Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Avent

  • Quatrième dimanche de l’Avent 2018

    Évangile du jour : Luc 3,39-45 « D'où m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? »

    En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
    Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
    Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle.
    Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte :
    « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
    D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
    Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles,
    l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
    Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

    2018-12-23-Arcabas.jpghttp://a51.idata.over-blog.com/0/14/86/55/images/Jubile-Arcabas.jpg

     

     

     

     

     


    Laetitia
    Tu te souviens, au 1er dimanche de l'Avent, j'avais relevé ce passage : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. »
    Aujourd'hui, le signe, c'est deux bébés dans le ventre de leur maman, qui se reconnaissent et se saluent. Ça t'évoque rien ?

    Valérie
    « En ces jours-là, Marie se mit en route [...] avec empressement »
    Avec empressement, oui, je me suis rendue chez mon aînée assister à la rencontre entre deux bébés. Ni Jean-Baptiste, l'enfant d’Élisabeth, ni Jésus, l'enfant de Marie, juste mes deux petites-filles : le bébé de ma fille aînée et celui de sa sœur cadette.

    Laetitia
    Je trouve extraordinaire cette rencontre entre Élisabeth et Marie : Salutations – Tressaillement – Bonheur de croire en l'accomplissement de la Parole de Dieu...

    Valérie
    Oui, voilà une promesse tenue. Une promesse de vie. Je peux imaginer la joie de ces deux femmes, parce qu'elle vient me rejoindre dans mon quotidien.
    Parce que j'ai connu des nuits, j'ai connu des jours ; une vie bien ordinaire avec son lot de deuils, de séparations, d'amours... de naissances et de re-naissances... Au bout de toutes ces années, la promesse de vie est tenue.

    Laetitia
    Et encore une fois cette promesse de vie, elle se partage, comme ici, avec Marie et Élisabeth. Elle se partage, elle est diffusée, portée par la parole des femmes, comme souvent dans la Bible.
    Dans mon existence, c'est avec ma famille, mes ami.e.s, mes sœurs et frères en Christ que je la partage, et j'aime à croire qu'elle se déploie bien au-delà.

    Valérie
    Relisant le texte, je suis touchée par la lucidité, la clairvoyance de ces deux femmes... des femmes. Il me semble qu'elles sentent, qu'elles ont une vision de l'histoire qui s'écrit-là et dans laquelle elles choisissent de prendre part. Elles savent déjà le destin si particulier des enfants qu'elles portent.
    La naissance du Christ, c'est LA Bonne Nouvelle pour le monde. La vision des femmes, c'est une bonne nouvelle pour l'humanité...
    Et puis, prendre sa part, en accepter la responsabilité, ça me semble d'une actualité si criante pour le monde d'aujourd'hui !

    Valérie et Laetitia
    Comme Élisabeth, nous arrive-t-il de voir en l'autre un être béni, porteur de bénédictions et de promesses de vie de la part de Dieu ?
    Ai-je le droit, comme Marie, de me sentir béni.e entre tous les enfants de Dieu ?
    Et vous, croyez-vous à l'accomplissement de la Parole dans votre vie ? Quelles promesses ont-été tenues, auxquelles vous avez pu prendre votre part ?

    Valérie et Laetitia

     

  • Troisième dimanche de l’Avent 2018

    Évangile du jour : Luc 3,10-18 « Que devons-nous faire ? »

    En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »
    Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »
    Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
    Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
    Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? »
    Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
    Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.
    Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
    Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.

     

    2018-12-16-Jean-Baptiste.jpg

    Valérie
    Des foules qui s'avancent et qui demandent :« Que devons-nous faire ? ». Nous voilà dans l'action !!! « Que devons-nous faire ? » … « Que devons-nous faire ? »
    Ça, ça me parle ; bien plus que cette parabole de la fin du texte où il est question de « pelle à vanner » et de « grain amassé ». En même temps, je ne vois pas pourquoi cette image me parlerait, à moi, citadine du XXIème siècle. D'ailleurs, il est dit que Jean utilise beaucoup d'autres exhortations. J'imagine qu'il en est qui m'auraient davantage parlé.

