Retraite d'été de la Communion Béthanie (16) 17-20 juillet 2019
Retraite d'été de la Communion Béthanie
(16) 17-20 juillet 2019
Centre Saint Thomas, Strasbourg
"Au cœur du monde, présent à la présence de Dieu"
Au cœur du monde, nous l'étions... Le centre Saint Thomas, même protégé par son parc, son enceinte, n'en demeure pas moins au cœur de la ville, dont l'on pouvait sans peine entendre les échos, deviner la vie active de cette capitale européenne.
Présent à la présence de Dieu...
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie sont arrivés dès le mardi. Nous avons pris place en ce lieu. Présence à la présence de l'Autre, de chacun, de chacune, comme on se fait un nid, où les ami.es arrivant le lendemain, ont pu se sentir accueilli.es, fraternellement.
Au cœur du monde, nous l'étions... par les thèmes abordés lors des diverses interventions : la relation, la communication, la fraternité et la sororité...
La relation, par la Pasteure Ruth (inspectrice ecclésiale de l'église luthérienne), qui, après une première partie plus théorique sur la relation dans sa dimension inter-humaine, nous a invités à voir en la Bible un véritable pédagogue relationnel, tant les relations y sont riches et variées.
La communication
Celle de la Communion Béthanie, avec la refonte du site dont nous a parlé Sacha (ami et webmaster de la CB) mercredi matin et les quelques nouveautés dont les frères et sœurs ont pu discuter.
Sortie officielle du nouveau site (https://www.communion-bethanie.org/)
prévue le 1er septembre 2019 !!!
La communication des uns et des autres sur les réseaux sociaux.
Pierre Colas, journaliste, nous a gaiement pris par la main pour une visite guidée et commentée des réseaux sociaux les plus connus : Facebook, Twitter, Instagram (mais pas que) ! Tous et toutes, nous sommes retrouvé.es autour d'un exercice consistant à rendre compte de deux événements tirés de la Bible (Elie découragé, 1 Rois 19,1-15 et Jésus priant à Gethsémani, Matt 26, 36-46) comme si nous les commentions en direct via l'un de ces réseaux sociaux. Que de créativité, que d'humour, de justesse aussi, dans ces revisites actuelles de ces textes via les médias d'aujourd'hui ! Belle illustration, très parlante et inspirante de la manière particulière de communiquer selon le type de réseaux sociaux.
Au cœur du monde, présent... notre sœur Brigitte nous a partagé sa méditation autour du thème « Frères, sœurs, fraternité, sororité ». Grâce et défi que ce thème nous confiait-elle, où il a été question de dépendance, d'interdépendance, en lien avec la notion de vulnérabilité (une vulnérabilité à accueillir) ; de présence à l'autre et à Dieu, dans le présent : « revenir à la présence pour ne plus se couper ni de soi, ni de Dieu, ni de l'autre » nous invitait-elle, car « le mental n'est jamais dans l'instant présent, sauf lorsqu'il fait silence. »
Au cœur du monde, présent à la présence de Dieu...
C'est avec cet éclairage d'une présence au cœur du monde que notre Prieur Jean-Michel a approfondi la notion de notre monachisme intériorisé, un monachisme vécu là où nous vivons, dans la réalité qui est la nôtre. Ni hors sol, ni hors corps ! nous disait-il.
Mais comment rendre-compte d'une retraite en se limitant à évoquer (et bien incomplètement je m'en excuse) les diverses interventions proposées ? Quand une retraite est tellement plus que ça... Quand il s'y vit tellement plus que ça...
Présent à la présence de Dieu, en fraternité...
… Nous avons emprunté deux par deux les chemins d'Emmaüs, sur une proposition de notre frère Manuel.
… Par deux, matin et soir, des frères et des sœurs ont préparé et guidé la prière. Des prières riches de la Parole, riches de textes choisis, de silences, d'intentions, riches de musique. Cadeaux !
