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Message d'un membre de CB

  • Récollection d’Avent du 7 au 9 décembre 2018 à la Clarté-Dieu

    2018-12-08-_143204-180.jpg

    Notre petite retraite d’Avent s’est déroulée, cette année, du 7 au 9 décembre. Nous étions accueilli-es, comme l’année dernière, chez les franciscains de la Clarté-Dieu à Orsay et nous nous retrouvions nombreux, 42 frères, sœurs et ami-es. La prière de notre Communion Béthanie rejoint tellement ce que nous y avons vécu que j’ai eu envie de m’en inspirer pour essayer de résumer ce  temps fort.

    « Jésus, le Christ, nous voici invités dans la maison de Béthanie »…


    2018-12-09-_095004-180.jpgLe Père Philippe Lefebvre, dominicain, bibliste enseignant à Fribourg, bien connu dans notre Communion, s’est fait l’écho de cette invitation : « Partir des lieux est un bon point de départ. Car le lieu est le concret de notre présence sur terre. Les lieux sont relatifs à notre histoire, et notre corps est toujours situé quelque part. »

    Béthanie est un lieu à l’écart, à la périphérie de Jérusalem, en banlieue !

    « Voici Marthe, elle nous dit : "le Maître est là, il t’appelle". Voici Marie, elle verse en silence sur tes pieds une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur. Avec ses cheveux , elle essuie tes pieds et la maison est remplie par l’odeur du parfum. »

    Cette scène évangélique (Math 26, 6-13) a lieu alors que les prêtres, réunis en conciliabule juste avant la Pâque, réfléchissent comment faire mourir Jésus. Marie, elle, oint les pieds du Maître. Ce geste osé d’une femme proclame la messianité du Christ - l’Oint - qui bientôt sera consacré comme Roi-Messie dans son Mystère Pascal.


    2018-12-07-09-lavement-des-pieds-2-180.jpgCe qui va se passer à Jérusalem est donc déjà réalisé à Béthanie ; à la périphérie, le geste de Marie supplée au geste non accompli par ceux qui, au centre, auraient dû le poser : reconnaître l’envoyé de Dieu. Jésus sera reconnu - mais ailleurs et par une autre. Marie vit ; les prêtres sont morts. Le centre est déplacé… et c’est à la périphérie - Béthanie - que s’accomplit le geste essentiel.

    Toute la Bible se joue dans ce va-et-vient incessant entre le centre et la périphérie. L’histoire de Jérusalem - la cité sainte où David veut faire demeurer l’Arche d’Alliance ! - commence chez l’étranger Obed-Edom que Dieu comble de bénédictions (II Samuel 6)… Jésus naîtra en banlieue, à Bethléem, et sa généalogie est un concentré de métissages tellement contraires à la Loi de Moïse… Chez Luc, qui aime ces gens d’ailleurs, l’étranger comprend et rend grâce (Luc 17, 11-18)… etc.

    C’est que la périphérie géographique - dont Béthanie est le signe - est le symbole de la périphérie existentielle et invite à un déplacement intérieur toujours renouvelé. De la mort à la vie… de la lettre à l’esprit… de la norme figée à l’audace amoureuse…

    Avec Jésus, la périphérie est une Bonne Nouvelle : des chemins nouveaux s’ouvrent dans les cœurs ; des chemins impossibles deviennent possibles ! Il ne s’agit pas là d’une « apologie du désordre » - la banlieue est souvent un lieu hors-norme - mais la découverte que le désordre est l’expression d’un ordre plus profond où la vie est honorée, où la grâce peut passer… « Les prostituées vous précéderont dans le Royaume des Cieux »…

    Chez Luc (10, 38-42), à Béthanie, Marthe et Marie sont auprès de Jésus. Et Marie fait ce que Jésus ne cesse de dire à ses disciples de faire : s’asseoir auprès de Lui et l’écouter, Lui, la Parole du Père ! A l’inverse de Marthe, happée par les soucis matériels, qui explique à Jésus ce qu’il doit faire : « Dis-lui… ». C’est encore à la périphérie, en banlieue, que se joue cet appel à l’essentiel qui traverse l’Évangile : l’accueil de la Bonne Nouvelle… Comment l’accueillons-nous ? Sommes-nous Marthe ou Marie ? Un peu des deux, selon les moments… La périphérie nous replace au centre, au cœur du message de l’Évangile et du sens-même de notre vie.


