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Retraites - Page 3

  • Communion Béthanie sur RCF - Radios Chrétiennes Francophones

    2014 09 01 Mazille.jpgDans le cadre de l'émission "Contre-courant", un reportage concernant notre Communion Béthanie (retraite de juillet 2014 au Carmel de la Paix à Mazille) sera diffusé, sur le réseau national :


    Mercredi 10 septembre 2014 à 13h 32,
    Samedi 13 septembre 2014 à 14h.
     
    Celles et ceux qui veulent le podcast, merci de vous rendre dès mardi 9 septembre 2014 à la page :
    http://podcast.rcf.fr/emission/142046

    Très fraternellement, en Jésus le Christ,
    Les sœurs et frères de la Communion Béthanie.


  • Retraite d’été de la Communion Béthanie au Carmel de la Paix de MAZILLE, du jeudi 10 au dimanche 13 juillet 2014

                   Annoncer l’Évangile n’est pas une tâche mais une manière de vivre avec les autres. Cette belle affirmation de foi, cette belle proposition de partage synthétise d’un trait la retraite que viennent de vivre les frères et sœurs de la Communion Béthanie – accompagnés de leurs ami(e)s – sur le thème de la vie fraternelle.

    2014 07 10-13 Mazille.jpg               Il est de coutume de commencer toute récollection par un temps de parole et d’effusions joyeuses où chacun se livre au plaisir des retrouvailles, porté par l’élan des chaleureuses embrassades et des bisous si fraternellement échangés ! Une bonne humeur générale que n’est pas parvenue à entamer la météo automnale de ce début juillet tant la lumière des visages l’emporte sur la couleur du ciel ! À l’occasion de cet accueil, notre prieur nous a présenté deux journalistes, Béatrice et Adrien, désireux de partager avec nous les deux premiers jours de la retraite afin de nous connaître, au fil d’une enquête aussi bienveillante que discrète, dans le but de mieux nous faire connaître, au gré d’un compte rendu qui ne manquera pas d’être fidèle et inspiré. … Nous attendons avec impatience et confiance le fruit de leur travail !

                   Le vendredi matin, notre sœur Loan a préparé puis animé un premier atelier au cours duquel chacun, participant librement aux différentes activités, a (re)pris conscience des mécanismes émotionnels, physiques et psychiques qui le traversent et le constituent, au rythme d’une respiration observée dans son fonctionnement à la fois naturel et mystérieux. Ce premier jalon, privilégiant la relation de chacun avec lui-même, se réalise pleinement le lendemain dans un second atelier, organisant un échange au sein de trois sous-groupes, mettant en lien cette fois chacun avec les autres, sur les différentes formes de la vie fraternelle et le charisme propre à la Communion Béthanie. Une mise en commun a permis un échange passionné, riche des travaux de chaque sous-groupe et des réflexions qu’il a nourries, témoignant à cette occasion de l’intérêt suscité par cette démarche inventive et féconde.

    2014 07 10-13 Vie fraternelle.jpg               Le samedi matin, c’est à notre frère Manuel qu’échoit la responsabilité d’un exposé sur la vie fraternelle et les valeurs qu’elle met en œuvre. Il se dégage de ce beau travail, clair, illustré et porté par une solide expérience, que la délicatesse réunit toutes les qualités espérées pour vivre une fraternité équilibrant proximité des cœurs et nécessaire chasteté, empathie sincère et discrétion qui l’est tout autant, écoute attentive et pudeur … compétences de funambule ou d’équilibriste dira-t-on ! En aucune façon … simplement une fraternité véritable qui ne confond pas la Parole et le bavardage, mais qui a l’humilité de s’en remettre à la prière pour être sans cesse ajustée. Ce dont notre frère Manuel a su nous convaincre par des mots justes, son accent si caractéristique a su nous le rendre plaisant !