… Par deux, profitant des temps de pause, des frères, des sœurs, des ami.es, sont allé.es à pas tranquilles dans le parc ou s’asseoir à l'ombre, vivre dans l'ici et maintenant leur part de fraternité, d'humanité, de présence.
Le cœur de la communion Béthanie a battu au rythme d'une respiration lente et profonde, parfois secouée d'éclats de rires, d'élans de danse, de soubresauts de larmes et d'émotion.
Il y a eu...
Jeudi, l'accueil de nos nouveaux frères et sœurs, Kévin, Sébastien et moi-même.
Vendredi, les témoignages de Françoise, en tant que sœur de l'accueil, et de Patrick, sur son expérience, son vécu du monachisme intérieur*.
Samedi, la rencontre avec Fr. Joseph, des Fraternités de Jérusalem, qui nous a reçus. Il a retracé pour nous l'histoire de sa communauté, comment son fondateur, P. Pierre-Marie, en avait eu l'intuition durant un séjour de deux ans en ermitage dans le désert, leur quotidien en petites fraternités de 10-12 moines et moniales, « au cœur des villes, au cœur de Dieu » (la plupart d'entre eux exercent une activité salariée à temps partiel là où ils sont implantés). Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet ouvrage cité par Fr. Joseph : Livre de Vie de Jérusalem, écrit par le Père Pierre-Marie Delfieux. Plus qu'une règle monastique, Fr. Joseph nous l'a présenté comme un tracé spirituel
Samedi aussi, le renouvellement du vœu de charité d'Emmanuel... 10 ans déjà. Un chemin dont il a fait mémoire, narrant, avec talent, discrétion et pudeur, son parcours ainsi que les débuts plutôt confidentiels de la Communion Béthanie.
Dimanche, joie et liesse en communion Béthanie avec le vœu de charité de notre frère Armand et de notre frère Nicolas, suivi du culte célébré par Jean, avec une prédication de Manuel.
Il y a eu...
Ce qui s'offre, se partage, de beau, de bien, en toute discrétion, en toute simplicité : un autel qui s'embellissait l'air de rien de jour en jour, d'une fleur, d'une bougie... Merci... Des rituels (l'eau, le parfum), que chacun.e a pu s'approprier, y donner du sens, seul, en couple, acteur, actrice ou simple témoin.
Le cœur battant et vivant de notre Communion Béthanie dont Victor, journaliste, et Smith, photographe, qui ont passé 24 heures avec nous, sauront nous l'espérons rendre-compte dans un article du Monde magazine à paraître à la rentrée...
Un grand merci à Jean-Michel, à tous les membres du conseil.
Bravo et merci à notre sœur Christine qui s'acquittait une dernière fois, et toujours avec brio, du service d'organisation de la retraite. C'est Patrick qui prendra le relais dès la prochaine retraite.
Merci aux musiciens.nes, chanteurs.ses, merci à toutes celles et ceux, absents, qui se sont associés en prières et à chacun.e d'avoir été là...
Valérie, votre sœur
2019 07 17-20 Retraite de l'été 2019 Version longue.pdf
* voir encadré dans la version téléchargeable
Un doux soleil d’hiver nous a accueillis au Monastère de la Paix Dieu dans les Cévennes pour la première rencontre interreligieuse, sur le thème de la prière.
Le Père Philippe Lefebvre, dominicain, bibliste enseignant à Fribourg, bien connu dans notre Communion, s’est fait l’écho de cette invitation : « Partir des lieux est un bon point de départ. Car le lieu est le concret de notre présence sur terre. Les lieux sont relatifs à notre histoire, et notre corps est toujours situé quelque part. »
Ce qui va se passer à Jérusalem est donc déjà réalisé à Béthanie ; à la périphérie, le geste de Marie supplée au geste non accompli par ceux qui, au centre, auraient dû le poser : reconnaître l’envoyé de Dieu. Jésus sera reconnu - mais ailleurs et par une autre. Marie vit ; les prêtres sont morts. Le centre est déplacé… et c’est à la périphérie - Béthanie - que s’accomplit le geste essentiel.