    Des foules qui demandent : « Que devons-nous faire ? »... alors qu'aujourd'hui, les carrefours de nos villes, nos centres villes, s'emplissent de foules qui demandent : « Que faites-vous pour nous ? »

    Laetitia
    Ce qui me frappe, c'est la progression des sujets : « des foules », puis « des publicains », puis « des soldats ». Ils viennent jusqu'à Jean et à chacun de ces groupes, il répond à cette question : « Que devons-nous faire ? » Visiblement, la réponse de Jean ne leur suffit pas ou n'est peut-être pas celle qu'ils attendent. Ensuite le texte bascule « Or, le peuple était en attente », et Jean répond alors à TOUS, mais par des phrases très énigmatiques... J'ai beau venir d'une culture paysanne, je ne comprends pas plus que toi, sauf qu'il s'agit d'une question de séparation entre le grain de blé à garder et la paille à brûler. Tiens, ça me rappelle une histoire de « bon grain et d'ivraie ».
    Ce que je retiens aussi, c'est l'annonce de l'arrivée de quelqu'un de plus grand que Jean, qui a le pouvoir de baptiser dans l'Esprit Saint et le feu ; et c'est annoncé comme étant la Bonne Nouvelle.

    Valérie
    La Bonne Nouvelle... Bah, je me demande bien comment ça pouvait leur parler aux foules d'hier, celles qui venaient à Jean, et comment ça peut parler aux foules d'aujourd'hui, qui crient leur colère et leur désespoir dans la rue... Les unes venaient se faire baptiser, les autres sont en quête d'une vie plus digne...

    Laetitia
    Hier comme aujourd’hui, le peuple est en attente...
    Et si Dieu aussi était en attente ?

    Valérie
    Les foules attendent, Dieu attend... Moi aussi, souvent, j'attends de savoir ce que je dois faire...

    Laetitia
    Dans toutes ses réponses, Jean invite au partage, à la juste mesure, à la justice, à l'honnêteté... Il est toujours question de la relation à l'autre.
    Voilà ce que demande celui qui baptise dans l'eau. Que demandera Celui qui baptisera dans le feu de l'Esprit ?

    Valérie et Laetitia
    En ce 3ème dimanche de l'Avent, dimanche de la joie - Gaudete – où l'on s'approche de la fête de la nativité, voilà que s'invitent ces questions : Qu'y-a-t-il à faire ? Qu'y-a-t-il à attendre ? Qu'y-a-t-il à recevoir ?
    Et si, pour une fois, nous nous les posions, non comme un problème à résoudre, mais dans la Joie et l'espérance, dans la confiance de ce qui va advenir dans nos vies ?

    2018-12-16-Manifestation.jpg

    Vous auriez envie de mettre quoi sur la banderole ?


    Valérie et Laetitia

  • Deuxième dimanche de l’Avent 2018

    Évangile du jour : Luc 3,1-6 « Jean, le fils de Zacharie»

    L’an quinze du règne de l’empereur Tibère, Ponce Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode étant alors au pouvoir en Galilée, […] les grands prêtres étant Hanne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée dans le désert à Jean, le fils de Zacharie.
    Il parcourut toute la région du Jourdain en proclamant un baptême de conversion pour le pardon des péchés, comme il est écrit dans le livre des oracles d’Isaïe, le prophète : Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
    Tout ravin sera comblé, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les passages tortueux deviendront droits, les chemins rocailleux seront aplanis ; et tout être vivant verra le salut de Dieu.

    2018-12-09-Avent-2-désert.jpg

    Coucher de soleil sur le désert du Namib à Walvis-bay


    Laetitia
    Et si je te demandais, comme ça, ce que ça t'évoque le « salut de Dieu » ?

    Valérie
    Le « salut de Dieu » ? Bah, je ne sais pas si je dois le dire mais écrit de cette façon, je visualise Dieu qui me dirait salut en me faisant un petit coucou de la main !