                   La vitalité de la Communion Béthanie, déjà si manifeste dans son triple charisme de prière, de service et d’amour, ne serait pas complète si une retraite ne la rendait pas également par des signes propres à sa vocation d’accueil, tournée à la fois vers ses membres qui souhaitent poursuivre leur cheminement, et vers des postulant(e)s qui désirent s’y engager solennellement. Cette année encore, il nous a été donné de vivre un vœu de charité, celui de notre frère Marc, résonnant tout entier le soir du samedi 12 juillet d’un seul mot, mais quel mot ! Magnificat ! … nous rendant témoins de son engagement encore plus profond au sein de notre belle communauté qu’est la Communion Béthanie. Le lendemain, c’est durant l’office des Laudes que notre sœur Loan a célébré son Temps de Nazareth, tenant réunis de nouveau et en une seule assemblée fraternelle les sœurs du carmel et les retraitants de la Communion Béthanie autour d’un même désir de vivre tous ensemble, en Eglise. Enfin, nos amies Claire et Elisabeth ont exprimé le désir de rejoindre la Communion Béthanie, cet appel a été reçu et entendu, il constitue même une des grâces de cette retraite 2014, c’est donc à cette occasion, de bon matin, qu’elles ont vécu leur accueil ; nous souhaitons la bienvenue à nos deux sœurs. C’est également du fond du cœur que nous remercions la prieure du carmel de la Paix, sœur Marie-Agnès, et toute la communauté, pour leur accueil inconditionnel, sans lequel la retraite n’aurait pas ce parfum de fraternité qui donne le sentiment, à chacun et à chacune, d’avoir reçu un beau cadeau en ce début d’été 2014.

    À chacun et à chacune, un bel été !
    De tout cœur,
    Patrick, un frère de la Communion Béthanie

  • Récollection des 22 et 23 novembre 2013 - « Audace et confiance »

    Pour la deuxième année consécutive, nous nous sommes retrouvés chez les sœurs du Cénacle qui nous ont accueillis à Versailles.
    Non loin de leur communauté résident les sœurs Diaconesses de Reuilly. C’est en leur nom que leur prieure, sœur Mireille, est intervenue le samedi matin sur le thème : audace et confiance.

    C’est bel et bien l’audace qui nous met en chemin, avec nos faiblesses, nos abîmes.bras_ouverts.jpg
    Ne sont-ce pas ceux de la croix éclairés par l’aube de la résurrection ?
    La confiance est un partage, une alliance. Dieu, le premier a d’abord foi en nous, car Il nous fait déjà confiance.

    Que d’audace dans la confiance ! Grâce que de vivre ce Dieu au visage humain : sa naissance, sa passion, sa mort, pour recevoir l’aurore et la lumière. Audace de la foi de ne plus exister en dehors de ce Dieu Amour.

    Sœur Mireille insiste bien sur le fait que l’humilité c’est le refus d’exister en dehors de Dieu. Elle nous cite cette belle phrase de la philosophe Simone Weil :  « Dieu me permet d’exister en dehors de lui. A moi de refuser cette autorisation. »

    C’est autour d’un film d’Alfred Hitchcock La Loi du silence que nous nous sommes retrouvés l’après-midi.
    Un homme revêtu d’une soutane assassine un avocat pour lui dérober son argent. Il se confie à un prêtre, sur lequel se portent tous les soupçons. Arrêté mais lié par le secret de la confession, le prêtre se tait.

    Un de nos frères, expert en la matière , nous a expliqué en quelques mots ce que nous allions découvrir à l’écran. Le scénario fonde sa tension dramatique sur un point spécifique du droit canon de l’Église catholique romaine, le secret de la confession. En effet, l’Église catholique défend à un prêtre de révéler ce qu’ il entend dans l’intimité de la confession, que ce soit un crime ou un péché.
    Film fascinant qui mise sur une situation plutôt que sur une intrigue.

    La soirée du samedi s’est achevée sur un temps d’échanges, une de nos amies auteur compositeur, accompagnée de sa guitare, nous a offert pour notre plus grande joie quelques unes de ses compositions.

    La matinée du dimanche nous a rassemblés à la chapelle des sœurs Diaconesses de Reuilly. Ce fut un moment fort de partage, non seulement avec les sœurs mais aussi avec le groupe Lambda : groupe biblique de réflexion théologique et de partage fraternel créé par la cathédrale américaine de Paris, à l’attention des gays, des lesbiennes, des personnes trans identitaires, de leurs familles et amies, quelque soient leur orientation sexuelle, leur identité de genre.
    Une femme, prêtre épiscopalienne de l’Église américaine a célébré le culte.

    bougie_recollection.jpgCombien il fut bon de célébrer ce Christ Roi ! La liturgie de ce dimanche tournait les yeux vers le visage d’un roi serviteur qui meurt en croix, sans honneurs ni triomphe, nu, brisé, raillé.

