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Témoignages

  • Message du prieur du 27 octobre 2018

    Devant la recrudescence d'actes homophobes et transphobes et ce que traverse l’Eglise catholique, notre frère prieur, Jean-Michel, réagit :

    En exagérant l'amour, je me vengerai.

    2018-10-27-Jean-Michel-Dunand.jpgMoi, Jean-Michel, j'ai 13 ans, je viens d'entrer en quatrième, ce matin-là, je vais encore faire l'expérience de la méchanceté gratuite.
    « Pédale, tapette, enculé… ! », je rejoins ma classe située au deuxième étage de mon collège, « La Combe de Savoie » à Albertville, sous les insultes.
    Jamais, je n'ai oublié la violence de ces mots qui me tétanisent.
    La haine commence toujours par des mots.
    La force des mots haineux laissent, encore aujourd'hui, en moi, une trace indélébile de vulnérabilité.
    Comment oublier ce parcours de la honte, cette absence de confiance en moi, ce désir éperdu de reconnaissance, ces difficultés scolaires… ?
    J'ai souvent pensé à me venger.
    J'ai découvert très tôt que là n'était pas mon chemin de vie, considérant la vengeance comme une violence reproduite presque à l'infinie.
    La vie m'a offerte une revanche :
    Depuis plus de 25 ans, je travaille dans l'Enseignement Catholique, au service de la Pastorale scolaire.
    Au cœur de l'Évangile que je souhaite vivre et rayonner dans « mon » lycée, résonne l'appel au respect de chaque personne.
    Un rêve, une illusion ? : que jamais un jeune qui est confié à ma mission pastorale n'ait à vivre ce que j'ai vécu à son âge.
    Là est mon combat quotidien, un combat d'une brûlante actualité lorsque l'on sait les ravages du harcèlement chez les jeunes quelque soit leur milieu social…
    Devant la recrudescence d'actes homophobes et transphobes, je me battrai toujours.
    Notre Communion Béthanie lutte par la prière d'intercession et par une parole claire, sans compromis, devant cette vague de violence, d'où qu'elle vienne.
    Je reçois ce matin un message d'une toute jeune personne transgenre : « Je vous remercie grandement pour votre bienveillance à mon égard et pour votre présence. »

    En exagérant l'amour, je me vengerai.

    Moi, Jean-Michel, j'ai 21 ans, écartelé, entre mon vif désir de donner ma vie à Jésus le Christ, à Son Église et mon homosensiblité qui s'exprime par des actes sexuels, une recherche intense de tendresse.
    Je me confie à un frère, dans une communauté dite nouvelle.
    Il m'invite à lire certains versets bibliques relatifs, selon lui, à l'homosexualité et me rappelle avec forte conviction la doctrine de l'Eglise. Il m'invite à lire la lettre aux évêques du cardinal Joseph Ratzinger, sur la pastorale à l'égard des personnes homosexuelles.
    Cette lettre vient d'être publiée le 1er octobre 1986.
    Ce frère va me dire, ce jour-là et à de nombreuses reprises, au nom de Dieu, ce que je dois vivre, ce que je dois penser.
    Comment oublier ces années où j'ai été victime des abus de pouvoir d'hommes et de femmes d’Église ?
    Comment sortir des griffes des dérives sectaires… ? C'est, me semble-t-il, le chemin de ma vie, mon chemin de libération.
    Aujourd'hui, je ne vous cache pas ma colère, un sentiment profond d'injustice et de trahison.
    Au moment où je vous écris, ce frère a été jugé et condamné pour des actes de pédophilie.
    J'ai rencontré de nombreuses personnes au discours parfaitement « dans les clous ! » qui sont aujourd'hui face à la justice civile et à celle de l'Eglise.
    Je prie pour elles mais vous ne pourrez pas m'interdire de me poser cette question criante :
    Comment ont-elles pu être dans une telle incohérence de propos et d’actes ?
    Devant tous les abus de pouvoir, la violence des mots, les postures suffisantes, dans l'Eglise, je me battrai toujours.
    Notre Communion Béthanie lutte pour être un espace de croissance et de liberté où chacun-e marche avec Jésus le Christ, dans le respect absolu de sa singularité.
    « N'étant ni une association de fidèles, ni une communauté nouvelle et encore moins une communauté religieuse, la Communion Béthanie n'a donc aucun compte à rendre sur la vie privée de ses membres. Il n'y a pas de hiérarchie, mais seulement un prieur et seule une charité active et concrète tient lieu de règle et d'ascèse » cf. « à propos » sur notre site.