    Laetitia
    Comme s'il te faisait signe ?

    Valérie
    Oui, quelque chose de très familier...

    Laetitia
    Comme si Dieu s'adressait à toi personnellement ?

    Valérie
    Oui, mais dit comme ça, pour le coup, ça m’impressionne... Dieu s'adressant à... moi ?
    Rien qu'à imaginer son regard, soudain, tout s'efface autour de moi, tout et tous.
    Comme téléportée, me voilà seule, debout dans le désert.
    Je réalise que son regard a la puissance, le pouvoir de faire ça, effacer tout le reste et m'emmener loin. Et seule au milieu de nulle part (dans l'image que je visualise), je peux voir et entendre que c'est en effet à moi que Dieu adresse son salut. Il faut cette solitude-là.

    Laetitia
    Tu sais, c'est pour ça que régulièrement, j'aime bien faire l'expérience d'un temps de solitude, pour prendre un temps de cœur à cœur avec Dieu, pour me sentir vivante sous son regard. C'est ce que m'évoque le « salut de Dieu ».

    Valérie
    Voir le « salut de Dieu », mais aussi voir les « ravins comblés », les « montagnes et collines abaissées », les « chemins aplanis »... J'avais décidément une vision bien différente du temps de l'Avent...genre, la fête approche et voilà, c’est chouette !

    Laetitia
    Mais avant de voir tout ça, le chemin d’apprentissage continue. Tu te rappelles ? Dieu qui nous prend par la main..?
    Et là, je sens que Dieu m'invite à faire comme Jean et a partager autour de moi ce qu'Il nous promet par la venue de l'Enfant-Dieu dans nos vies.

    Valérie
    De mon côté, après le chaos des textes de dimanche dernier, j'ai juste envie de savourer un peu ce regard de Dieu posé sur moi, ce salut qu'il me tend, dans la solitude d'un désert où il n'y aurait plus que Lui et moi.

    Valérie et Laetitia
    Et vous ? Où en êtes-vous aujourd’hui ? Dans l'écoute de la « voix de celui qui crie dans le désert » ou dans l'élan de celui qui va de l'avant, et qui, au détour d'un sentier enfin devenu droit, pourrait bien être l'un de ces vivants qui « verra le salut de Dieu » ?


    Valérie et Laetitia

  • Premier dimanche de l’Avent 2018

    Évangile du jour : Luc 21,25-28.34-36 « Votre rédemption approche »

    En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
    Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

    2018-12-02-Avent-1-ciel-brumeux.jpg



    Valérie
    Mince, je croyais que le temps de L'Avent était un temps joyeux, un temps de fête ! Dans cet Évangile, il n'est question que de désastre, de « nations affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots », d' « hommes [qui] mourront de peur dans l'attente de ce qui doit arriver », de mise en garde. C'est limite glauque. Certes, ça me fait penser à l'état du monde aujourd’hui, mais on est dans l'attente de quoi finalement ?

    Laetitia
    Moi je lis : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. »
    C'est comme si Dieu nous prenait par la main, de dimanche en dimanche, pour nous aider à comprendre ce qui se passe à Noël. Au premier dimanche, on n'est pas encore prêt.

    Valérie
    D'où l'idée de rester éveillé(e)s et de prier ? Mais pour être prêt à quoi ? C'est pas acquis que Noël est une fête !?

    Laetitia
    Dans ce texte du premier dimanche de l'Avent, il nous est déjà annoncé le retour du Christ à la fin des temps. C'est comme si on grillait toutes les étapes alors que Jésus n'est pas encore né, enfin, selon le calendrier liturgique.

    Valérie
    Donc avant d'avancer vers la fête, on prend d'abord la mesure de la gravité de ce qui va advenir. C'est ça ?

    Laetitia
    Oui ! On ne se précipite pas vers la fête, on y va lentement, dans une lente progression. Les dimanches suivant, les textes d’Évangile vont nous inviter à nous préparer intérieurement à nous émerveiller de la naissance d'un bébé qui n'est rien moins que le fils de Dieu.