    Nous avons partagé le pain et le vin, tous unis par ce Christ, roi d’Amour qui nous rassemblait ce matin.
    Simplement, nous avons accueilli cet espace de beauté, d’intériorité et de célébration qui invite à l’écoute et la paix.

    L’audace d’être chrétiens n’est-ce-pas aussi risquer l’espérance ?
    A chacun et chacune une belle entrée dans l’Avent.


    Christine,
    sœur de la Communion Béthanie.

     

     

     

  • La retraite d'été de la Communion Béthanie dans La Croix

    A Mazille, des chrétiens homosexuels se ressourcent au carmel de la Paix. REPÈRES. La Communion Béthanie, une alliance contemplative
    La Croix jeudi 11 juillet 2013


    En 2004, Jean-Michel Dunand fonde la Communion Béthanie dont il a l'intuition depuis vingt ans. Se définissant lui-même comme « homosensible », il éprouve le besoin de trouver une « unité », un lieu de « sérénité et de paix », après avoir vécu des moments de « grand écartèlement ». Proche de la vie monastique et inspiré de la figure spirituelle de frère Roger de Taizé, il choisit de donner une dimension contemplative à la Communion Béthanie, en accordant une grande place à la prière.Aujourd'hui, cette fraternité rassemble une trentaine de personnes homosexuelles, transgenres et leurs proches.


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    ou article complet ici.



  • « Quelle moisson abondante ! », « Quel grand cru ! » ...

    Retraite de la Communion Béthanie au carmel de Mazille, du 4 au 7 juillet 2013

    Le sentiment partagé est unanime : cette retraite de la Communion Béthanie a marqué les cœurs et frappé les esprits, ce que les coteaux du Beaujolais, tout proches, même baignés de soleil en ce début d'été, ne sauraient à eux seuls expliquer. Le mouvement d'ensemble prend racine dans la joie intense de nous retrouver comme d'accueillir de nouveaux visages, un désir qui a été particulièrement comblé cette saison-ci tant nous étions nombreux et unis ! Il a trouvé son impulsion dans une parole de réconfort et une proposition de consolation, invitant chaque participant à creuser la petite source qui irriguera chacun et chacune … pour l'apaiser, certes, mais aussi le bousculer, pour le guérir, oui, mais aussi le déplacer … de ce premier mouvement naît donc un commencement puis un autre … ainsi sommes-nous allés de commencement en commencement durant ces quatre jours, portés et nourris par la Parole de notre Seigneur et l'enthousiasme de tous !

    mazille.jpgLe vendredi matin a véritablement ouvert ce temps de la retraite, d'emblée riche d'impressions agréables et de signes forts. En effet, le chant des oiseaux a séduit tout le monde dès le réveil tandis qu'un soleil, encore au début de sa course, éclairait les près d'herbes vertes de sa lumière diaphane. Nous nous sommes réunis autour de Michel-Pierre pour une étude consacrée à Joseph et à l'impact de Nazareth dans l’Évangile, un moment de réflexion puis d'échange permettant à chacun de puiser dans le torrent de cette Parole remuante la force de relire les événements de son existence afin de travailler le consentement, celui que nous accordons à Dieu comme à notre vie … d'y travailler, mais aussi de le formuler et de le prier, de le renouveler et de s'en réjouir. En route sur ce chemin escarpé mais prometteur de la Parole comme véritable source, les sœurs … toutes les sœurs … du carmel de Mazille nous ont offert  le visage de la fraternité sans réserve … accommodant la retraite de leur service chaleureux, certes, mais l'accompagnant surtout de leur présence lumineuse, à l'écoute et dans le partage, nous unissant à  l'église par leur sincère dévouement. Quelle grâce avons-nous reçue, durant quatre jours, de recevoir le Seigneur par de si beaux visages! Quelle grâce avons-nous reçue, à l'occasion d'une rencontre avec sœur Marie-Agnès et une partie de la communauté,  d'exprimer en toute simplicité la place de la prière dans nos vies : celle du carmel d'une part, fixée par la règle dans le cadre d'une vie communautaire ; celle de la communion Béthanie d'autre part,  fixée par une union fraternelle en Vérité, dans un charisme de charité et de discrétion ! 
       