Ce qui est vrai de la géographie des lieux bibliques l’est aussi des lieux de l’Écriture : on a toujours intérêt, pour bien entendre un texte, à aller voir ce qu’il y a autour, avant et après ! Là se trouve un éclairage discret et tellement lumineux car « tout est lié » ! Ainsi la scène de Béthanie chez Jean se situe au cœur de son évangile (12, 1-8) - la périphérie devient le centre - juste avant le lavement des pieds (13, 1-20) : Jésus refait à ses disciples le geste de Marie… Et dans la Bible, ceux à qui on lave les pieds sont faits rois (Gen 18 ; I Samuel 25)… C’est un renversement de situation qui change le regard et le cœur : manifestation de la délicatesse d’un Dieu-Roi qui se fait petit pour nous rendre grands ! A Béthanie, Jésus, « que nous dis-Tu ? - Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. Vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns les autres »…
Vendredi soir, « nous étions à Béthanie », en communion de pensée et de prière avec des prisonniers qui nous avaient confié leurs intentions… Avec le Bienheureux Père Lataste, qui appelait en prison ses « chères sœurs » les femmes « dégradées, avilies, mises au ban de la société » auxquelles il parlait de Jésus… Oui, Jésus, à Béthanie, « Voici Lazare. Sur lui, tu cries d’une voix forte : "Lazare, viens dehors !" A ses ami-es, tu dis : "Déliez-le et laissez-le aller". »
Le soir, Diane et Sylvain célébraient leur Accueil en Communion Béthanie ; Laetitia, Michel et Raphaël entraient dans le Temps de Nazareth… Jésus, à Béthanie, « dans cette famille, Tu nous accueilles comme tes ami-es … En Communion Béthanie, nous désirons demeurer en ton Amour »…
Le Père Florin, fondateur de la Roche d’Or, disait que les Fontanilles ont un air de Terre Sainte ! Le paysage, le soleil, la végétation, la délicatesse de la communauté sont invitation au voyage intérieur pour « se laisser faire » et entrer en retraite… Dès les premiers instants de la veillée du samedi soir, le ton est donné par Jean-Michel, notre Prieur : nous sommes ici pour respirer, laisser vivre en soi l’enfant… Jésus s’est fait tout petit enfant, et il nous dit : « Laisse-moi enfin t’aimer… Laisse-moi aimer ton corps, ton esprit, ton âme… Désarme-toi… ». Cette vulnérabilité consentie - la fragilité assumée et transfigurée - nous sera rappelée à chaque moment de prière à la chapelle où, en ce soir d’été, la crèche de l’Enfant est faite avec les brindilles de paille que chacun et chacune vient y déposer. Ce soir, c’est Noël, bonne Nouvelle !...
Ce dimanche 22 juillet est la fête de sainte Marie-Madeleine, tant aimée en Communion Béthanie ! Christine nous parle de la charité - cœur de la foi chrétienne mais un mot aussi tellement galvaudé ! A partir de son expérience personnelle, puisant dans le judaïsme, l’Islam et le bouddhisme, puis dans la Tradition chrétienne, évoquant aussi l’art, elle nous invite à scruter les différents sens du mot « charité » pour aller jusqu’en sa signification profonde qui a ses racines dans la révélation de Dieu-Amour - Caritas. La charité est de Dieu et elle suscite une conversion toujours à renouveler pour rompre le cercle vicieux de la violence en nous : un appel incessant à « essayer d’aimer »… Car « si nul n’est obligé d’être ami, nul n’est dispensé d’être frère » - ce qui, en Communion Béthanie nous engage les uns avec les autres, et pour tous. Pour ne pas vivre « une foi cosmétique », selon le mot du pape François. Aujourd’hui une foule immense attend qu’on lui annonce le Christ Vivant et source de Vie - et particulièrement de très nombreux jeunes « LGBT+ » : serons-nous son visage, sa présence au cœur de ce monde ? « On ne donne Dieu que par rayonnement » disait Marthe Robin !