    Valérie
    Ça me ramène à ce qu'a vécu ma fille cette année. Elle a eu à intégrer la mort de sa grand-mère – ma maman – tout en se préparant à donner la vie. D'une certaine façon, elle a fait l'expérience de cette vérité là : « Quand on donne la vie, on donne la mort. » Les deux sont intimement liés.
    C'est comme s'il fallait consentir à la fin, l'accepter, pour pouvoir s'émerveiller du début...

    Laetitia et Valérie
    Et vous, chacun, chacune, qu'auriez-vous à accepter aujourd’hui dans vos vies ?
    Quel poids, quelle lourdeur à déposer en Lui, avant de cheminer plus léger, légère, vers l'émerveillement ? Le temps serait-il à un peu plus de lenteur ?

    Laetitia et Valérie

  • Quatrième dimanche de l’Avent 2017 et Noël

    Cette prière émane d'un jeune frère, membre de Devenir un en Christ, association amie qui souhaite s'unir dans la prière avec les frères et les sœurs de Communion Béthanie en ce temps de l’Avent.

    2017-12-24-méditation-Noël-2017.jpg

    « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1).
    Nous errions dans l’ombre de la tristesse, de l’exil ou de la mort. Nous nous recroquevillons encore parfois comme une petite bête dans son étable obscure. Cette nuit, un visiteur survient. Au cœur de notre nuit, Dieu est là. N’attendons pas sa mort pour croire qu’il habite nos ténèbres ni sa résurrection pour croire qu’il les a vaincues. Aujourd’hui, notre Seigneur se présente à notre foi en nourrisson qui désarme les cœurs les plus durs.

    « Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous. » (Jn 1, 14)
    Pour moi, où Jésus demeure-t-il ? Dieu intervient à plusieurs reprises dans le cours de l’Histoire pour nous faire découvrir (ou nous rappeler) son amour et sa fidélité. Toutefois, nous pouvons rendre ses promesses caduques en limitant l’action de sa Parole à notre seule réalité spirituelle. Cette nuit, ce matin, son incarnation matérielle nous rappelle que sa divinité embrasse notre corps en même temps que tout l’univers.

    « Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » (Is 52, 10)
    N’oublions pas ce petit Jésus, au creux de notre crèche. La nuit laisse place au grand jour et le sombre enclos s’ouvre aux nombreux visiteurs venus des quatre coins de la région et du monde. Non, le Bien-aimé ne m’a pas oublié. Il demeure en mon sein et grandit chaque jour. Mon cœur se dilate de joie et s’ouvre à l’univers entier.
    Puissions-nous dès maintenant ouvrir grand les portes de notre crèche inondée par la lumière du Dieu qui nous habite et « qu’il nous ouvre le bonheur sans fin » !

    Hugo


  • Troisième dimanche de l’Avent 2017

    Cette prière émane d'un jeune frère, membre de Devenir un en Christ, association amie qui souhaite s'unir dans la prière avec les frères et les sœurs de Communion Béthanie en ce temps de l’Avent.

    2017-12-17-qui-es-tu.jpg« Qui es-tu ?
    Il faut que nous donnions une réponse
    à ceux qui nous ont envoyés.
    Que dis-tu sur toi-même ? »

    « Qui es-tu ? ». La question est audacieuse, grande, vaste… et sa réponse lourde de conséquences pour Jean dans l’Évangile de ce 3ème dimanche de l’Avent. Elle l’est souvent pour chacun d’entre nous, dans nos joies et difficultés quotidiennes. Lourde de conséquences pour nos proches, pour ceux à qui nous nous révélons tels que nous sommes, mais aussi pour nous-mêmes.