    Cet accueil inconditionnel, doux et profondément humain, nous y avons tous été sensibles ! Nous l'avons d'ailleurs manifesté spontanément auprès de frère Aloïs,  prieur de la communauté de Taizé, qui nous a fait l'honneur et l'immense joie d'une visite le samedi après-midi. Réunis autour de lui – ensemble avec lui – la parole de chacun a pu trouver sa juste note lorsque nous avons évoqué le tumulte médiatique de l'année écoulée et ses résonances douloureuses. Dans le respect mutuel, dignement, les avis se sont succédé, loin de toute prétention à l'exhaustivité ou à la compétition argumentative ; chacun contribuant à l'harmonie de l'ensemble, de sorte qu'un réel apaisement s'est dégagé de cet exercice d'expression libre, là où auraient pu surgir des dissensions paralysantes ou des désaccords patents. La grâce de notre Seigneur participe, là aussi, à ce bel équilibre entre la liberté de chacun et la cohérence de l'ensemble, une union qui reste un abreuvoir et un refuge pour les museaux que nous sommes !  Le soir, c'est donc le cœur léger que nous avons célébré, avec toutes les carmélites, le vœu de charité de notre sœur Marie-Agnès, et que nous avons vécu, à cette occasion, un des temps forts de cette retraite. En effet, l'engagement de l'un(e) d'entre nous est toujours une fête car c'est la bonne santé féconde  de la Communion Béthanie qui s'enracine et s'approfondit au cœur de nos vies pour nous (re)mettre en marche et donner du fruit. Du reste, une bonne nouvelle ne venant jamais seule, l'Eucharistie du lendemain  a également célébré l'accueil de notre sœur Loan, une volonté ainsi exprimée au sein du carmel de Mazille d'accomplir sa compromission à nos côtés par une célébration d'accueil rendue publique, honorée de surcroît d'une proposition adressée sans détour à notre prieur Jean-Michel, l'invitant à éclairer l'assemblée, en quelques mots rapides mais explicites, sur la vocation de la Communion Béthanie et sa mission de passerelle auprès des personnes homo-sensibles et trans-identitaires désireuses de mener une vie avec le Christ et en lien avec l'église. L'assemblée des fidèles a reçu ce message de profonde humanité avec attention et intérêt, avec émotion même, ce que les sourires bienveillants et les paroles de soutien ont confirmé à la sortie de la messe.
       
    La retraite s'est ainsi achevée en début d'après-midi, dans le joie et la bonne humeur des cœurs (mais aussi des ventres ! ) bien nourris, dispersant les uns et les autres vers de multiples destinations à travers la France … et la Suisse !  Le sentiment d'un partage unifiant et vivifiant domine et comble dès à présent nos cœurs de réconfort et de consolation, confiants que nous sommes dans la promesse des futures moissons comme dans l'assurance affermie de n'être plus jamais seul(e)s … non par le jeu d'une quelconque forme d'illusionnisme trompeur, mais par la grâce d'une foi que nous recevons chaque jour par notre prière, que nous fortifions dans nos retraites puis dans nos coeurs, et à laquelle nous consentons par un discernement inspiré et un élan fraternel sans cesse renouvelés.


    A chacun et à chacune, un bel été !
    De tout cœur,
    Patrick, un frère de la Communion Béthanie



  • Notre prochaine retraite d'été : Nazareth : prière et travail

    Dans un peu plus d'un mois notre Communion Béthanie vivra sa retraite d'été. Joie de plonger dans le silence et la fraternité.
     
    Dès à présent, un grand merci à nos sœurs pour leur accueil fraternel et leur vrai partage.
    Merci de prier avec nous et pour nous.
     
    Nous méditerons ensemble sur le thème : Nazareth : prière et travail.
     
        * Comment dans notre vie quotidienne vivre notre dimension contemplative?
        * Comment vivre notre travail sous le Regard de Dieu?
     
    Après ces mois douloureux, nous serons heureux de goûter dans un même lieu, notre amitié priante.
     
    Les sœurs et frères de notre Communion Béthanie ont écoutés de nombreuses confidences cescarmel de la paix.jpg derniers mois.
    Nous déposerons tous ces visages blessés par l’Église auprès du Seigneur de toute tendresse.
     
    Je me permets de vous livrer quelques lignes de l'opinion de Monique Hebrard, dans laquelle je me reconnais pleinement.
     
    Cette opinion parue dans le journal La Croix, sous le titre :
    L’Église a loupé une marche.
     
    « Nous voici aujourd'hui devant une France divisée entre "pro" et "anti" "mariage pour tous" A cette différence près que si les catholiques "anti" se sont affichés et ont été abondamment encouragés par les évêques, beaucoup d'autres se sont tus pour ne pas envenimer les choses et ne pas s'opposer de front à leur curé, mais se sont sentis pris en otages par l'attitude d'une Église dans laquelle ils se sentaient mal à l'aise.
     
