Carême 2017, 4ème dimanche, 26 mars
« Confiants jusqu’à l’audace » !
C'est la mi-Carême ! C’est le printemps ! Pâques approche !
Le chemin à travers le désert mène à la Terre Promise ! Le chemin du Carême mène à la liberté !
Car « notre liberté, c’est notre libération » (Maurice Zundel)
Thérèse nous accompagne. Elle est devenue une femme libre parce que libérée par Jésus.
Libérée de son hypersensibilité maladive. Lâchant prise pour enfin avancer « à pleine voile sur les flots de la confiance et de l’amour ». Surmontant ses peurs. Transfigurant en actes de Foi ses tentations de doute et de désespoir …
C’est le chemin d’une vie, avec ses grâces sensibles et ses luttes. « Je veux T’aimer comme un petit enfant ; je veux lutter comme un guerrier vaillant ! » … « J’ai beaucoup souffert ici-bas : il faudra le faire savoir aux âmes… »
Elle nous confie le secret qu’elle a appris de Jésus : « J’imite la conduite de Madeleine, son étonnante ou plutôt son amoureuse audace qui charme le Cœur de Jésus, séduit le mien. Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui. Ce n’est pas parce que le bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à Lui par la confiance et l’amour ».
Consciente de sa faiblesse, elle ose croire jusqu’au bout : « On n’a jamais trop de confiance dans le Bon Dieu si puissant et si miséricordieux. On obtient de Lui autant qu’on en espère » !
Son audace est celle de l’amour ! « J’ai ton Cœur, ta Face adorée, ton doux regard qui m’a blessée ; j’ai le baiser de ta bouche sacrée. Je t’aime et ne veux rien de plus, Jésus »…
Pendant son pèlerinage à Rome, elle ose parler au pape, franchir les barrières du Colisée, passer la clôture d’un monastère, toucher le clou de la Passion : « J’étais vraiment par trop audacieuse !… Heureusement le Bon Dieu qui voit le fond des choses sait que mon intention était pure et que pour rien au monde je n’aurais voulu lui déplaire ».
Au carmel, elle ose avancer sur un chemin spirituel "douteux". Entrée dans la Vie, elle reviendra le dire : « Ma voie est sûre. Je ne me suis pas trompée en la suivant »...
S’il y a plusieurs chemins, Thérèse choisit celui de la confiance jusqu’au bout. Parce que c’est un chemin vrai. Parce que Dieu nous aime.
Le dernier jour de sa vie sur terre, elle nous confie : « Il me semble que je n’ai jamais cherché que la vérité ; oui j’ai compris l’humilité du cœur… Il me semble que je suis humble »…
Dans nos vies - uniques et précieuses aux yeux du Seigneur ! - osons la vérité de la confiance ! Pas à pas…
Là est notre joie : «La Parole de Dieu n’est pas un fax descendu du ciel, mais une Parole Vivante, une Personne, le Christ … dont l’art est de faire exploser la lettre de la loi, pour engendrer de nouveaux chemins et faire éclater la vie ! » (Père Joël Pralong)
Sylvain, ami de la Communion Béthanie
« En demandant à la Samaritaine de lui donner à boire, Jésus avait un si grand désir d’éveiller la foi dans son cœur, qu’il fit naître en elle l’amour même de Dieu ». (Liturgie du 3e dimanche de Carême)
« Il me semblait entendre Jésus me dire comme à la Samaritaine: "Donne-moi à boire !" … En disant "donne-moi à boire", c’était l’amour de sa pauvre créature que le Créateur de l’univers réclamait. Il avait soif d’amour »…
Nous continuons notre chemin de Carême, à l’écart, chacun(e) et tous ensemble.
Notre sœur Thérèse l’a compris : « Il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au Bon Dieu ... cet amour est le seul bien que j'ambitionne ».
« Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable »…
Une seule condition, indispensable : consentir à se "re-tirer" dans le désert intérieur de notre être profond. Pour l’y rencontrer, le laisser faire et se laisser faire.
Cette année, le thème sera « Ceci est mon corps », Évangile selon saint Matthieu, chapitre 26, verset 26.
Connaissez-vous ce chant de Noël Colombier que je chantais en aumônerie de collège lorsque j'étais adolescent ?
Cela se passe dans la forêt amazonienne. Dans cette forêt, l’on voit des arbres à perte de vue, mais en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres.
Le feu de la haine, de la violence, de la guerre...
Il est né le divin enfant !
Les personnes transgenres, parce qu'elles sont un don de Dieu souvent mésestimé par l'Eglise, représentent la « pupille » de nos yeux !
Joseph veillait... et il pleurait. Son cœur était en larmes... comment avait-elle pu ? Il l'aimait tant, sa Marie, son amour, sa princesse. Elle si douce, elle si belle, elle si pure ! Comme un ruisseau d'eau claire au milieu du désert, et elle l'avait choisi ! Du moins le croyait-il, jusqu'à cette terrible révélation. Un enfant... celui d'un autre, un plus jeune, un plus beau... Seigneur, il était donc aveugle ! Aveugle et naïf : comment avait-il pu croire qu'elle pourrait l'aimer, lui...
« Es-tu celui qui doit venir ? » (Mt 11, 3)