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Retraites

  • Retraite d'été de la Communion Béthanie (16) 17-20 juillet 2019

    Retraite d'été de la Communion Béthanie

    (16) 17-20 juillet 2019

    Centre Saint Thomas, Strasbourg

     

    "Au cœur du monde, présent à la présence de Dieu"


    DSC_1086-240a.jpgAu cœur du monde
    , nous l'étions... Le centre Saint Thomas, même protégé par son parc, son enceinte, n'en demeure pas moins au cœur de la ville, dont l'on pouvait sans peine entendre les échos, deviner la vie active de cette capitale européenne.

    Présent à la présence de Dieu...

    Les frères et sœurs de la Communion Béthanie sont arrivés dès le mardi. Nous avons pris place en ce lieu. Présence à la présence de l'Autre, de chacun, de chacune, comme on se fait un nid, où les ami.es arrivant le lendemain, ont pu se sentir accueilli.es, fraternellement.

    Au cœur du monde, nous l'étions... par les thèmes abordés lors des diverses interventions : la relation, la communication, la fraternité et la sororité...

    La relation, par la Pasteure Ruth (inspectrice ecclésiale de l'église luthérienne), qui, après une première partie plus théorique sur la relation dans sa dimension inter-humaine, nous a invités à voir en la Bible un véritable pédagogue relationnel, tant les relations y sont riches et variées.

    La communication

    Celle de la Communion Béthanie, avec la refonte du site dont nous a parlé Sacha (ami et webmaster de la CB) mercredi matin et les quelques nouveautés dont les frères et sœurs ont pu discuter.

    Sortie officielle du nouveau site (https://www.communion-bethanie.org/)
    prévue le 1er septembre 2019 !!!

    La communication des uns et des autres sur les réseaux sociaux.

    Pierre Colas, journaliste, nous a gaiement pris par la main pour une visite guidée et commentée des réseaux sociaux les plus connus : Facebook, Twitter, Instagram (mais pas que) ! Tous et toutes, nous sommes retrouvé.es autour d'un exercice consistant à rendre compte de deux événements tirés de la Bible (Elie découragé, 1 Rois 19,1-15 et Jésus priant à Gethsémani, Matt 26, 36-46) comme si nous les commentions en direct via l'un de ces réseaux sociaux. Que de créativité, que d'humour, de justesse aussi, dans ces revisites actuelles de ces textes via les médias d'aujourd'hui ! Belle illustration, très parlante et inspirante de la manière particulière de communiquer selon le type de réseaux sociaux.

    Au cœur du monde, présent... notre sœur Brigitte nous a partagé sa méditation autour du thème « Frères, sœurs, fraternité, sororité ». Grâce et défi que ce thème nous confiait-elle, où il a été question de dépendance, d'interdépendance, en lien avec la notion de vulnérabilité (une vulnérabilité à accueillir) ; de présence à l'autre et à Dieu, dans le présent : « revenir à la présence pour ne plus se couper ni de soi, ni de Dieu, ni de l'autre » nous invitait-elle, car « le mental n'est jamais dans l'instant présent, sauf lorsqu'il fait silence. »

    Au cœur du monde, présent à la présence de Dieu...

    C'est avec cet éclairage d'une présence au cœur du monde que notre Prieur Jean-Michel a approfondi la notion de notre monachisme intériorisé, un monachisme vécu là où nous vivons, dans la réalité qui est la nôtre. Ni hors sol, ni hors corps ! nous disait-il.

    Mais comment rendre-compte d'une retraite en se limitant à évoquer (et bien incomplètement je m'en excuse) les diverses interventions proposées ? Quand une retraite est tellement plus que ça... Quand il s'y vit tellement plus que ça...

    Présent à la présence de Dieu, en fraternité...

    … Nous avons emprunté deux par deux les chemins d'Emmaüs, sur une proposition de notre frère Manuel.

    … Par deux, matin et soir, des frères et des sœurs ont préparé et guidé la prière. Des prières riches de la Parole, riches de textes choisis, de silences, d'intentions, riches de musique. Cadeaux !

    … Par deux, profitant des temps de pause, des frères, des sœurs, des ami.es, sont allé.es à pas tranquilles dans le parc ou s’asseoir à l'ombre, vivre dans l'ici et maintenant leur part de fraternité, d'humanité, de présence.

    Le cœur de la communion Béthanie a battu au rythme d'une respiration lente et profonde, parfois secouée d'éclats de rires, d'élans de danse, de soubresauts de larmes et d'émotion.

    Il y a eu...

    Jeudi, l'accueil de nos nouveaux frères et sœurs, Kévin, Sébastien et moi-même.

    Vendredi, les témoignages de Françoise, en tant que sœur de l'accueil, et de Patrick, sur son expérience, son vécu du monachisme intérieur*.

    Samedi, la rencontre avec Fr. Joseph, des Fraternités de Jérusalem, qui nous a reçus. Il a retracé pour nous l'histoire de sa communauté, comment son fondateur, P. Pierre-Marie, en avait eu l'intuition durant un séjour de deux ans en ermitage dans le désert, leur quotidien en petites fraternités de 10-12 moines et moniales, « au cœur des villes, au cœur de Dieu » (la plupart d'entre eux exercent une activité salariée à temps partiel là où ils sont implantés). Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet ouvrage cité par Fr. Joseph : Livre de Vie de Jérusalem, écrit par le Père Pierre-Marie Delfieux. Plus qu'une règle monastique, Fr. Joseph nous l'a présenté comme un tracé spirituel

    Samedi aussi, le renouvellement du vœu de charité d'Emmanuel... 10 ans déjà. Un chemin dont il a fait mémoire, narrant, avec talent, discrétion et pudeur, son parcours ainsi que les débuts plutôt confidentiels de la Communion Béthanie.