    Beaucoup de personnes homosexuelles chrétiennes sortent de cet épisode profondément blessées ou en état de rupture (certaines demandant l'annulation de leur baptême)...
     
    Ils se sont sentis stigmatisés, rejetés. J'en connais plusieurs qui n'ont pas pu continuer à aller à la messe, tant chaque annonce appuyée de la prochaine manif les blessait.
     
    Mon propos n'est pas de défendre une position "anti" ou "pro" mariage pour tous.
    Là n'est pas la question. Mais je fais partie de ces catholiques profondément attristés par ces neuf mois que nous venons de vivre depuis le 15 août 2012. Je venais juste de terminer un livre qui m'avait plongé dans l'infinie tendresse de Jésus et je mesurais plus que jamais la distance qu'il y a souvent entre les propos officiels de l’Église et l'esprit de l'Evangile. Je ne mets pas en cause l'écoute aimante de certains pasteurs, elle existe; je parle de ce que "les gens" ont vu et entendu. Malheureusement, ils ont retenu que l’Église était "contre les homos"...
     
    Qu'auraient attendu de l’Église tous ces catholiques qui sont rentrés dans leur douloureuse et silencieuse coquille ?
    Qu'elle ouvre toutes grandes ses portes à l'écoute des homosexuels et aux dialogues internes, à une réflexion approfondie sur la façon dont ces évolutions anthropologiques pourraient être évangélisées. Qu'elle donne publiquement un souffle d'espérance au lieu d'afficher ces menaces pessimistes, car l'Apocalypse biblique n'est pas le catastrophisme; c'est l'annonce d'un Royaume de justice, de bonheur et d'Amour. »


    Depuis août 2012, je n'ai eu de cesse d'inscrire notre Communion Béthanie dans sa vocation priante, silencieuse, à l'écoute de toutes et tous.

    Chaque jour vers midi nous avons priés : « Jésus, en ta personne, tu as tué la haine ».
    Nous poursuivrons notre chemin de paix et de non violence, avec nos ami-es d'autres groupes chrétiens ou d'autres traditions religieuses.
     
    Mais maintenant, j'appelle l’Église a un minimum de cohérence.
    Manifester contre l'homophobie et le respect des personnes homosexuelles, c'est bien !
    Nous attendons avec vigilance les actes concrets.
    Car nos paroles sont vraies lorsque ce sont nos actes qui parlent.
     
    J'ai débuté mon service prieural, il y a quelques années, par ces paroles : « Dieu dit du bien de nous ! »
    Les personnes transgenres, les personnes homosensibles, les femmes, les hommes de notre monde attendent une vraie parole d'estime, de bénédiction.
     
    Rien, ni personne ne nous empêchera de la vivre, de la rayonner, de la dire.
     

    Affection de votre frère, Jean-Michel+
    prieur de la Communion Béthanie





  • Retour sur notre récollection des 23, 24 et 25 novembre, à Versailles

    Cette année, ce sont les sœurs du Cénacle qui nous ont accueillis très fraternellement dans le calme de leur propriété, en plein cœur  de Versailles. Sainte Thérèse Couderc,  leur fondatrice aimait à inviter chacun  à « se livrer sans réserve à la conduite de l'Esprit » : c’est donc ce que nous avons tenté de faire ensemble durant ces heures.

    Le thème retenu était celui du Magnificat

    magnificat.jpgC’est donc par une grande action de grâce que notre récollection s’est ouverte vendredi.  Au cours de la veillée de prière, Jean-Michel a simplement commencé par égrener les moments phares de la Communion Béthanie, depuis sa genèse. Ce furent ensuite les personnes que le Seigneur a mis sur notre route que nous Lui avons demandé de bénir. Puis, ce sont chacun des frères, sœurs et amis de notre communion que notre Prieur a nommé un à un, en rendant grâce pour son charisme – sa note propre : richesse communautaire précieuse et renouvelée.
    Cette récapitulation dans l’action de grâce a été aussi l’occasion d’annoncer de nouvelles missions : B. et P. ont ainsi été nommés sous prieurs, et M. chargé d’accompagner le cheminement des nouveaux frères et sœurs qui s'engagent dans notre Communion. Ce fut ensuite un moment bien touchant que celui qui suivit où nous étions invités à venir nous trouver personnellement les uns les autres pour nous bénir réciproquement de tout ce que nous avions reçu les uns par les autres.

