il fît encore nuit, et descendit dans son atelier. Dans la réserve il choisit soigneusement un petit morceau de bois, et le cala sur son établi. Puis il prit ses outils, et se mit à l'ouvrage : comme il serait beau, une fois peint !

    Isabelle (la musicienne)

     

  • 3ème dimanche de l’Avent, le 11 décembre 2016

    Les personnes transgenres, parce qu'elles sont un don de Dieu souvent mésestimé par l'Eglise, représentent la « pupille » de nos yeux !
    Ce sont nos sœurs et amies transgenres qui vont nous accompagner pendant le temps de l'Avent dans les méditations du dimanche. Ouvrons nos cœurs à leurs perceptions de notre monde appelé à se transformer à « son image et sa ressemblance ».

    2016-11-27-Avent-1.jpg« Es-tu celui qui doit venir ? » (Mt 11, 3)

    « Confiance, Il t'appelle... ! »

    « Ose répondre à ta vocation particulière, unique....
    Unique tu es à ses yeux. Tel que tu es, là où tu en es aujourd'hui, avec tes richesses et tes pauvretés Il a besoin de toi.
    Si tu L'accueille et t'accueille ; tes failles, vulnérabilités...comme tes talents, charismes...peuvent porter du fruit.
    « Car, lorsque je suis faible, c'est alors que suis fort », nous dit Paul. (2 Cor 12, 7-10) et « Ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi », nous dit un chant.
    Alors, Va....
    Va ton chemin...à la suite d'Abraham et de tous les migrants, pèlerins de la terre. Quitte ton pays, tes certitudes, tes peurs...(Tes oignons d’Égypte... !), et met-toi en route, poursuit ou reprend le chemin qui est le tien...à découvrir en marchant...avec confiance et discernement, sachant que tu as le droit à l’erreur, aux tâtonnements, aux chemins de traverse, aux détours...voir aux impasses ! Car quelque soit le terrain le grain est semé. N'oublie pas, sa Miséricorde (Tendresse, délicatesse...) est infinie et inconditionnelle. Si tu ne crois plus en toi, Lui croit en toi.
    Confiance, Il t'attend.
    C'est Lui qui a fait le premier pas vers toi, en s'incarnant. Alors en ce 3ème dimanche de l'Avent, il est encore temps de te mettre, ou remettre en route. L'important ce n'est pas le but (L'idéal, la perfection...), c'est d'être « En Chemin »...et sur ce chemin ce qui est grave, ce n'est pas de tomber, mais de refuser la main tendue des sœurs et frères en humanité, pour se relever (rebondir, « résilier »...) et reprendre la route à ton rythme...Offrir le petit pas d'aujourd'hui, demain est un autre jour.
    « Jamais totalement en règle », dans la norme..., mais toujours en chemin.
    Viens et Va...
    Comme Jean Baptiste peut-être t'appelle-t-Il sur des chemins où personne n'est jamais allé...aux « périphéries »... « vers ce visage laid, défiguré... ».
    « Ayons le courage de notre vocation ».
    « Ayons le soin du « minuscule », car le minuscule n'est jamais dérisoire... »
    Ose risquer ta vie.... « Celui qui veut la sauver la perdra ». « Il met devant toi la Vie et la Mort, choisi la Vie » (Dt 30, 19). Sois sans crainte. « N'ayons pas peur ! ».
    Abandonnés à la Miséricorde du Père et du Fils, au Souffle de l'Esprit, à la tendresse confiante de Marie. Celle qui a osé dire Oui. Tous les quatre nous attendent au pied de la crèche, avec les « exclus » de l'époque, qu'étaient les bergers...mais aussi, merveille des merveilles, avec le bœuf et l'âne !
    Il est venu, Il vient, Il reviendra...

    « Ne doute plus, Va.. »

    Isabelle (La danseuse !)