    Dimanche, joie et liesse en communion Béthanie avec le vœu de charité de notre frère Armand et de notre frère Nicolas, suivi du culte célébré par Jean, avec une prédication de Manuel.

    Il y a eu...

    DSC_1101-240a.jpgCe qui s'offre, se partage, de beau, de bien, en toute discrétion, en toute simplicité : un autel qui s'embellissait l'air de rien de jour en jour, d'une fleur, d'une bougie... Merci... Des rituels (l'eau, le parfum), que chacun.e a pu s'approprier, y donner du sens, seul, en couple, acteur, actrice ou simple témoin.

    Le cœur battant et vivant de notre Communion Béthanie dont Victor, journaliste, et Smith, photographe, qui ont passé 24 heures avec nous, sauront nous l'espérons rendre-compte dans un article du Monde magazine à paraître à la rentrée...

     

    Un grand merci à Jean-Michel, à tous les membres du conseil.

    Bravo et merci à notre sœur Christine qui s'acquittait une dernière fois, et toujours avec brio, du service d'organisation de la retraite. C'est Patrick qui prendra le relais dès la prochaine retraite.

    Merci aux musiciens.nes, chanteurs.ses, merci à toutes celles et ceux, absents, qui se sont associés en prières et à chacun.e d'avoir été là...

     

    Valérie, votre sœur

     

    2019 07 17-20 Retraite de l'été 2019 Version longue.pdf

     

    *             voir encadré dans la version téléchargeable

  • Compte rendu de notre retraite interreligieuse des 22 et 23 décembre 2018

    Rencontre interreligieuse à Cabanoule

    2018-12-23-Rencontre-interreligieuse-à-Cabanoule.jpgUn doux soleil d’hiver nous a accueillis au Monastère de la Paix Dieu dans les Cévennes pour la première rencontre interreligieuse, sur le thème de la prière.
    7 pèlerins du dialogue et de la rencontre se sont accueillis et découverts : 3 musulmans, et 4 chrétiens dans ce beau climat de paix à l’approche de la venue de Jésus dans le monde. La prière est une respiration lit-on sur la page de la Communion Béthanie. Découvrir dans la différence de nos religions qu’elle est cette respiration, cette même source à laquelle nous venons nous abreuver chacun et chacune fut une belle et grande joie. Elle est présence à Dieu, dans le cœur à cœur, écoute de ce qu’Il nous murmure pour être plus ajusté, demandes d’intercession, appels dans la détresse, remerciements, espérance, attente de la volonté de Dieu....
    Elle est aussi ce temps d’écoute profonde de la Parole par la prière journalière de l’Eglise ou celle préconisée en Islam.
    Nous avons partagé nos chants et l’évocation de Dieu par la répétition chantée de cette évocation : La ilaha illallah (il n’y a pas de dieu, il y a seulement Dieu). Nous avons participé ensemble à la prière des moniales et à l’Eucharistie.
    Nous nous sommes raconté une tradition commune : celle des 7 dormants d’Éphèse ou la sourate de la caverne dans le Coran. Comment ne pas y voir un signe, nous qui étions sept pour lancer les premières semences interreligieuses au service des personnes homosensibles et transgenres !
    Nous avons avancé pas à pas dans « cette communion, JOIE secrète de l’Esprit qui rétabli la ressemblance en jouant avec les différences. » Bx Christian de Chergé 
    Nous avons eu du mal à nous séparer ! Mais une attention de Mousab a adouci ce moment, en nous offrant deux paroles, l’une de la Bible, l’autre du Coran en araméen, en hébreux, en arabe et en français. Irrigués à la sève spirituelle, il n’y a plus de frontières....

    Françoise

  • Récollection d’Avent du 7 au 9 décembre 2018 à la Clarté-Dieu

    2018-12-08-_143204-180.jpg

    Notre petite retraite d’Avent s’est déroulée, cette année, du 7 au 9 décembre. Nous étions accueilli-es, comme l’année dernière, chez les franciscains de la Clarté-Dieu à Orsay et nous nous retrouvions nombreux, 42 frères, sœurs et ami-es. La prière de notre Communion Béthanie rejoint tellement ce que nous y avons vécu que j’ai eu envie de m’en inspirer pour essayer de résumer ce  temps fort.

    « Jésus, le Christ, nous voici invités dans la maison de Béthanie »…


    2018-12-09-_095004-180.jpgLe Père Philippe Lefebvre, dominicain, bibliste enseignant à Fribourg, bien connu dans notre Communion, s’est fait l’écho de cette invitation : « Partir des lieux est un bon point de départ. Car le lieu est le concret de notre présence sur terre. Les lieux sont relatifs à notre histoire, et notre corps est toujours situé quelque part. »

    Béthanie est un lieu à l’écart, à la périphérie de Jérusalem, en banlieue !

    « Voici Marthe, elle nous dit : "le Maître est là, il t’appelle". Voici Marie, elle verse en silence sur tes pieds une livre d’un parfum très pur et de très grande valeur. Avec ses cheveux , elle essuie tes pieds et la maison est remplie par l’odeur du parfum. »

    Cette scène évangélique (Math 26, 6-13) a lieu alors que les prêtres, réunis en conciliabule juste avant la Pâque, réfléchissent comment faire mourir Jésus. Marie, elle, oint les pieds du Maître. Ce geste osé d’une femme proclame la messianité du Christ - l’Oint - qui bientôt sera consacré comme Roi-Messie dans son Mystère Pascal.


    2018-12-07-09-lavement-des-pieds-2-180.jpgCe qui va se passer à Jérusalem est donc déjà réalisé à Béthanie ; à la périphérie, le geste de Marie supplée au geste non accompli par ceux qui, au centre, auraient dû le poser : reconnaître l’envoyé de Dieu. Jésus sera reconnu - mais ailleurs et par une autre. Marie vit ; les prêtres sont morts. Le centre est déplacé… et c’est à la périphérie - Béthanie - que s’accomplit le geste essentiel.