    Le lendemain, après un petit déjeuner en self, la prière des laudes nous rassembla dans l’oratoire des sœurs. Puis ce fut un temps de lectio divina nourrissant que nous donna P. autour du texte du Magnificat mis en parallèle avec le texte de l’obole de la veuve, au temple de Jérusalem. Evoquant tour à tour plusieurs degrés de lecture, P. nous entraîna dans la contemplation de ces deux femmes, étonnamment proches par leur destin et par les dispositions de leur cœur. Chacun pu prolonger sa lecture spirituelle de ces textes dans le silence de la prière personnelle jusqu’à l’heure du déjeuner.

    L’après-midi fut un temps d’échange avec notre ami Claude Besson, auteur d’un tout récent et remarquable ouvrage : « Homosexuels Catholiques, sortir de l’impasse » aux Éditions de l’Atelier. Le repas du soir fut l’occasion d’accueillir un autre grand ami de la Communion Béthanie en la personne de Ludovic Mohamed, charismatique fondateur de HM2F, groupe des homosexuel(le)s musulman(e)s. En début de soirée, il prit la parole pour présenter son « collectif citoyen pour un islam de France véritablement inclusif, & une laïcité véritablement respectueuse de toutes les croyances. » Moment émouvant s’il en est que de poser ainsi les pierres de fondation d’une communion inter religieuse ouvrant de si belles perspectives. Puis ce samedi s’acheva par le visionnage d’un film sur la transsexualité que suivi un débat avec nos amies si chères : L., A.-G. et I.. Jean-Michel aura l’occasion de le rappeler : les personnes transgenres sont très particulièrement les bienvenues dans le cœur, la prière et la réflexion de notre Communion, car elles portent des questions fondamentales dont les réponses nous concernent tous.   

    L'accueil de deux nouvelles sœurs
    La matinée du dimanche nous a rassemblés sous un timide soleil. Mais la chaleur était pourtant bien austatut_priere.jpg rendez-vous : celle de la célébration d’accueil d’A.-M. et d'É. Célébration à laquelle s’étaient joints N., amie de la Communion ainsi que le frère et la belle-sœur d’A.-M. Les gestes simples, dépouillés et si parlants de cette liturgie ont nourri une fois encore l’âme de tous et nous renouvèlent dans nos propres engagements.

    Remise du livret de prière : « Voici le livret de prière de notre Communion. Qu’il soit notre essentiel trait d’union et une invitation à devenir intercesseur pour le monde. Les frères et sœurs de la Communion Béthanie, ainsi que tous ceux et celles qui se sont confiés à notre prière, ont besoin de toi. Qu’ils puissent un jour te bénir de ta prière fidèle. »

    Remise de la lumière : « Reçois aussi cette lumière ; qu’elle soit le signe de ta vocation de veille et de joie. Comme les vierges sages de la parabole qui avaient de l’huile en réserve, puisses-tu, par ton amour, entretenir cette flamme, afin que ta lampe, même vacillante à certaines heures, puisse soulever "le lourd manteau de la nuit". »

    Puis ce fut un temps de partage fraternel sur ce que nous venions de vivre durant ces heures, et qui fut récapitulé par la messe du Christ Roi que célébra P. « Nous sommes les sujets d’un royaume qui ne peut disparaître car il est fondé sur l’amour. » Les chants à plusieurs voix, qui nous avaient porté jusque-là durant chaque célébration, prenaient une ampleur et une beauté qui disait assez la communion des cœurs et des vies. Ce fut donc une occasion idéale pour remercier les sœurs du Cénacle présentes pour leur accueil fraternel, ainsi que P. et J.-B. dont nous avions beaucoup entendu parler, mais dont nous faisions seulement la connaissance à présent.

    Le repas de midi fut joyeux mais un peu expédié, car un autre rendez-vous attendait à l’autre bout de Paris celles et ceux qui le pouvaient. Une équipe de France 2 souhaitait effectuer un tournage dans le cadre de l’émission « Complément d’enquête » qui sera diffusée le 29 novembre, à 22h15. Nous nous rendîmes donc chez les sœurs de Sainte-Clotilde où sœur A.-M., supérieure générale et amie de notre Communion Béthanie, acceptait de nous recevoir. L’essentiel de ce tournage était l’office de vêpres, prié dans l’oratoire de la rue de Reuilly. Puis ce fut le temps de quelques témoignages.
    Cette aventure se termina par un goûter qui prolongea le partage avec l’équipe du tournage. Nous espérons que le cœur de notre mission a été compris de l’intérieur et  pourra être retranscris en images.