    2018-12-07-09-lavement-des-pieds-1-180.jpgCe qui est vrai de la géographie des lieux bibliques l’est aussi des lieux de l’Écriture : on a toujours intérêt, pour bien entendre un texte, à aller voir ce qu’il y a autour, avant et après ! Là se trouve un éclairage discret et tellement lumineux car « tout est lié » ! Ainsi la scène de Béthanie chez Jean se situe au cœur de son évangile (12, 1-8) - la périphérie devient le centre - juste avant le lavement des pieds (13, 1-20) : Jésus refait à ses disciples le geste de Marie… Et dans la Bible, ceux à qui on lave les pieds sont faits rois (Gen 18 ; I Samuel 25)… C’est un renversement de situation qui change le regard et le cœur : manifestation de la délicatesse d’un Dieu-Roi qui se fait petit pour nous rendre grands ! A Béthanie, Jésus, « que nous dis-Tu ? - Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns les autres »…

    Jésus aime les périphéries et il choisit d’y demeurer parce qu’elles sont ces lieux de vie intense, de cheminement intérieur profond où se jouent la dynamique du salut et de la grâce. La pauvre veuve qui dépose son obole au Temple est ignorée, seulement connue de Jésus : « elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12, 44). Comme Marie, juste après dans le récit évangélique, versant le nard pur de grand prix : « elle a fait tout ce qui était en son pouvoir » (Marc 14, 3). Jésus voit dans le cœur de ces deux femmes le parfait amour, et il nous recentre à partir d’elles. La périphérie - lieu vécu - révèle le centre et y reconduit !

    Cette visitation de l’Écriture, profonde et dense, racontée avec plein d’humour, nous l’avons priée aussi lors de nos veillées, invité-es au silence et à l’écoute : « Écoute… A celui qui a soif, il vient se révéler » !


    2018-12-09-_075804-180.jpgVendredi soir, « nous étions à Béthanie », en communion de pensée et de prière avec des prisonniers qui nous avaient confié leurs intentions… Avec le Bienheureux Père Lataste, qui appelait en prison ses « chères sœurs » les femmes « dégradées, avilies, mises au ban de la société » auxquelles il parlait de Jésus… Oui, Jésus, à Béthanie, « Voici Lazare. Sur lui, tu cries d’une voix forte : "Lazare, viens dehors !" A ses ami-es, tu dis : "Déliez-le et laissez-le aller". »

    Samedi, solennité de l’Immaculée Conception fêtée dans l’Eglise catholique, nous nous unissions à la béatification des martyrs d’Algérie célébrée à Oran. Et le Bienheureux Pierre Claverie nous redisait que « La valeur essentielle de notre vie, c’est le dépassement de nos barrières, la sortie de nous-mêmes par amour … Voilà le fondement de notre vie croyante ou incroyante, chrétienne, musulmane ou bouddhiste. … Avec le Christ, nous voulons nous tenir sur les lignes de fracture de l’humanité … missionnaires de cet amour du Christ qui n’impose rien … qui libère ce qui était enchaîné, réconcilie ce qui était déchiré » … "Déliez-le et laissez-le aller".


    2018-12-07-_221937-180.jpgLe soir, Diane et Sylvain célébraient leur Accueil en Communion Béthanie ; Laetitia, Michel et Raphaël entraient dans le Temps de Nazareth… Jésus, à Béthanie, « dans cette famille, Tu nous accueilles comme tes ami-es … En Communion Béthanie, nous désirons demeurer en ton Amour »…

    Dimanche midi, nous étions heureux de célébrer le 2ème dimanche de l’Avent avec la communauté paroissiale de la Clarté-Dieu agrandie par de nombreux catéchumènes - toujours la périphérie ! Et Jean-Michel, invité à présenter la Communion Béthanie, rappelait ces mots du pape Jean XXIII : « L’Eglise est une grande bergerie où il y a du foin à hauteur de tous les museaux » ! Belle image, toute franciscaine, qui nous réjouit et nous prépare si bien à Noël…

    L’Avent, comme notre vie, est une marche… Merci, Jésus ! Merci, Père Philippe ! Merci à chacune et chacun d’être toi ! Puissions-nous avancer, éveillés, toujours déplacés, vivants et aimants.

    « Jésus, le Christ, nous voici invités à la maison de Béthanie et nous adorons ta présence … En ta maison des cieux, Tu nous prépares une Demeure éternelle. Vers elle, ensemble, nous marchons »…

    Fraternellement, Sylvain

  • Premier dimanche de l’Avent 2018

    Évangile du jour : Luc 21,25-28.34-36 « Votre rédemption approche »

    En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots. Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées. Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche.
    Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste comme un filet ; il s’abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière. Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

    2018-12-02-Avent-1-ciel-brumeux.jpg



    Valérie
    Mince, je croyais que le temps de L'Avent était un temps joyeux, un temps de fête ! Dans cet Évangile, il n'est question que de désastre, de « nations affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots », d' « hommes [qui] mourront de peur dans l'attente de ce qui doit arriver », de mise en garde. C'est limite glauque. Certes, ça me fait penser à l'état du monde aujourd’hui, mais on est dans l'attente de quoi finalement ?