    Toute la Bible se joue dans ce va-et-vient incessant entre le centre et la périphérie. L’histoire de Jérusalem - la cité sainte où David veut faire demeurer l’Arche d’Alliance ! - commence chez l’étranger Obed-Edom que Dieu comble de bénédictions (II Samuel 6)… Jésus naîtra en banlieue, à Bethléem, et sa généalogie est un concentré de métissages tellement contraires à la Loi de Moïse… Chez Luc, qui aime ces gens d’ailleurs, l’étranger comprend et rend grâce (Luc 17, 11-18)… etc.

    C’est que la périphérie géographique - dont Béthanie est le signe - est le symbole de la périphérie existentielle et invite à un déplacement intérieur toujours renouvelé. De la mort à la vie… de la lettre à l’esprit… de la norme figée à l’audace amoureuse…

    Avec Jésus, la périphérie est une Bonne Nouvelle : des chemins nouveaux s’ouvrent dans les cœurs ; des chemins impossibles deviennent possibles ! Il ne s’agit pas là d’une « apologie du désordre » - la banlieue est souvent un lieu hors-norme - mais la découverte que le désordre est l’expression d’un ordre plus profond où la vie est honorée, où la grâce peut passer… « Les prostituées vous précéderont dans le Royaume des Cieux »…

    Chez Luc (10, 38-42), à Béthanie, Marthe et Marie sont auprès de Jésus. Et Marie fait ce que Jésus ne cesse de dire à ses disciples de faire : s’asseoir auprès de Lui et l’écouter, Lui, la Parole du Père ! A l’inverse de Marthe, happée par les soucis matériels, qui explique à Jésus ce qu’il doit faire : « Dis-lui… ». C’est encore à la périphérie, en banlieue, que se joue cet appel à l’essentiel qui traverse l’Évangile : l’accueil de la Bonne Nouvelle… Comment l’accueillons-nous ? Sommes-nous Marthe ou Marie ? Un peu des deux, selon les moments… La périphérie nous replace au centre, au cœur du message de l’Évangile et du sens-même de notre vie.


    2018-12-07-09-lavement-des-pieds-1-180.jpgCe qui est vrai de la géographie des lieux bibliques l’est aussi des lieux de l’Écriture : on a toujours intérêt, pour bien entendre un texte, à aller voir ce qu’il y a autour, avant et après ! Là se trouve un éclairage discret et tellement lumineux car « tout est lié » ! Ainsi la scène de Béthanie chez Jean se situe au cœur de son évangile (12, 1-8) - la périphérie devient le centre - juste avant le lavement des pieds (13, 1-20) : Jésus refait à ses disciples le geste de Marie… Et dans la Bible, ceux à qui on lave les pieds sont faits rois (Gen 18 ; I Samuel 25)… C’est un renversement de situation qui change le regard et le cœur : manifestation de la délicatesse d’un Dieu-Roi qui se fait petit pour nous rendre grands ! A Béthanie, Jésus, « que nous dis-Tu ? - Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns les autres »…

    Jésus aime les périphéries et il choisit d’y demeurer parce qu’elles sont ces lieux de vie intense, de cheminement intérieur profond où se jouent la dynamique du salut et de la grâce. La pauvre veuve qui dépose son obole au Temple est ignorée, seulement connue de Jésus : « elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12, 44). Comme Marie, juste après dans le récit évangélique, versant le nard pur de grand prix : « elle a fait tout ce qui était en son pouvoir » (Marc 14, 3). Jésus voit dans le cœur de ces deux femmes le parfait amour, et il nous recentre à partir d’elles. La périphérie - lieu vécu - révèle le centre et y reconduit !

    Cette visitation de l’Écriture, profonde et dense, racontée avec plein d’humour, nous l’avons priée aussi lors de nos veillées, invité-es au silence et à l’écoute : « Écoute… A celui qui a soif, il vient se révéler » !


    2018-12-09-_075804-180.jpgVendredi soir, « nous étions à Béthanie », en communion de pensée et de prière avec des prisonniers qui nous avaient confié leurs intentions… Avec le Bienheureux Père Lataste, qui appelait en prison ses « chères sœurs » les femmes « dégradées, avilies, mises au ban de la société » auxquelles il parlait de Jésus… Oui, Jésus, à Béthanie, « Voici Lazare. Sur lui, tu cries d’une voix forte : "Lazare, viens dehors !" A ses ami-es, tu dis : "Déliez-le et laissez-le aller". »

    Samedi, solennité de l’Immaculée Conception fêtée dans l’Eglise catholique, nous nous unissions à la béatification des martyrs d’Algérie célébrée à Oran. Et le Bienheureux Pierre Claverie nous redisait que « La valeur essentielle de notre vie, c’est le dépassement de nos barrières, la sortie de nous-mêmes par amour … Voilà le fondement de notre vie croyante ou incroyante, chrétienne, musulmane ou bouddhiste. … Avec le Christ, nous voulons nous tenir sur les lignes de fracture de l’humanité … missionnaires de cet amour du Christ qui n’impose rien … qui libère ce qui était enchaîné, réconcilie ce qui était déchiré » … "Déliez-le et laissez-le aller".


    2018-12-07-_221937-180.jpgLe soir, Diane et Sylvain célébraient leur Accueil en Communion Béthanie ; Laetitia, Michel et Raphaël entraient dans le Temps de Nazareth… Jésus, à Béthanie, « dans cette famille, Tu nous accueilles comme tes ami-es … En Communion Béthanie, nous désirons demeurer en ton Amour »…

    Dimanche midi, nous étions heureux de célébrer le 2ème dimanche de l’Avent avec la communauté paroissiale de la Clarté-Dieu agrandie par de nombreux catéchumènes - toujours la périphérie ! Et Jean-Michel, invité à présenter la Communion Béthanie, rappelait ces mots du pape Jean XXIII : « L’Eglise est une grande bergerie où il y a du foin à hauteur de tous les museaux » ! Belle image, toute franciscaine, qui nous réjouit et nous prépare si bien à Noël…

    L’Avent, comme notre vie, est une marche… Merci, Jésus ! Merci, Père Philippe ! Merci à chacune et chacun d’être toi ! Puissions-nous avancer, éveillés, toujours déplacés, vivants et aimants.