    Un frère de la Communion Béthanie.



  • Récit de notre retraite d'été : Confiance, Foi et Contemplation

    Les membres de la Communion Béthanie étaient impatients de se retrouver, du 5 au 8 juillet dernier, pour leur traditionnelle retraite d’été. Cette impatience n’a pas été déçue. En effet, nous étions tout à la joie de nous rencontrer à Notre-Dame de Myans, d’échanger des nouvelles de chacun et de chacune, et tout simplement de nous revoir pour partager ces quelques jours ensemble, tout à la convivialité comme à la prière, tout à la simplicité comme au recueillement.

    notre_dame_de_myans 2.jpgD’emblée, ce qui nous a séduit à Myans, c’est l’accueil sans réserve qui nous a été manifesté par toute l’équipe de la maison.

    La session d’été 2012 avait pour thème Confiance, Foi et Contemplation. Cette thématique a multiplié les approches et permis un enchaînement d’exposés, courts mais denses, de lectures et de partages, aussi riches que variés.

    Il était proposé à chacun d’envisager l’accomplissement de notre vie chrétienne comme une danse à trois temps et d’accueillir ainsi la « divine douceur ». Dans le sillage de notre réflexion, de belles surprises attendaient notre fraternité : la présentation du sanctuaire et de son cadre historique par un amoureux du site, a constitué une première parenthèse enchantée, tandis que la visite amicale de monseigneur Ballot, partageant avec nous le repas avant de se livrer à un échange « à cœur ouvert », a été reçue comme un signe encourageant.

    Cette session d’été 2012 annonçait également pour la soirée du samedi 7 juillet une célébration notre_dame_de_myans 3.jpgtémoignant de la vitalité de notre Communion Béthanie : fêter l’Entrée en Nazareth de notre frère M. et le Vœu de charité de nos frères P. et M. Une joie de partager ensemble ce cheminement en Christ, augmentée le dimanche 8, par la célébration d’Accueil de notre sœur I.

    Nous sommes repartis heureux du temps partagé et des liens fraternels toujours plus resserrés, car, malgré les distances géographiques que nous avons reprises, nous restons reliés par la prière.


    Des frères de la Communion Béthanie

     

  • Retraite juillet 2011 à Tarascon

    En ce début de juillet 2011, la Communion Béthanie a choisi le cadre provençal et historique de Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône, pour y organiser sa traditionnelle retraite d'été. A cette occasion, les sœurs du monastère de la Visitation nous ont accueillis durant quatre jours, prodiguant à notre intention les soins d'une hospitalité sans réserve.

    Tarascon Visitation 0.jpgC'est donc au milieu des champs de lavande, sous l'égide d'un soleil radieux -bercés surtout par le murmure bruyant des cigales !- que nous avons entamé une réflexion sur la parole et le silence. C'est aussi dans ces circonstances que nous avons d'abord eu la joie de nous retrouver, pour partager ensemble une chaleureuse convivialité autant qu'une féconde méditation sur les Écritures. 
     
    Le premier temps est donc celui des retrouvailles entre frères et sœurs de la Communion, quand se mêlent les nouvelles que l'on donne à tous, et les confidences qu'on se livre plus intimement, par le jeu des rencontres et des affinités. A ce titre, l'après-midi du samedi 8 juillet aura été exemplaire, puisqu'un déplacement en Arles a été organisé pour les volontaires désireux d'insérer un moment de détente, au cœur d'un programme soucieux par ailleurs de préserver son exigence.
    Tarascon Visitation 1.jpg
    Le second temps, se combinant harmonieusement avec le premier, est plutôt celui des tables rondes aucours desquelles se succèdent dès le jeudi matin des interventions et des commentaires de textes, des échanges et des parcours bibliques. Le rythme est soutenu car la durée même de la retraite impose une programmation dynamique ; il est toutefois maîtrisé dans la mesure où le recueillement et les silences sont le principe même des dispositions intérieures qui permettent à chacun de recevoir et de laisser infuser ce qui se dit, ce qui se passe, ce qui s'échange. La retraite, c'est aussi un quant à soi sauvegardé, au milieu de tous.