Lundi, Manuel et Brigitte nous parlent du silence - ce qui peut paraître antinomique mais est pourtant parfois nécessaire ! Manuel nous invite à une promenade biblique avec de grands silencieux qui sont surtout de grands écoutants … Marie de Béthanie, Abraham, Elie, Job. On retiendra particulièrement que « le silence est aussi l’obstination de celui/celle qui a trouvé sa juste place, telle Marie de Béthanie aux pieds de Jésus ».
« La Communion Béthanie désire être une communion d'alliance contemplative, dans le rayonnement de sainte Marie-Madeleine attestant le regard bienveillant et inconditionnel de Dieu sur toute femme et tout homme, particulièrement les personnes homosensibles et transgenres ». Elle désire vivre et offre un monachisme intériorisé. En ce mardi, Jean-Michel nous parle des fondamentaux que sont, en Communion Béthanie, la pudeur, la discrétion, et les conseils évangéliques.
Le printemps fait éclore ses bourgeons, et je suis bien en retard pour vous faire part de notre retraite d’hiver, qui a eu lieu il y a quelques semaines au monastère de Chalais, niché à flanc de montagne dans le massif de la Chartreuse. Sous la neige et le froid, nous étions bien, heureux de nous trouver ou de nous retrouver, frères, sœurs et amis-es transgenres (mais pas que !) de la Communion Béthanie. Nous avons ainsi pu accueillir avec joie Sophie, et Jérôme, qui nous rejoignaient pour la première fois.
Les premiers pas dans les Exercices Spirituels pour personnes homosexuelles et transgenres et proches « Va où ton cœur te mène » (Qo 11,9)
Merci de diffuser largement ce message.
Notre Communion Béthanie s’est retrouvée chez les frères franciscains de la Clarté-Dieu à Orsay pour sa traditionnelle retraite d’entrée en Avent. 43 frères, sœurs et ami(e)s ont participé à ce temps de retrouvailles et d’amitié fraternelle.
L’Évangile de Jean (19, 23-24) nous rapporte que Jésus, en quittant les siens, leur a laissé sa tunique. Et le texte précise un détail inattendu et apparemment anodin : ce vêtement est tissé « d’une seule pièce, à partir du haut »… En tirant sur ce fil, nous voici entraînés à la recherche d’un secret : « À l’heure de sa mort, le Christ laisse à ceux qui sont là une tunique. Sa tunique. …Il nous la laisse. Elle est pour nous. Pour chacun. Car ce qu’il veut, c’est que nous soyons revêtus de sa vie, recouverts, abrités par lui » (Tu as couvert ma honte, Ed. du Cerf).
Le jugement
« Le secret de Dieu, c’est sa Miséricorde… L’urgence du moment, si nous confessons le Christ, c’est de proclamer sa Miséricorde. Devant Lui, nous sommes innocents » (Tu as couvert ma honte, Ed. du Cerf, conclusion).
Il y a quelques années le centre Spirituel du Cénacle à Versailles a accueilli pour la première fois le Carrefour des Chrétiens Inclusifs. Ce fut pour la communauté des Sœurs du Cénacle qui anime ce centre une découverte et …une joie.
Nous étions 50 frères, sœurs et ami(e)s. Certain(e)s arrivant pour la première fois, d’autres retrouvant les frères, sœurs et amis connus. Les absents envoyant un message fraternel de proximité spirituelle.
Cette retraite conviviale permettra aux parents et aux enfants, et à toutes celles et tous ceux qui veulent les rejoindre, de partager un temps de spiritualité et de ressourcement dans un cadre bucolique, en contact direct avec la nature et les animaux.