    « Jésus, le Christ, nous voici invités à la maison de Béthanie et nous adorons ta présence … En ta maison des cieux, Tu nous prépares une Demeure éternelle. Vers elle, ensemble, nous marchons »…

    Fraternellement, Sylvain

  • Retraite de la Communion Béthanie aux Fontanilles, du samedi 21 au mercredi 25 juillet 2018

    Notre Communion Béthanie s’est retrouvée, cette année encore, à la Communauté de la Roche d’Or pour sa retraite d’été - cette fois-ci non plus à Besançon mais près de Perpignan, aux Fontanilles. « Monachisme intérieur et cohérence » était le thème de ces journées spirituelles et fraternelles qui rassemblaient 41 retraitant-e-s.

    Accueillir l’enfant…
    2018-07-21-25-CR-1.jpgLe Père Florin, fondateur de la Roche d’Or, disait que les Fontanilles ont un air de Terre Sainte ! Le paysage, le soleil, la végétation, la délicatesse de la communauté sont invitation au voyage intérieur pour « se laisser faire » et entrer en retraite… Dès les premiers instants de la veillée du samedi soir, le ton est donné par Jean-Michel, notre Prieur : nous sommes ici pour respirer, laisser vivre en soi l’enfant… Jésus s’est fait tout petit enfant, et il nous dit : « Laisse-moi enfin t’aimer… Laisse-moi aimer ton corps, ton esprit, ton âme… Désarme-toi… ». Cette vulnérabilité consentie - la fragilité assumée et transfigurée - nous sera rappelée à chaque moment de prière à la chapelle où, en ce soir d’été, la crèche de l’Enfant est faite avec les brindilles de paille que chacun et chacune vient y déposer. Ce soir, c’est Noël, bonne Nouvelle !...

    Aimer…
    2018-07-21-25-CR-3.jpgCe dimanche 22 juillet est la fête de sainte Marie-Madeleine, tant aimée en Communion Béthanie ! Christine nous parle de la charité - cœur de la foi chrétienne mais un mot aussi tellement galvaudé ! A partir de son expérience personnelle, puisant dans le judaïsme, l’Islam et le bouddhisme, puis dans la Tradition chrétienne, évoquant aussi l’art, elle nous invite à scruter les différents sens du mot « charité » pour aller jusqu’en sa signification profonde qui a ses racines dans la révélation de Dieu-Amour - Caritas. La charité est de Dieu et elle suscite une conversion toujours à renouveler pour rompre le cercle vicieux de la violence en nous : un appel incessant à « essayer d’aimer »… Car « si nul n’est obligé d’être ami, nul n’est dispensé d’être frère » - ce qui, en Communion Béthanie nous engage les uns avec les autres, et pour tous. Pour ne pas vivre « une foi cosmétique », selon le mot du pape François. Aujourd’hui une foule immense attend qu’on lui annonce le Christ Vivant et source de Vie - et particulièrement de très nombreux jeunes « LGBT+ » : serons-nous son visage, sa présence au cœur de ce monde ? « On ne donne Dieu que par rayonnement » disait Marthe Robin !

    Aimer en acte et en vérité… Dans notre vie, où est-ce facile ou difficile ? En quoi la charité construit l’autre et la communauté ? En petits groupes, durant l’après-midi, nous échangeons sur ces questions. Le fruit de cette réflexion est offerte au Seigneur dans les intentions de prière des Vêpres qui ouvrent l’Eucharistie dominicale. Nous pensons particulièrement à Christine qui doit quitter demain les Fontanilles pour se rendre au chevet de sa maman accidentée. L’amour en acte…

    Le silence…
    2018-07-21-25-CR-2.jpgLundi, Manuel et Brigitte nous parlent du silence - ce qui peut paraître antinomique mais est pourtant parfois nécessaire ! Manuel nous invite à une promenade biblique avec de grands silencieux qui sont surtout de grands écoutants … Marie de Béthanie, Abraham, Elie, Job. On retiendra particulièrement que « le silence est aussi l’obstination de celui/celle qui a trouvé sa juste place, telle Marie de Béthanie aux pieds de Jésus ».

    Brigitte nous murmure que le silence, c’est « s’effacer pour laisser être la présence »… A travers l’Écriture, nous écoutons différentes manières d’être du silence, sans oublier qu’il peut y avoir un silence mortifère… Pour « laisser être la présence », un juste discernement est donc toujours nécessaire : pour « laisser la place » à l’autre, à soi, à l’Autre.

    Durant l’après-midi, à la chapelle, Loan nous aide à entrer dans cette écoute silencieuse qui commence par l’écoute de soi. Et nous voilà en exercices pour apprendre à écouter son corps ! Découverte pour les uns, approfondissement pour d’autres… L’échange qui suit manifeste combien cet exercice est bon ! « Laisser être la présence », pour soi, pour les autres, pour l’Autre…

    A la veillée du soir, dans la joie, se renouvelle l’émouvante cérémonie du lavement des pieds pour le dixième anniversaire du vœu de charité de Brigitte. A genoux devant les siens, le Seigneur Jésus s’est mis à notre portée pour que nous puissions nous laisser regarder - et le regarder… Ce soir, Jean-Michel nous offre à chacune et chacun le cadeau du geste de l’onction des pieds - comme Marie à Béthanie - en signe de la présence du Christ en chacune et chacun.