    2018-10-27-notre-dame-de-Tamié-2.jpgAlors que l'Eglise catholique vit un véritable tsunami, je regarde souvent cette photo prise à l'Abbaye Notre-Dame de Tamié.
    Depuis ma prime jeunesse, seule la Vierge-Marie peut dire mon vécu, devant cette statue !
    Les mains de l'humble servante de Nazareth « racontent » toute ma vie spirituelle, tout mon désir dans l'Eglise.
    Cette Église que j'aime tant, à qui je veux offrir mes mains…

    « Pour qu'une vie soit belle, il n'est pas indispensable d'avoir des capacités extraordinaires ou de grandes facilités : il y a un bonheur dans l'humble don de sa personne » frère Roger de Taizé.

    En exagérant l'amour, je me vengerai.

    Jean-Michel+ Dunand
    frère prieur de la Communion Béthanie

     

  • Message de rentrée de la Communion Béthanie (septembre 2018)

    Les lignes qui suivent sont un témoignage, par nature limité et subjectif, qui ne saurait rendre compte de la réalité objective ni des propos exacts qui y sont rapportés et que j'espère ne pas avoir déformés.


    2018-09-09-fête Lataste-e.jpgUn matin froid et brumeux se lève sur la campagne bisontine. Nous sommes le 1er septembre. Et c'est là, au cœur du petit couvent des Dominicaines de Béthanie que va se vivre une de ces journées profondes qui ne laissent personne indifférent.
    Les sœurs et leurs amis ont parsemé les abords des routes alentours de panneaux annonçant la « fête Lataste » ! Car c'est avec ses filles à lui que nous avons rendez-vous aujourd'hui : le père Jean-Joseph Lataste. Avec ses filles et ceux qui vivent de son charisme : les Fraternités de Béthanie surtout.
    Ce matin, c'est aussi notre Communion, pour laquelle il est une source vive, qui frappe avec moi à la porte du couvent. Je me présente, accueilli par le sourire radieux des sœurs qui vous réchauffe en quelques secondes. Nous serons nombreux à franchir cette porte aujourd'hui.

    Arrivé parmi les premiers, je prends le temps d'une visite à la tombe du père Lataste. Beauté saisissante d'une rencontre silencieuse dans l'écrin de cette chapelle blanche, épurée mais habitée. Salutation simple, comme à un ami, le cœur gonflé de tous les visages qui m'accompagnent.

    La journée, dense, s'écoulera ensuite paisiblement.
    Ce sera d'abord la conférence de sœur Anne Lécu : « La dignité retrouvée ». Bouleversante d'humanité et de justesse. Où l'on (re)découvre combien la dignité propre à chaque femme, chaque homme, créé à la ressemblance de Dieu, ne peut JAMAIS être endommagée. Nul ne peut abîmer, de quelque façon que ce soit, l'image de Dieu en nous. La sœur Anne nous parle des détenus, auprès desquels elle travaille, de la honte, des victimes, des coupables et du pardon. Celui-ci est bien différent de la Miséricorde. Il ne s'exige pas, il se donne, gratuitement, sans calcul et seulement lorsque l'on est prêt. Aucun angélisme dans ses propos : s'il s'agit bien de restaurer le coupable et la victime, il ne s'agit ni d'excuser, ni d'oublier. Elle me touche particulièrement lorsqu'elle évoque le Yom Kippour, le « Grand Pardon » de nos frères Juifs. Lors de cette fête, l'une des plus importante du calendrier hébraïque, la communauté rassemblée demande pardon pour tous les péchés, y compris ceux qui n'ont pas été commis par ses membres (meurtres, guerres...). Car il y a une dimension collective de la réconciliation. Le travail de Vérité qu'une personne peut faire, participe au Salut de tous. Nous avons une responsabilité vis à vis de la communauté (Béthanie, l’Église ou la communauté humaine dans son ensemble) qu'il s'agit de ne pas prendre à la légère.
    Puis sœur Anne nous découvre « l'ardente patience de Dieu ». Je note cette notion essentielle dans son propos : le Seigneur attend de nous faire grâce. C'est Lui, le premier qui attend, patient, comme le fait une femme enceinte. Et TOUS sont appelés au Salut. Dieu attends les 100 brebis, et pas seulement celle qui s'est égarée.
    En nous tournant vers le Christ en croix, comme le père Lataste l'avait proposé à Mère Henri-Dominique, nous comprenons mieux : nous voyons à ses pieds Marie et Madeleine, la Sainte et la Pécheresse. Tout est dit là.
    Et si nous levons les yeux nous voyons Jésus, la Victime par excellence, mais aussi le coupable aux yeux des hommes qui l'ont condamné. Il rejoint chacun, là où il est, victime et coupable, pour partager leur sort.