    Le troisième temps, couronnant merveilleusement les deux premiers, constitue aussi le poumon même de la Communion, celui qui assure sa pérennité par la vitalité de son renouvellement. En effet, chacun d'entre nous éclaire son chemin de vie à la lumière de l'Évangile et peut alors, en toute liberté et à son rythme, le signifier par la Communion Béthanie, en s'engageant en son sein. Ainsi en est-il d'un frère qui a choisi d'accomplir son entrée dans le temps de Nazareth, fixé le soir du vendredi 7 juillet, afin que s'enracinent par le silence et la Parole ces textes tirés des Écritures, "jusqu'à ce qu'ils éveillent, un écho, une soif, un désir".

    Tarascon Visitation 3.jpgNe trouve-t-on pas justement, par la résonance du terme écho, la proposition d'une belle médiation entre la parole et le silence ? C'est finalement le temps de l'accueil d'un autre notre frère, qui marquera le dimanche 10 juillet, à la fois comme une belle surprise -pour une participation à la retraite qui n'était, au début, que l'expression d'une sincère curiosité- et comme un beau cadeau ! Il n'est pas de signe d'espérance plus probant, en effet, qu'une retraite qui s'achève sur une porte qui s'ouvre pour l'un de nos frères.


    Un frère de la Communion Béthanie

     

    Si la relation peut s'établir, n'est-ce pas par le biais de la parole ? Celle de Dieu quiTarascon Visitation 4.jpgdescend jusqu'à nous et qui se fait entendre, entre autres, par l'intermédiaire des Écritures. Mais aussi la nôtre, qui, écho de la sienne, monte vers lui dans la prière. Et Jacob reçoit ce don alors qu'il vient de perdre ses sécurités, qu'il est affronté à la solitude et à l'inconnu dans le silence de la nuit.

             
    Sœur Emmanuelle Billoteau 

     


  • Retraite de l'Avent 2010

    Le premier week-end de l'Avent est l'occasion, pour la Communion Béthanie, de réunir ses membres afin de fêter ensemble ce moment privilégié de la liturgie, riche d'espérance et de promesses. Il est ainsi des rendez-vous, reconduits d'année en année qui deviennent des traditions attendues par tous.
    Chacun s'est donc décidé à affronter les rigueurs de l'hiver pour gagner et Paris, et plus précisément, dans le 12e arrondissement, la congrégation des sœurs de Sainte-Clothilde. L'accueil chaleureux et bienveillant qui nous a été réservé a rendu ce temps de recueillement à la fois convivial et confortable !

    avent 1.jpgTrois temps forts rythmèrent ce bref séjour, insufflant aux retrouvailles chaleureuses des personnes l'esprit harmonieux et unitaire de notre Communion.

    Il s'agit tout d'abord d'une approche de la spiritualité propre à Charles de Foucauld que deux sœurs, venues à Paris spécialement pour l'occasion, ont eu la gentillesse de nous faire partager les principes : « Mon apostolat doit être l'apostolat de la bonté. En me voyant, on doit se dire : Puisque cet homme est si bon, sa religion doit être bonne » écrivait cet ancien homme du monde, devenu moine chez les Trappistes et ermite à Nazareth, missionnaire enfin au Sahara, au milieu des Touaregs.

    La célébration eucharistique, le dimanche, ressourça ensuite notre foi en direction de la JérusalemAvent 2.jpg céleste comme véritable sanctuaire au-dedans de chaque homme. Chacun de nous, faut-il le rappeler, porte en lui cette part de Dieu, inaliénable et salutaire, qu'aucune prise de position sectaire ne saurait lui enlever. Cette espérance, incarnée par le Christ dont l'Avent constitue l'annonce, résonne donc pour tout homme, quelles que soient sa condition et sa nature, comme le signe de son appartenance au monde à qui Dieu fait signe de manière inconditionnelle.

    Dans ce sens, le week-end est enfin un moment de partage plus informel sur des réalités humaines, en apparence plus prosaïques, associées au quotidien, tantôt heureux, tantôt douloureux, des personnes homosexuelles et transgenres qui essaient de vivre une vie avec le Christ dont elles sont comme tout homme, une image et non une offense.

     
    noel.jpgDe la vie précieuse de chacun, il est également accordé tout son prix à la Communion Béthanie.
    Merci, Seigneur, de partager avec nous aussi, ta foi et ton espérance qui nous rassurent ! 


    Un frère de la Communion Béthanie