    Monachisme intérieur…
    2018-07-21-25-CR-4.jpg« La Communion Béthanie désire être une communion d'alliance contemplative, dans le rayonnement de sainte Marie-Madeleine attestant le regard bienveillant et inconditionnel de Dieu sur toute femme et tout homme, particulièrement les personnes homosensibles et transgenres ». Elle désire vivre et offre un monachisme intériorisé. En ce mardi, Jean-Michel nous parle des fondamentaux que sont, en Communion Béthanie, la pudeur, la discrétion, et les conseils évangéliques.

    Loin d’un discours moralisateur, il nous invite à regarder Jésus, LE pudique, LE discret, LE pauvre, LE chaste, L’obéissant… S’inspirant du pasteur ermite Daniel Bourget il commente l’attitude de Jésus avec la femme accusée d’adultère : avec quelle discrétion, il relève cette femme aimée pour elle-même, en vérité… Si seulement ceux qui la condamnaient étaient restés, ils auraient aussi entendu, et pour eux-mêmes : « Va, je ne te condamne pas » ! Nous devons prier jusqu’à en être fatigués pour croire enfin que Dieu nous aime… Car sur ce chemin de l’unité intérieure que nous cherchons - de là le monachisme intériorisé ! - il nous faut consentir à toujours recommencer. Baptisés, nous sommes plongés dans le Mystère du Christ, de sa Mort et de sa Résurrection : vivre notre baptême, c’est regarder Jésus pour sans cesse réorienter sa vie, à partir de Lui et en Église… En définitive, comme nous le rappelait hier Manuel, à l’école de Jean de la Croix, il faut écouter Jésus : « Le Père a dit une parole qui est son Fils ; Et il la dit toujours dans un éternel silence ; Et c'est dans ce silence que l'âme l'entend ».

    Dans l’après-midi, des réunions en petits groupes manifestent et organisent la vie de la Communion Béthanie. Un échange - trop court ! - avec la communauté de la Roche d’Or est particulièrement apprécié : l’histoire de la fondation, le charisme de la communauté…

    Le soir la traditionnelle veillée festive nous rassemble avec la communauté pour chanter et partager ce qui a été vécu en ces jours intenses… De festive, elle devient un temps de prière, en action de grâces, les uns pour les autres, les uns avec les autres… Une action de grâces qui se continue, mercredi matin, dans l’Eucharistie. Ces jours de retraite sont offerts au Seigneur, avec une longue prière de bénédiction - un appel suppliant et bénissant aux quatre coins cardinaux, vers le monde entier, et particulièrement vers les personnes homosensibles isolées et persécutées.

    Il est venu le moment de se séparer. Mais les cœurs sont unis. Les Fontanilles signifient les petites fontaines… Auprès de Jésus, la source rejaillit sans cesse… Et le mot de Florin, fondateur de la Roche d’Or, résonne : « Continuez ! Continuez ! Tout est en avant » !

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie

  • Communion en toute INTIMITE, au monastère de Chalais, du 16 au 18 mars.

    « Mais toi, tu étais plus intérieur que l’intime de moi, et plus haut que le sommet de moi-même » Saint Augustin


    Chères amies, Chers amis,

    2018-03-16-Chalaissous-la-neige.jpgLe printemps fait éclore ses bourgeons, et je suis bien en retard pour vous faire part de notre retraite d’hiver, qui a eu lieu il y a quelques semaines au monastère de Chalais, niché à flanc de montagne dans le massif de la Chartreuse. Sous la neige et le froid, nous étions bien, heureux de nous trouver ou de nous retrouver, frères, sœurs et amis-es transgenres (mais pas que !) de la Communion Béthanie. Nous avons ainsi pu accueillir avec joie Sophie, et Jérôme, qui nous rejoignaient pour la première fois.

    Le thème de ce weekend était l’intimité, thème autour duquel frère Grégoire a guidé notre réflexion et notre prière, avec Saint Augustin, Marthe et Marie, Marie-Madeleine, et le Cantique des Cantiques. Invitation à mieux comprendre le cœur de notre relation intime avec Dieu, à travers une théologie accessible et humaine. Mais aussi à mieux vivre l'intimité entre nous, grâce au temps d’accueil du vendredi soir préparé par Isabelle (la danseuse !) autour de la salutation à travers les cultures, et à l’activité corporelle proposée par Loan le samedi après-midi : marcher, se croiser, se regarder, se toucher, faire confiance et s’abandonner…

    Les sœurs dominicaines nous ont accueillis avec chaleur et simplicité, et ceux d’entre nous qui le souhaitaient ont pu partager avec elles la liturgie des heures, dans la magnifique église romane du monastère. Elles ont aussi partagé avec nous, en temps de groupe, un peu de leur vie et de la joie de vivre leur vocation. Comme toujours, la retraite est passée bien vite, et après la messe en musique, et le repas du dimanche, nous sommes repartis heureux de notre weekend, et tristes de nous quitter.

    Merci à toute la Communion d’être présente et vivante aussi pour nous, les personnes transgenres, merci pour votre accueil et pour votre prière !

    Isabelle N.

     

  • Weekend au centre spirituel du Cénacle de Versailles les 2 et 3 juin 2018

    2018-06-02-Weekend-au-centre-spirituel-du-Cénacle-de-Versailles-a.jpgLes premiers pas dans les Exercices Spirituels pour personnes homosexuelles et transgenres et proches « Va où ton cœur te mène » (Qo 11,9)

    Un WE pour s’initier au discernement, repérer les pièges qui nuisent à de bonnes décisions, comprendre que Dieu veut seulement qu’on soit heureux-ses.