    Laetitia
    Moi je lis : « Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. »
    C'est comme si Dieu nous prenait par la main, de dimanche en dimanche, pour nous aider à comprendre ce qui se passe à Noël. Au premier dimanche, on n'est pas encore prêt.

    Valérie
    D'où l'idée de rester éveillé(e)s et de prier ? Mais pour être prêt à quoi ? C'est pas acquis que Noël est une fête !?

    Laetitia
    Dans ce texte du premier dimanche de l'Avent, il nous est déjà annoncé le retour du Christ à la fin des temps. C'est comme si on grillait toutes les étapes alors que Jésus n'est pas encore né, enfin, selon le calendrier liturgique.

    Valérie
    Donc avant d'avancer vers la fête, on prend d'abord la mesure de la gravité de ce qui va advenir. C'est ça ?

    Laetitia
    Oui ! On ne se précipite pas vers la fête, on y va lentement, dans une lente progression. Les dimanches suivant, les textes d’Évangile vont nous inviter à nous préparer intérieurement à nous émerveiller de la naissance d'un bébé qui n'est rien moins que le fils de Dieu.

    Valérie
    Ça me ramène à ce qu'a vécu ma fille cette année. Elle a eu à intégrer la mort de sa grand-mère – ma maman – tout en se préparant à donner la vie. D'une certaine façon, elle a fait l'expérience de cette vérité là : « Quand on donne la vie, on donne la mort. » Les deux sont intimement liés.
    C'est comme s'il fallait consentir à la fin, l'accepter, pour pouvoir s'émerveiller du début...

    Laetitia et Valérie
    Et vous, chacun, chacune, qu'auriez-vous à accepter aujourd’hui dans vos vies ?
    Quel poids, quelle lourdeur à déposer en Lui, avant de cheminer plus léger, légère, vers l'émerveillement ? Le temps serait-il à un peu plus de lenteur ?

    Laetitia et Valérie

  • Message de rentrée de la Communion Béthanie (septembre 2018)

    Les lignes qui suivent sont un témoignage, par nature limité et subjectif, qui ne saurait rendre compte de la réalité objective ni des propos exacts qui y sont rapportés et que j'espère ne pas avoir déformés.


    2018-09-09-fête Lataste-e.jpgUn matin froid et brumeux se lève sur la campagne bisontine. Nous sommes le 1er septembre. Et c'est là, au cœur du petit couvent des Dominicaines de Béthanie que va se vivre une de ces journées profondes qui ne laissent personne indifférent.
    Les sœurs et leurs amis ont parsemé les abords des routes alentours de panneaux annonçant la « fête Lataste » ! Car c'est avec ses filles à lui que nous avons rendez-vous aujourd'hui : le père Jean-Joseph Lataste. Avec ses filles et ceux qui vivent de son charisme : les Fraternités de Béthanie surtout.
    Ce matin, c'est aussi notre Communion, pour laquelle il est une source vive, qui frappe avec moi à la porte du couvent. Je me présente, accueilli par le sourire radieux des sœurs qui vous réchauffe en quelques secondes. Nous serons nombreux à franchir cette porte aujourd'hui.

    Arrivé parmi les premiers, je prends le temps d'une visite à la tombe du père Lataste. Beauté saisissante d'une rencontre silencieuse dans l'écrin de cette chapelle blanche, épurée mais habitée. Salutation simple, comme à un ami, le cœur gonflé de tous les visages qui m'accompagnent.

    La journée, dense, s'écoulera ensuite paisiblement.
    Ce sera d'abord la conférence de sœur Anne Lécu : « La dignité retrouvée ». Bouleversante d'humanité et de justesse. Où l'on (re)découvre combien la dignité propre à chaque femme, chaque homme, créé à la ressemblance de Dieu, ne peut JAMAIS être endommagée. Nul ne peut abîmer, de quelque façon que ce soit, l'image de Dieu en nous. La sœur Anne nous parle des détenus, auprès desquels elle travaille, de la honte, des victimes, des coupables et du pardon. Celui-ci est bien différent de la Miséricorde. Il ne s'exige pas, il se donne, gratuitement, sans calcul et seulement lorsque l'on est prêt. Aucun angélisme dans ses propos : s'il s'agit bien de restaurer le coupable et la victime, il ne s'agit ni d'excuser, ni d'oublier. Elle me touche particulièrement lorsqu'elle évoque le Yom Kippour, le « Grand Pardon » de nos frères Juifs. Lors de cette fête, l'une des plus importante du calendrier hébraïque, la communauté rassemblée demande pardon pour tous les péchés, y compris ceux qui n'ont pas été commis par ses membres (meurtres, guerres...). Car il y a une dimension collective de la réconciliation. Le travail de Vérité qu'une personne peut faire, participe au Salut de tous. Nous avons une responsabilité vis à vis de la communauté (Béthanie, l’Église ou la communauté humaine dans son ensemble) qu'il s'agit de ne pas prendre à la légère.
    Puis sœur Anne nous découvre « l'ardente patience de Dieu ». Je note cette notion essentielle dans son propos : le Seigneur attend de nous faire grâce. C'est Lui, le premier qui attend, patient, comme le fait une femme enceinte. Et TOUS sont appelés au Salut. Dieu attends les 100 brebis, et pas seulement celle qui s'est égarée.
    En nous tournant vers le Christ en croix, comme le père Lataste l'avait proposé à Mère Henri-Dominique, nous comprenons mieux : nous voyons à ses pieds Marie et Madeleine, la Sainte et la Pécheresse. Tout est dit là.
    Et si nous levons les yeux nous voyons Jésus, la Victime par excellence, mais aussi le coupable aux yeux des hommes qui l'ont condamné. Il rejoint chacun, là où il est, victime et coupable, pour partager leur sort.