    Je tressaille de joie dans le Seigneur (Première Lecture, Is 61)
    Mon âme exalte le Seigneur,
    exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! (Cantique, Luc 1)
    Soyez toujours dans la joie,
    priez sans relâche,
    rendez grâce en toute circonstance (Deuxième Lecture, 1 Th 5)

    Mais les lectures de ce jour peuvent nous éclairer, et participer à notre réponse (et quête de nous-mêmes). Elles nous invitent à « tressaillir », « exalter », « exulter ». Autant de verbes qui évoquent la joie, profonde et intérieure, celle qui vient des entrailles et ne peut se taire. La joie des enfants de Dieu, la joie d’être sauvé. Cette joie qui nous habite est source d’action de grâces envers Celui qui en est la source, Celui qui est notre paix : le Christ, Sauveur de l’humanité.
    En ce temps de l’Avent, le Christ vient demeurer en nous avant de venir, physiquement, parmi nous. Ce n’est pas seulement la mémoire d’un événement d’il y a 2000 ans, non, mais l’incarnation d’un mystère : Il fait de nous sa demeure ! Nous sommes son habitacle ! Et comment mieux exprimer notre gratitude envers Lui et notre joie d’être ses enfants sauvés qu’en laissant transparaître un peu de Lui dans nos paroles et nos gestes ? Laissons-le-nous inspirer. Laissons-le briller en nous !

    L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi
    parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction.
    Il m’a envoyé annoncer la bonne nouvelle (Première Lecture, Is 61)
    Cet homme n’était pas la Lumière,
    mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière
    (Évangile du Jour, Jn 1)

    Soyons lumière en nos vies quotidiennes et en ce monde. Rendons témoignage. Ne nous taisons pas. Éclairons les cœurs, cherchons la Vérité et propageons l’Espérance. Soyons ses témoins… et tel le feu qui réchauffe les corps et les cœurs. Soyons vivants et lumineux !!

    Laissons-le habiter en nous. Laissons-le faire de nous Sa lumière. Il nous envoie !!

    « Qui es-tu ? ». Je suis la lumière de Celui qui est lumière de nos vies ! Il me comble de joie !

    Marie

  • Deuxième dimanche de l’Avent 2017

    Cette prière émane d'un jeune frère, membre de Devenir un en Christ, association amie qui souhaite s'unir dans la prière avec les frères et les sœurs de Communion Béthanie en ce temps de l’Avent.

    Commencement de l’Évangile de Jésus Christ Fils de Dieu : Ainsi qu’il est écrit dans le livre du prophète Esaïe,
    Voici, j’envoie mon messager en avant de toi,
    pour préparer ton chemin.
    Une voix crie dans le désert :
    Préparez le chemin du Seigneur,
    rendez droits ses sentiers.
    Jean le Baptiste parut dans le désert, proclamant un baptême de conversion en vue du pardon des péchés. Tout le pays de Judée et tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui ; ils se faisaient baptiser par lui dans le Jourdain en confessant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Celui qui est plus fort que moi vient après moi, et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés d’eau, mais lui vous baptisera d’Esprit Saint. »
    Marc 1, 1-8

    Méditation sur l’Évangile du 2ème dimanche de l’avent année B

    Dieu d’amour, j’ai l’ardent désir de préparer mon cœur à t’accueillir au plus profond de mon être. Que mon âme se pare de toutes les bontés que tu m’offres au quotidien afin que je puisse te réserver la meilleure place quand tu viendras frapper à ma porte, toi, le Sauveur de ce monde en souffrance. Je dépose devant toi les fardeaux de ma vie, mes errances du quotidien, tout ce qui me détourne de ton visage attentif bienveillant. Tu connais mes faiblesses alors que parfois, je me voile la face sans vouloir les accepter. Mais j’ai foi en Toi, le Dieu qui pardonne, le Dieu qui m’aime et qui me relève. Accepte mon désir de conversion, que je puisse ainsi marcher à ta suite sur un chemin d’espérance et de paix. Que ton Esprit fasse rejaillir en moi la source de vie qui guide mes pas de baptisé dans le Christ. Qu’il me donne l’espoir d’un jour nouveau, un jour dont la lumière éblouissante viendra éclairer la moindre petite obscurité enfouie dans mon cœur. Cette même lumière qui, en passant à travers ce vitrail de Jean Bazaine, laisse transparaître le dynamisme et de la force dont tu nous fais grâce par le baptême. Que cette force qui m’habite ouvre mon cœur à ta parole et à ton amour afin qu’à mon tour je puisse témoigner de ta miséricorde et de ta bonté auprès de mes frères et sœurs dans le Christ.