    2018-09-09-fête Lataste-a .jpgAprès un temps de questions posées à l'intervenante, nous nous retrouvons pour un pique-nique à la « ferme », sous le soleil enfin revenu ! Échanges conviviaux, simplicité et quiétude. Un jeune homme est là, qui joue quelques morceaux d'accordéon. Un vrai repas champêtre !

    L'après-midi est consacré à différents ateliers autours de thématiques chères au père Lataste : l'Adoration, la Parole de Dieu, le Pardon et la réconciliation. Chacun est libre d'y participer ou pas.

    L’Adoration est introduite avec les mots même de Jean-Joseph Lataste sur l'Eucharistie. Il s'agit d'un rendez-vous entre deux amis... « Comme un ami qu'on ne peut pas voir encore à cause de l'obscurité de la nuit mais dont on tient déjà la main ». Il nous appelle à nous exposer au Seigneur, comme Lui-même s'expose à nous. Le reste se vit sans mots, à l'intérieur.

    2018-09-09-fête Lataste-d.jpgA proximité du couvent, après le cimetière où reposent les premières sœurs de Béthanie, une promenade conduit à travers un petit bois jusqu’à la grotte de Madeleine. Je me laisse surprendre par la quiétude des lieux. Au bords du Doubs, en pleine nature. Cette femme, la Pécheresse pardonnée est agenouillée, contemplant le ciel par un trou dans la grotte où descend le soleil... « Laissez-vous surprendre aujourd'hui par la présence de celle qui a tant aimé. Avec elle, livrez-vous à l'Amour » (extrait du texte sur le panneau à l'entrée).

    Une cure de Pardon est également proposée à notre découverte. Rien ne se dit. Une phrase d'introduction est lue à haute voix, invitant « à accueillir les pardons qu'on nous offre, à offrir des pardons que nous hésitons à accorder ». Puis le silence. Durant 15 minutes. Chacun, face à cet appel, le vit dans son intériorité.

    2018-09-09-fête Lataste-c.jpgLa journée s'achève par la Messe en l'honneur du Bienheureux père. Il y a tant de monde que nous sommes placés, pour une partie, dans la chapelle du père Lataste, à un mètre à peine de sa tombe. Instants à part. Intuition d'une présence, d'un envoi aussi.
    La Messe est présidée par Mgr Daucourt et la prédication par le vicaire général du diocèse de Besançon, le père Eric Poinsot.
    « Mes bien chères sœurs » celui-ci commence son homélie avec les mots même de la retraite prêchée par Jean-Joseph Lataste en 1864 aux détenues de Cadillac. Se rend-on vraiment compte de ce qu'il a dit là ? Nous sommes comme poussés dans nos retranchements. Comprenez-vous ?
    La Messe est très belle. Accompagnée par de jeunes musiciens et notre accordéoniste. Portée par la présence presque palpable du Bienheureux père.

    « Heureux l'apôtre des prisons, témoin du Dieu de clémence (…) Heureux le prêcheur au grand cœur, l'intime de Madeleine, il nous dévoile son secret : aimer beaucoup et sans cesse » (extrait du chant pour la fête du père Lataste).
    Quel meilleur programme que celui-ci ? Aimer beaucoup et sans cesse !
    Le matin même, j'ai cet échange avec une postulante, à l'accueil, qui m'interroge sur la Communion Béthanie. Elle conclu notre partage avec ces mots : « au fond, nous faisons la même chose que vous, prier pour apprendre à aimer toujours plus ! »

    2018-09-09-fête Lataste-b.jpgQu'il soit donné à chacune et chacun de nous, sœurs, frères, amis, proches... de s'ouvrir toujours plus à l'Amour, de découvrir toujours plus avant ce chemin qui mène aux entrailles de Dieu même.