    Quand ?                     Du samedi 2 (14h 30) au dimanche 3 (17h) juin 2018

    Où ?                             Centre spirituel du Cénacle à Versailles, 8 avenue de Paris - 78000 Versailles

    Intervenants :           Mme Brigitte Chazel, Communion de Béthanie et Sr Michèle Jeunet, rc

    Pour qui, pourquoi :  Pour des personnes homosexuelles, transgenres, leurs proches, leurs amis-es. Nos vies sont faites de décisions grandes et petites. Mais comment décider de manière à faire gagner la vie ? « Va où ton cœur te mène » Qo 11,9 est une bonne indication. Cela ouvrira à des pistes de discernement et nous libérera des fausses conceptions de la volonté de Dieu.

    Contenu du WE :       Écoute de soi en vue d’une décision, étapes à suivre pour discerner, temps d'échange temps de méditation guidée avec un récit biblique, vidéo : histoire d’Ignace de Loyola, célébration de la Parole en fin de WE

    Télécharger le pdf :  https://www.ndcenacle.org/fichs/17419.pdf

    Pour s'inscrire :         https://www.ndcenacle.org/rubrique?lieu=4&proposition=3610&id=24 Rubrique « s’inscrire » au milieu de la page


    2018-06-02-Weekend-au-centre-spirituel-du-Cénacle-de-Versailles-b.jpgMerci de diffuser largement ce message.

    Sororellement et fraternellement,
    Les sœurs et frères de la Communion Béthanie.

  • Retraite d’Avent de la Communion Béthanie du vendredi 1er au dimanche 3 décembre 2017

    2017-12-01-couvent-de-la-Clarté-Dieu.jpgNotre Communion Béthanie s’est retrouvée chez les frères franciscains de la Clarté-Dieu à Orsay pour sa traditionnelle retraite d’entrée en Avent. 43 frères, sœurs et ami(e)s ont participé à ce temps de retrouvailles et d’amitié fraternelle.

    Jean-Michel notre Prieur - évoquant aussi les frères, sœurs et ami(e)s absent(e)s de corps mais présent(e)s d’esprit et de cœur - nous invitait en cette fête liturgique du Bienheureux Charles de Foucauld à entrer dans l’enfouissement de l’Avent et à « voir Dieu en tout être humain ».

    Entrer dans le regard de Dieu et de son Christ, voilà bien ce que cette retraite nous a permis de (re)faire. Cette année, sœur Anne Lécu, dominicaine de la Présentation, qui exerce la médecine en prison, est venue nous dérouler un long fil qui traverse la Bible, de la Genèse à l’Apocalypse.

    2017-12-01-Anne,-JM-et-Manu.jpgL’Évangile de Jean (19, 23-24) nous rapporte que Jésus, en quittant les siens, leur a laissé sa tunique. Et le texte précise un détail inattendu et apparemment anodin : ce vêtement est tissé « d’une seule pièce, à partir du haut »… En tirant sur ce fil, nous voici entraînés à la recherche d’un secret : « À l’heure de sa mort, le Christ laisse à ceux qui sont là une tunique. Sa tunique. …Il nous la laisse. Elle est pour nous. Pour chacun. Car ce qu’il veut, c’est que nous soyons revêtus de sa vie, recouverts, abrités par lui » (Tu as couvert ma honte, Ed. du Cerf).

    La joie
    Dès les premiers versets de la Genèse, Dieu voit que « tout est très bon ». La Bible commence avec la Joie ! La Sagesse - le Verbe - s’écrie au commencement : « Avant les siècles, le Seigneur m’a faite pour lui, depuis toujours. Je faisais ses délices jour après jour, jouant devant lui à tout moment, jouant dans l’univers, sur sa terre, et trouvant mes délices avec les fils des hommes » (Proverbes 8). Dieu éternellement jeune ne se lasse pas de sa création : il joue, il danse ! Et chacun de nous est son délice, sa joie !

    Nous sommes créés à la ressemblance de notre Dieu, nous sommes le cadeau que le Père fait au Fils (Jean 10, 29). Voilà le lieu de notre innocence foncière que rien ne peut atteindre. Voilà notre vocation : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis… Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour » (Eph 1).

    Voilà la bénédiction première, source du salut et cause de notre joie ! « Je mets devant toi la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie » (Dt 30, 19)

    La honte
    Le récit de la Genèse nous montre Adam et Eve après la faute, dénudés et honteux. Emberlificotés dans les faussetés d’un dialogue mensonger avec le serpent, ils s’entraccusent et se cachent. Dieu vient à leur recherche et finit par les recouvrir d’une tunique de peau.

    Il y en aura des tuniques dans la Bible : en peau (celle d’Adam, celle qui recouvre la Tente dans le désert, celle d’Elie ou de Jean-Baptiste), précieuses (celle de Joseph, du grand prêtre, de Tamar, du fils prodigue, de Jésus). Il y a là un symbole de la Miséricorde qui - tels les fils de Noé - refuse de « voir la nudité » de l’être humain, ne juge pas et la recouvre.

    Dieu ne veut pas que nous sombrions dans la honte qui nous empêche de vivre. Il a bien fallu qu’un animal meure pour qu’Adam et Eve soient recouverts d’une tunique… Le Christ, l’Agneau de Dieu, est venu pour nous revêtir de Lui-même et vivre ! Pour rejoindre l’être humain honteux, le Christ est descendu plus bas que lui : il s’est tenu du côté des coupables… Et avant de mourir, il a voulu se mettre à genoux devant les siens pour leur laver les pieds - mystère cher à notre Communion Béthanie ! Il rend alors grâces à son Père pour le don qu’Il lui a fait de ses amis et il veut leur rendre leur dignité, leur innocence.