    Cyril de DUEC

    2017-12-10-Vitrail-de-Jean-Bazaine-.jpgVitrail de Jean Bazaine (1904-2001) évoquant le baptême – église St Séverin - Paris

  • Premier dimanche de l’Avent 2017

    Cette prière émane d'un jeune frère, membre de Devenir un en Christ, association amie qui souhaite s'unir dans la prière avec les frères et les sœurs de Communion Béthanie en ce temps de l’Avent.

    Ça y est, l'hiver est là.
    2017-12-03-Hiver.jpgLe temps est gris, les arbres se sont séparés de leurs brunes parures, et ce froid humide nous prend aux poumons quand nous quittons nos foyers, tôt le matin, pour aller travailler ou étudier.

    Nous marchons sur ses feuilles mortes qui se disséminent sur les trottoirs, les chemins de nos forêts.
    Nous nous couvrons de lourds manteaux et nous nous camouflons derrière nos écharpes, protégeant nos visages du froid.
    Tout semble s'être éteint autour de nous.

    C'est l'hiver de notre foi.

    Et pourtant.
    Au fond de nous, nous sentons frémir cette délicate sensation que quelque chose de nouveau arrive, quelque chose qui vient à notre secours.
    Quelque chose que nous espérons continuellement.

    Les arbres ne sont pas morts, ils se sont défaits de ce qu'il leur était inutile pour traverser cette épreuve. Ils ont rassemblé toute leur sève au cœur d'eux-mêmes.
    Ils sont revenus à l'essentiel.

    Derrière cette grisaille hivernale se trouve un feu, un brasier d'espérance. Il est en train de franchir toutes les barrières pour nous trouver.
    Mais serons-nous là quand il arrivera ?

    À l'image des baliveaux qui nous entourent, préparons-nous à traverser cette morte-saison, dépouillons-nous de ce qui nous est inutile, revenons au cœur de nos existences.
    Préparons l'arrivée de Celui qui veut nous offrir notre belle place dans ce monde, celle dont nous espérons y trouver la joie, la paix.

    Le plus beau dans tout ça, c'est qu'elle existe. Et Il est notre meilleur guide pour la trouver.
    Ce temps n'a pas vocation à durer, mais à nous faire endurer, pour trouver.

    Chers frères et sœurs, bon temps de l'Avent. Puissions-nous chacun venir à la rencontre de cet ami qui nous veut tant.

    Gauthier

     

  • Avent dans la Ville 2017, la retraite en ligne des Dominicains

    La Communion Béthanie vous recommande Avent dans la ville 2017, à partir de ce samedi 2 décembre.

    Comment vivre de vrais préparatifs à la fête de Noël ?
    Avent dans la Ville est une invitation à prendre du temps pour méditer, prier, partager et s’ouvrir à la nouveauté.

    C'est aussi est une proposition pour nous aider à préparer Noël, fête de l’Incarnation, la venue de Dieu parmi les hommes avec comme thème 2017 : Jésus, Lumière des nations.

    avent retraite.jpgLe prophète Isaïe avait annoncé une lumière pour tous les cœurs et pour tous les peuples. Et enfin Jésus est là, maintenant, au seuil de ces trois semaines qui précèdent Noël. Jésus vient nous apporter la lumière quand nous sommes dans la grisaille, il nous apporte la douce joie quand nous sommes dans la tristesse, il est le messager de paix quand nous sommes tourmentés.
    Et cette année, il ne vient pas seul, chez nous, dans la crèche de notre cœur. Il vient nous rendre visite avec ses amis du monde entier.

    Pour vous inscrire et partager l'office et la méditation quotidienne, pendant 23 jours, vous pouvez vous rendre sur le site Avent dans la Ville. L'office et la méditation quotidienne sont aussi accessibles par podcast.