    Dans cette espérance, belle rentrée à toutes et tous !

    Raphaël, frère de la Communion Béthanie

  • Invitation pour une conférence de Jean-Michel le 1er février 2018

    2018-02-01-Conférence-de-Jean-Michel-à-Créteil.jpgNotre Communion Béthanie vous invite à cette veillée organisée par le groupe "Se Parler" du diocèse de Créteil.

    Vous êtes tous les bienvenus physiquement ou par le cœur et la prière.

    Les détails sont sur l'affiche.

     

  • Conférence de Jean-Michel à Rouen le 29 novembre

    Cher-e-s Ami-e-s de la Communion Béthanie,

    Le diocèse de Rouen propose, le 29 novembre 2016, une conférence de notre frère prieur sur son parcours de catholique homosexuel en rapport avec son livre.

    2016-11-29-affiche-conférence.jpg



    Si vous êtes dans la région, venez le soutenir.

    Nous confions cette rencontre à votre prière pour que l’Église Catholique Romaine s’ouvre toujours plus aux personnes homosensibles et transgenres.

  • "Homosexuels et transgenres : chercheurs de Dieu" sur Radio Vatican

    Le 15 avril dernier, l'émission Un livre pour Dieu de Radio Vatican recevait le journaliste Adrien Bail, auteur de "Homosexuels et transgenres : chercheurs de Dieu" (éditions Nouvelle Cité).

    livre.jpgL'auteur, journaliste indépendant, propose une série de portraits d'hommes et de femmes homosexuels ou transgenres ayant en commun de partager la foi et l'amour du Christ. Avec délicatesse, il raconte les itinéraires de 12 chrétiens, membres de la Communion Béthanie, dont le parcours de foi «tient plus du sentier escarpé que de l'autoroute». Tous se sont donné le droit de vivre le jour où ils ont découvert l'amour inconditionnel de Dieu pour eux

    Sœur Catherine Aubin a interrogé Adrien Bail en lui demandant l’origine de ce livre, et quels étaient les points communs rencontrés dans ces parcours de vie.

    Pour écouter cet entretien, cliquez ici.



  • Sortie du livre « Faire vie du deuil » de Philippe Baudassé

    Notre Communion Béthanie est heureuse de vous annoncer la publication prochaine du livre de Philippe, notre frère.

    2015-10-09-Faire-vie-du-deuil.jpgCe guide simple et concret, au ton fraternel, méditatif, accompagne d’un regard neuf les différents aspects du deuil. Il offre des perspectives d’avenir et d’apaisement, sans rien omettre de l’arrachement, de la souffrance et des questionnements que suscite la mort d’un proche.

    Croyant de longue date ou en recherche, chacun pourra trouver ici - à travers les mots d’une spiritualité accessible et sans jugement - un point d’appui pour traverser à sa façon l’épreuve qui est la sienne. Chacun pourra rencontrer, jusqu’au cœur de la peine, les ressources de vie parfois insoupçonnées qu’il porte déjà en lui. Elles ne demandent qu’à éclore, comme ces fleurs en plein désert donnant soudain aux terres désolées un visage d’espérance.

    En de courts chapitres, nourris de l’expérience de l’auteur comme de celle des familles en deuil accompagnées pendant vingt ans, apparaît en filigrane l’essentielle et surprenante question qui ouvre un horizon : le temps du deuil peut-il conjuguer la fidélité à nos défunts et un grand amour de la vie ?