    2017-12-01-avec-la-bougie-de-l'Avent-dans-l'oratoire-où-nous-avons-eu-tous-nos-temps-de-prière.jpgLe jugement
    « Qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage » (Ps33, 6).
    Nous nous jugeons nous-mêmes. Nous sommes enclins à juger les autres. Dieu, lui, ne juge personne. Un jour, Jésus s’est abaissé vers la femme adultère et lui a apporté le salut, la vie : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus »… Les accusateurs de cette pauvre femme, en partant l’un après l’autre, se sont accusés en eux-mêmes et se sont privés d’entendre la parole qui sauve : « Moi non plus, je ne te condamne pas »…

    Le salut
    Et si le salut, c’était simplement de regarder vers Jésus en lui abandonnant notre pauvre vie, nos pauvres œuvres dont Lui seul sait ce qu’elles valent ? En nous reconnaissant vraiment pauvres et en essayant de vivre en conséquence ? En ne jugeant pas « la nudité » de nos frères et sœurs en humanité mais en cherchant à la recouvrir comme le fait le Sauveur ?...

    Voilà le fil de cette retraite. C’est « un peu » du secret de la Révélation, du secret de Dieu… Voilà ce qui a animé nos temps de prière personnelle et en commun. Voilà ce qui a suscité des questions, des partages de vie, évoquant des expériences parfois bien douloureuses… Voilà ce qui a entraîné la danse du Magnificat lors la belle prière de conclusion !

    Le dimanche de l’Avent, dans l’après-midi, il fallait se quitter pour aller en avant ! Vers la confiance audacieuse à laquelle Noël nous appelle ! Merci à Sœur Anne ! Merci à Jean-Michel ! Merci à tou(te)s !

    2017-12-01-couverture-du-livre-d'Anne-Lécu.jpg« Le secret de Dieu, c’est sa Miséricorde… L’urgence du moment, si nous confessons le Christ, c’est de proclamer sa Miséricorde. Devant Lui, nous sommes innocents » (Tu as couvert ma honte, Ed. du Cerf, conclusion).


    Sylvain, ami de la Communion Béthanie

     

  • Proposition d'accueil de la part des sœurs du Cénacle à Versailles

    2017-09-01-Notre-Dame-du-Cenacle.jpgIl y a quelques années le centre Spirituel du Cénacle à Versailles a accueilli pour la première fois le Carrefour des Chrétiens Inclusifs. Ce fut pour la communauté des Sœurs du Cénacle qui anime ce centre une découverte et …une joie.
    De cette rencontre est né un partenariat pour l’animation d’un WE spirituel dans le programme du Centre. Et depuis nous accueillons aussi régulièrement la Communion Béthanie et depuis deux fois déjà les prêtres de David et Jonathan.
    Si d’autres mouvements LGBTI inclusifs voulaient y être accueillis nous le ferions avec joie.
    Seule condition : s’y prendre un an à l’avance pour réserver si c’est un WE !

    Vos sœurs du Cénacle


    Centre Spirituel du Cénacle de Versailles
    68 av. de Paris, 78000 Versailles
    01 39 50 21 56
    cenacle.versailles@wanadoo.fr
    http://www.ndcenacle.org

    Centre Spirituel du Cénacle de Versailles : un lieu pour se poser et être à l’écoute de soi, de sa vie, de la Parole de Dieu, afin d’éclairer son existence, faire l’expérience d’une rencontre personnelle avec Dieu, s'épanouir dans tout son être, choisir en toute liberté dans l’esprit des Exercices d’Ignace de Loyola. Il est animé par une communauté de Sœurs du Cénacle et une équipe de laïcs collaborateurs.

     

  • Retraite 2017 à la Roche d’Or du 5 au 9 juillet 2017

    Retraite de notre Communion Béthanie à la Roche d’Or, du mercredi 5 au dimanche 9 juillet 2017.

    Notre Communion Béthanie a vécu sa retraite d’été près de Besançon, accueillie par la communauté de la Roche d’Or qui nous a accompagnés durant ces 4 jours.

    2017-07-05-Communauté-de-La-Roche-d'Or-2.jpg2017-07-05-Communauté-de-La-Roche-d'Or-3.jpgNous étions 50 frères, sœurs et ami(e)s. Certain(e)s arrivant pour la première fois, d’autres retrouvant les frères, sœurs et amis connus. Les absents envoyant un message fraternel de proximité spirituelle.

    La beauté du lieu et de la maison est reflet de l’accueil fraternel dont chacun(e) a pu apprécier la délicatesse et la discrétion. Le mot prononcé par le Père Roger, à notre arrivée, en dit long : « Bonheur de vous » … Il restera gravé dans nos cœurs!

    Au début de cette retraite, nous étions invités par Jean-Michel, notre Prieur, à nous ouvrir aux « surprises de l’Esprit Saint » et à « élargir notre tente » ! Avec les chants de la communauté, nous n’avions qu’à nous laisser entraîner : « Viens boire à la source, laisse-la t’irriguer… C’est une eau jaillissante qui apaise la soif»…

    Une retraite, à l’écoute de la Parole.
    Frère Grégoire (OP) nous a reconduits sur le chemin de la "lectio divina" - la Parole de Dieu méditée et contemplée. En évoquant des « surprises de l’Esprit » dans le Nouveau Testament, il nous a redit que la vie chrétienne est un combat dont l’un des enjeux est de retrouver, à travers les ruptures et les changements, la ligne de fond voulue par l’Esprit : là se trouve le chemin vers l’unité profonde. La conversion de Paul en est un exemple frappant : pour ce juif ardent, sa conversion n’est pas un reniement, mais un élargissement. Quelle surprise ! Parce qu’il est fils de Dieu, il peut assumer tout ce qu’il est, d’où il vient et où il est conduit … « Élargir sa tente »…

    Avec Manuel, nous avons redécouvert les conditions d’une relation spirituelle authentique. Pour être pleinement spirituelle, elle doit être pleinement humaine. C’est-à-dire conforme à notre être profond : chacun(e) est Maison de Dieu. Seul l’accord avec notre être profond permet de respecter l’autre et de l’accueillir tel qu’il est et pour lui-même. C’est une question de vérité qui établit la chasteté de la relation, quelle qu’elle soit. Parce que nous sommes à l’image du Père-Don total, du Fils-Accueil absolu, de l’Esprit-lien d’Amour. Cet idéal se vit dans nos limites mais avec le dynamisme du don qui permet de grandir vers la joie et la surprise de la rencontre. « Élargir sa tente »…