    Chaque dimanche de l'Avent, des sœurs et frères de Devenir Un En Christ, association amie de la Communion Béthanie, vous proposeront un texte de méditation jusqu'à jour de Noël.

     

     

  • 4ème dimanche de l’Avent, le 18 décembre 2016

    2016-11-27-Avent-1.jpgLes personnes transgenres, parce qu'elles sont un don de Dieu souvent mésestimé par l'Eglise, représentent la « pupille » de nos yeux !
    Ce sont nos sœurs et amies transgenres qui vont nous accompagner pendant le temps de l'Avent dans les méditations du dimanche. Ouvrons nos cœurs à leurs perceptions de notre monde appelé à se transformer à « son image et sa ressemblance ».

    2016-12-18-La-crèche.jpgJoseph veillait... et il pleurait. Son cœur était en larmes... comment avait-elle pu ? Il l'aimait tant, sa Marie, son amour, sa princesse. Elle si douce, elle si belle, elle si pure ! Comme un ruisseau d'eau claire au milieu du désert, et elle l'avait choisi ! Du moins le croyait-il, jusqu'à cette terrible révélation. Un enfant... celui d'un autre, un plus jeune, un plus beau... Seigneur, il était donc aveugle ! Aveugle et naïf : comment avait-il pu croire qu'elle pourrait l'aimer, lui...

    Joseph réfléchissait... et il se tourmentait. Il pensait être un homme juste, toute sa vie il avait respecté la Loi, mais que faire, que faire cette fois ? La dénoncer ? Ce serait pour elle la répudiation publique, la honte et le rejet de tous... Non, non, il ne pouvait pas faire ça. Mais si ! C'était la Loi, elle était coupable ! Non, non, elle en mourrait, et son enfant aussi, il n'y était pour rien... et lui, Joseph, en périrait de chagrin... En secret, oui en secret. Que personne ne sache. Demain, il inventerait un prétexte pour tout annuler. Oui, c'est le mieux... et il resterait seul, sans elle, sans son amour qu'il n'avait pas su garder, seul avec sa tristesse. La fatigue et la peine l'accablaient, et il s'endormait... Demain, oui demain... demain...

    Joseph dormait... et il rêvait. « Ne crains pas... N'ai pas peur... » Il travaillait dans son atelier, affairé à poncer un petit morceau de bois : un hochet pour le bébé, comme il serait beau une fois peint ! Le bébé ? Mais non il n'y aurait pas de bébé ! Fini, terminé ! « Ne crains pas... N'ai pas peur ! » Marie était assise au bord du lit, donnant le sein à l'enfant blotti au creux de ses bras. Il les contemplait tous deux, son cœur débordant de tendresse. Non ! Pas mon fils, pas mon fils ! Pas mon fils... « Ne crains pas ! N'ai pas peur ! » Joseph était debout en haut d'une montagne, et devant lui se tenait un homme (ou était-ce une femme ?) tout en blanc, souriant et resplendissant de lumière. Il lui parlait, et chacune de ses paroles résonnait d'un son cristallin, comme une musique céleste. « Joseph, ne crains pas : Marie t'aime, elle a besoin de toi. Son enfant vient de Dieu, il a besoin de toi. Joseph, n'ai pas peur ! Car Dieu l'a choisie, et il t'a choisi toi aussi ! Ne crains pas ! Ne crains pas... »

    Joseph s'éveillait... et il était en paix. Il ouvrit les yeux, et regarda le ciel. Les étoiles aux cieux étincelaient par milliers. Une brise légère soufflait sur la terrasse. Il se sentait paisible, il se sentait heureux. Joseph se leva, bien qu'il fît encore nuit, et descendit dans son atelier. Dans la réserve il choisit soigneusement un petit morceau de bois, et le cala sur son établi. Puis il prit ses outils, et se mit à l'ouvrage : comme il serait beau, une fois peint !

    Isabelle (la musicienne)