    Philippe Baudassé

  • La Communion Béthanie marche avec le diocèse de Créteil le 2 mai 2015

    2015-05-02-Créteil-1.jpg2015-05-02-Créteil-2.jpgCe samedi 2 mai, le soleil n’était pas de la partie en Ile de France, cependant une quarantaine de marcheurs se sont rassemblés devant l’Eglise de Boissy Saint Léger afin, peut être à l’image des pèlerins d’Emmaüs, de trouver le point de départ de notre vie de femme et d’homme. Une marche pour cheminer ensemble, nous rencontrer, nous écouter, nous découvrir, libérer notre parole, faire cheminer la parole entre nous, en nous. Nous mettre à l’écoute de nous-mêmes, de nos désirs, de nos blessures, de nos attentes, et nous mettre à l’écoute des uns, des autres. Laisser Jésus nous rejoindre, nous parler, nous toucher et pourquoi pas nous bousculer.
    Cette initiative, fruit d’une équipe diocésaine de Créteil a mûri pendant dix-huit mois. L’évêque du diocèse, Monseigneur Michel Santier, accompagné du vicaire général ont accompagné notre marche. L’association DUEC était à nos côtés, et notre petite Communion était représentée par sept d’entre nous dont le prieur. Après le temps de lancement dans l’église de Boissy Saint Léger, des petits papiers ont été distribués afin que chacun inscrive ce qu’il a sur le cœur, puis ils ont été ramassés. Quelques flashs de vie ont été lus par les membres de l’équipe, puis nous nous sommes retrouvés en petits groupes afin de mieux faire connaissance.
    La grisaille du ciel n’a pas empêché les participants de marcher. L’absence de pluie, du moins le matin, nous a permis de partir avec bon nombre de questions : « Qu’est-ce que j’attends des autres et peut-être de Jésus ? Quelles sont mes questions, mes doutes, mes blessures ? » Moments forts de partage où en vérité chacun a pu laisser parler son cœur. Le silence de la forêt, le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles nous accompagnaient.
    Quelle joie à mi-parcours de la matinée que l’accueil d’une partie de l’équipe diocésaine qui, avec beaucoup de bienveillance et le sourire aux lèvres, nous a offert des boissons chaudes accompagnées de petits en cas. Bonheur ! Cette pause bien méritée nous a permis de reprendre force avant de partager le déjeuner au Chêne de Mambré.
    Là, des membres de l’équipe ont lu quelques-uns des petits papiers écrits le matin dans l’église de Boissy qui reflétaient des actions de grâce, mais aussi des demandes. Chacun des groupes a été invité à dire ce que son groupe a vécu.

    Debout ! Nous voulons vivre debout ! avons-nous chanté.

    Le repas fut joyeux et convivial.
    Après avoir repris souffle, il nous fallait repartir, avec la pluie cette fois !
    Dans l’église de Marolles , nous avons écouté et médité la Parole des pèlerins d’Emmaüs (Luc 24). Jésus nous rejoint sur nos routes. Il s’approche et s’accorde au rythme de nos pas, en délicatesse, comme pour prendre notre pouls. Il a tout son temps et ne nous presse pas. Il accueille ce qui nous préoccupe, nos doutes, nos sentiments d’échec…encore une fois Il nous donne tout son temps.
    Jésus accueille les paroles et la tristesse des pèlerins désespérés puis IL nous parle « comme votre cœur est lent à croire » Puis IL nous laisse l’inviter et se laisse reconnaître. Alors nos yeux s’ouvrent et nous le reconnaissons, nous aussi , à ses gestes et à ses paroles , qui nous associent à sa résurrection. Invités nous aussi à nous relever, à ressusciter avec Jésus, nous entendons son appel à repartir vers nos frères pour partager sa Parole, témoigner de cette joyeuse nouvelle dont nous sommes tous retournés : « IL est vivant ! »

    Puisqu’IL est avec nous dans nos jours de faiblesse
    N’espérons pas tenir debout sans l’appeler…
    fut notre chant de méditation.

    La fatigue commençait à nous gagner, les averses de pluie se succédaient , il nous fallait reprendre la marche « Qu’est-ce qui me permet de me relever , de ressusciter , pour sortir de mes habitudes, de chez moi et aller vers mes frères et sœurs ? »
    Nous voici revenus à notre point de départ en l’église de Boissy Saint Léger pour vivre une célébration présidée par l’évêque.

    Écoute, écoute, surtout, ne fais pas de bruit
    On marche sur la route, on marche dans la nuit
    Écoute, écoute , les pas du Seigneur vers toi
    Il marche sur ta route, IL marche près de toi.

     Nous écoutons la première lecture (1 Co 12, 12-19) :
    «… Le corps ne fait qu’un, il a pourtant plusieurs membres ; et tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps. Il en est ainsi pour le Christ… Nous avons été baptisés pour former un seul corps »
    Monseigneur Santier nous précise combien nous faisons partie des membres du Christ, puis il nous envoie en mission auprès de nos frères et sœurs afin de dire qu’au nom du Christ personne ne peut être exclu. L’Évangile selon Saint Jean ( 14, 2-9 ) est proclamé « Celui qui m’a vu a vu le Père » L’émotion de l’assemblée était palpable, des larmes ont coulé, des regards se sont croisés, des prières d’actions de grâces ont été formulées. C’est avec Marie, que cette journée s’est clôturée. Chacun d’entre nous est allé déposer auprès de la statue de la vierge Marie sa petite bougie. Quel beau cadeau, pour la célébrer en ce mois de mai, que risquer notre « oui » aux imprévus de Dieu !