    2018-09-09-fête Lataste-a .jpgAprès un temps de questions posées à l'intervenante, nous nous retrouvons pour un pique-nique à la « ferme », sous le soleil enfin revenu ! Échanges conviviaux, simplicité et quiétude. Un jeune homme est là, qui joue quelques morceaux d'accordéon. Un vrai repas champêtre !

    L'après-midi est consacré à différents ateliers autours de thématiques chères au père Lataste : l'Adoration, la Parole de Dieu, le Pardon et la réconciliation. Chacun est libre d'y participer ou pas.

    L’Adoration est introduite avec les mots même de Jean-Joseph Lataste sur l'Eucharistie. Il s'agit d'un rendez-vous entre deux amis... « Comme un ami qu'on ne peut pas voir encore à cause de l'obscurité de la nuit mais dont on tient déjà la main ». Il nous appelle à nous exposer au Seigneur, comme Lui-même s'expose à nous. Le reste se vit sans mots, à l'intérieur.

    2018-09-09-fête Lataste-d.jpgA proximité du couvent, après le cimetière où reposent les premières sœurs de Béthanie, une promenade conduit à travers un petit bois jusqu’à la grotte de Madeleine. Je me laisse surprendre par la quiétude des lieux. Au bords du Doubs, en pleine nature. Cette femme, la Pécheresse pardonnée est agenouillée, contemplant le ciel par un trou dans la grotte où descend le soleil... « Laissez-vous surprendre aujourd'hui par la présence de celle qui a tant aimé. Avec elle, livrez-vous à l'Amour » (extrait du texte sur le panneau à l'entrée).

    Une cure de Pardon est également proposée à notre découverte. Rien ne se dit. Une phrase d'introduction est lue à haute voix, invitant « à accueillir les pardons qu'on nous offre, à offrir des pardons que nous hésitons à accorder ». Puis le silence. Durant 15 minutes. Chacun, face à cet appel, le vit dans son intériorité.

    2018-09-09-fête Lataste-c.jpgLa journée s'achève par la Messe en l'honneur du Bienheureux père. Il y a tant de monde que nous sommes placés, pour une partie, dans la chapelle du père Lataste, à un mètre à peine de sa tombe. Instants à part. Intuition d'une présence, d'un envoi aussi.
    La Messe est présidée par Mgr Daucourt et la prédication par le vicaire général du diocèse de Besançon, le père Eric Poinsot.
    « Mes bien chères sœurs » celui-ci commence son homélie avec les mots même de la retraite prêchée par Jean-Joseph Lataste en 1864 aux détenues de Cadillac. Se rend-on vraiment compte de ce qu'il a dit là ? Nous sommes comme poussés dans nos retranchements. Comprenez-vous ?
    La Messe est très belle. Accompagnée par de jeunes musiciens et notre accordéoniste. Portée par la présence presque palpable du Bienheureux père.

    « Heureux l'apôtre des prisons, témoin du Dieu de clémence (…) Heureux le prêcheur au grand cœur, l'intime de Madeleine, il nous dévoile son secret : aimer beaucoup et sans cesse » (extrait du chant pour la fête du père Lataste).
    Quel meilleur programme que celui-ci ? Aimer beaucoup et sans cesse !
    Le matin même, j'ai cet échange avec une postulante, à l'accueil, qui m'interroge sur la Communion Béthanie. Elle conclu notre partage avec ces mots : « au fond, nous faisons la même chose que vous, prier pour apprendre à aimer toujours plus ! »

    2018-09-09-fête Lataste-b.jpgQu'il soit donné à chacune et chacun de nous, sœurs, frères, amis, proches... de s'ouvrir toujours plus à l'Amour, de découvrir toujours plus avant ce chemin qui mène aux entrailles de Dieu même.

    Dans cette espérance, belle rentrée à toutes et tous !

    Raphaël, frère de la Communion Béthanie