    Françoise, modératrice de la communauté, nous a entraînés avec fougue à la rencontre des femmes dans l’Évangile : la femme courbée, la cananéenne, la femme adultère, la veuve de Naïm, Marie de Béthanie… Chacune est quelque chose de l’humanité blessée, rejointe par le Seigneur, respectée, aimée infiniment. Et Jésus se sert de ces rencontres inattendues pour nous surprendre… « Élargir sa tente »…

    Une retraite, dans la prière.
    Une retraite est un temps privilégié de prière personnelle et commune. Les veillées ont été des moments forts : le signe de l’eau, où chacun(e) a pu plonger sa vie dans le Cœur du Christ, source de Vie … Le geste de l’onction qui nous rejoint(e)s dans notre grâce de Béthanie… La célébration de l’Eucharistie, durant laquelle la parole de Roger rapproche tant de Jésus tel qu’il est : « doux et humble de cœur ».

    Une retraite, vécue ensemble.
    Notre pèlerinage auprès du Bienheureux Père Lataste, fondateur au XIXème siècle des sœurs dominicaines de Béthanie, nous a plongés aussi dans la grâce de notre Communion et les surprises de l’Esprit. Mgr Daucourt nous raconte l’aventure de ce prédicateur qui, auprès des femmes de la prison de Cadillac, a été inspiré de fonder une communauté contemplative féminine dont la discrétion serait l’ornement : elles vivent ensemble le présent sans parler de leur passé, quel qu’il fût ! Car, dit le Père Lataste : « Pour se donner à nous, Dieu ne regarde pas ce que nous avons été mais ce que nous sommes … Dans son Ciel, Dieu ne vous demandera pas si vous êtes demeurées toujours fidèles, il vous demandera si vous l’aimez beaucoup »…

    Une retraite, pour suivre le Christ.
    Nous sommes appelés à la sainteté, à la suite du Christ ! La Communion Béthanie existe pour permettre et manifester le sérieux de l’engagement chrétien des personnes homosensibles et transgenres. Ensemble. Fraternellement. Car on n’est saint qu’avec ses frères et sœurs.

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    Nous avons ainsi vécu l’accueil en la Communion Béthanie de M. ; l’entrée dans le temps de Nazareth de A. et N. chez les sœurs de Béthanie : tout un symbole ! Le vœu de charité de notre sœur E. avec l’émouvant geste du lavement des pieds… et le moment festif qui a suivi !

    Il est impossible d’exprimer tout ce qui s’est vécu pendant cette retraite. L’essentiel est invisible pour les yeux, et reste un secret de Dieu, une « surprise de l’Esprit » qui peut arriver après coup !… Le dimanche, après la célébration eucharistique, c’était déjà le départ…

    Le Père Florin Callerand, l’un des trois fondateurs de la communauté, qui repose à « la clairière » (quel beau mot pour dire « le cimetière » !) nous laisse son testament : « L'avenir s'ouvre beau... Continuez, continuez, tout est en avant»!

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie.

     

  • Weekend spirituel de familles Arc-en-ciel les 25-27 août 2017

     

    C'est avec plaisir que Communion Béthanie relaie le message suivant :

    Le pôle familles du Carrefour des Chrétiens inclusifs vous propose, du 25 au 27 août 2017 à La Croix en Brie (Seine et Marne), sa première retraite, « Et un petit enfant les conduira » Is 11,6.

    2017-08-25-27-Retraite-du-Pôle-Famille-CCI.jpgCette retraite conviviale permettra aux parents et aux enfants, et à toutes celles et tous ceux qui veulent les rejoindre, de partager un temps de spiritualité et de ressourcement dans un cadre bucolique, en contact direct avec la nature et les animaux.

     

    C’est un temps pour approcher la foi et la Bible de manière ludique, pour jouer, découvrir, créer, prier et discuter ensemble, parents, enfants et proches !

    La retraite "familles" part d'un constat :

    " Il est vrai que le CCI, notamment grâce à sa retraite annuelle, vise à toucher toute personne qui se sent concernée par la relation entre orientation sexuelle et/ou identité de genre et foi. Les actions du CCI s’adressent à tous et toutes et les familles y sont les bienvenues. En même temps, en tant que jeune parents, nous nous sommes rendu.e.s compte que les formats de nos rencontres et de nos actions n’étaient pas toujours ajustés à nos situations. Il est par exemple difficile de demander à tout jeune enfant d’écouter une conférence ou une étude biblique, de participer à une célébration qui lui semble parfois trop rigide et trop longue. L’idée d’une retraite pour les familles reprend cette préoccupation de trouver des temps et des lieux plus propices à l’inclusion des enfants dans nos moments de réflexion et de célébration.

    Cela rejoint aussi notre volonté, en tant que familles LGBTQI chrétiennes, de trouver un discours ajusté aux valeurs que nous souhaitons transmettre à nos enfants. Créer cet espace et ce temps spécifiquement dédiés aux familles LGBTQI chrétiennes et à celles et ceux qui veulent y participer nous permet de créer les bonnes conditions pour cela."

    La retraite est ouverte à tous et toutes, avec ou sans enfants, LGBTQI ou non, qui se sentent en phase avec ce projet et ont le désir de venir partager avec nous la Joie de cette première édition!

    Vous trouverez plus d'infos (et le bulletin d'inscription) sur notre site web et dans le document ci-joint :

    Merci de diffuser l'info auprès des personnes potentiellement intéressées de votre entourage. 

    Amicales salutations, 

    Le pôle famille