    Marche avec nous Marie,
    Aux chemins de ce monde,
    Ils sont chemin vers Dieu.

    C’est ainsi que la marche spirituelle du diocèse de Créteil a eu lieu ce samedi 2 mai, elle laisse présager d’autres marches à venir. Un service d’écoute a été également créé. Le groupe Se parler propose un service d’écoute téléphonique pour ceux et celles qui en éprouveraient le besoin :
    0812 02 02 22 ou separler94@gmail.com

    Christine, sœur de la Communion Béthanie

    2015-05-02-Créteil-3.jpg

     

  • Communion Béthanie sur RCF - Radios Chrétiennes Francophones

    2014 10 21 Jean-Michel.jpg

    Dans le cadre de l'émission  "Le temps de le dire" sur Radios Chrétiennes Francophones, Stéphanie Gallet invite:
    • Nathalie Sarthou-Lajus, philosophe, rédactrice en chef de la revue Etudes,
    • frère Laurent Lemoine, dominicain, théologien moraliste,
    • Jean-Michel Dunand, frère prieur de la Communion Béthanie.
    sur le sujet :
    "Homosexualité et Eglise catholique, quelle réconciliation possible?"
     
    Jeudi 23 octobre 2014 de 9h30 à 11h, en direct 
    (possibilité de réécouter l'émission en podcast sur le site de R.C.F.)
    Vous pouvez intervenir par téléphone ou par mail lors du direct.
    Bonne écoute!
     
    Très fraternellement, en Jésus le Christ,
    Les sœurs et frères de la Communion Béthanie.
     

     

  • Communion Béthanie sur RCF - Radios Chrétiennes Francophones

    2014 09 01 Mazille.jpgDans le cadre de l'émission "Contre-courant", un reportage concernant notre Communion Béthanie (retraite de juillet 2014 au Carmel de la Paix à Mazille) sera diffusé, sur le réseau national :


    Mercredi 10 septembre 2014 à 13h 32,
    Samedi 13 septembre 2014 à 14h.
     
    Celles et ceux qui veulent le podcast, merci de vous rendre dès mardi 9 septembre 2014 à la page :
    http://podcast.rcf.fr/emission/142046

    Très fraternellement, en Jésus le Christ,
    Les sœurs et frères de la Communion Béthanie.


  • L'appel de Saint-Sigismond

    Église de Saint-Sigismond, Albertville en Savoie, tout près du baptistère où j'ai été baptisé le dimanche 5 septembre 1965, je lance cet appel.

    Appel adressé à mes sœurs, frères, ami(e)s en Communion Béthanie, à celles et ceux qui voudront bien l'entendre.

    « Dieu a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation » 2Co. 5.
    Ici, il me semble entendre Jésus le Christ me dire : « Jean-Michel, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ? »

    Fidèle à cette plongée dans l'Amour infini révélé par l’Évangile ?
    Fidèle à ce regard d'Espérance sur moi-même, sur chaque femme, chaque homme ?
    Fidèle à accueillir chaque jour davantage, dans la Foi et la Confiance, cette parole de la réconciliation, pour ce monde que j'aime ?

    ciel_2.jpg

    Devant ce flot de paroles, de manifestations passées ou à-venir, je vous adresse cet appel :
    Avant toute parole, 5 mn. de silence et si possible cette prière inspirée d'Ep. 2 :
    « En ta personne, Jésus, tu as tué la haine. »

    Je regarde ce baptistère, je repense à cette citation de saint Isaac le Syrien :
    « Quand l'homme sait-il que son cœur est parvenu à la pureté ?
    Lorsqu'il considère que tous les hommes sont bons, et lorsque nul homme ne lui paraît impur ou souillé, alors il est vraiment pur en son cœur... »

    Citation qui me dérange, qui me déplace, qui me met face à ma réalité : Je suis encore si loin de vivre les promesses de mon baptême.

    Priez pour moi.
    Prions les un(e)s pour les autres.


    Votre frère, Jean-Michel+
    prieur de la Communion Béthanie.