Troisième dimanche de l’Avent 2018
Évangile du jour : Luc 3,10-18 « Que devons-nous faire ? »
En ce temps-là, les foules qui venaient se faire baptiser par Jean lui demandaient : « Que devons-nous faire ? »
Jean leur répondait : « Celui qui a deux vêtements, qu’il partage avec celui qui n’en a pas ; et celui qui a de quoi manger, qu’il fasse de même ! »
Des publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) vinrent aussi pour être baptisés ; ils lui dirent : « Maître, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « N’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé. »
Des soldats lui demandèrent à leur tour : « Et nous, que devons-nous faire ? »
Il leur répondit : « Ne faites violence à personne, n’accusez personne à tort ; et contentez-vous de votre solde. »
Or le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l’eau ; mais il vient, celui qui est plus fort que moi. Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier ; quant à la paille, il la brûlera au feu qui ne s’éteint pas. »
Par beaucoup d’autres exhortations encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
Valérie
Des foules qui s'avancent et qui demandent :« Que devons-nous faire ? ». Nous voilà dans l'action !!! « Que devons-nous faire ? » … « Que devons-nous faire ? »
Ça, ça me parle ; bien plus que cette parabole de la fin du texte où il est question de « pelle à vanner » et de « grain amassé ». En même temps, je ne vois pas pourquoi cette image me parlerait, à moi, citadine du XXIème siècle. D'ailleurs, il est dit que Jean utilise beaucoup d'autres exhortations. J'imagine qu'il en est qui m'auraient davantage parlé.
Des foules qui demandent : « Que devons-nous faire ? »... alors qu'aujourd'hui, les carrefours de nos villes, nos centres villes, s'emplissent de foules qui demandent : « Que faites-vous pour nous ? »
Laetitia
Ce qui me frappe, c'est la progression des sujets : « des foules », puis « des publicains », puis « des soldats ». Ils viennent jusqu'à Jean et à chacun de ces groupes, il répond à cette question : « Que devons-nous faire ? » Visiblement, la réponse de Jean ne leur suffit pas ou n'est peut-être pas celle qu'ils attendent. Ensuite le texte bascule « Or, le peuple était en attente », et Jean répond alors à TOUS, mais par des phrases très énigmatiques... J'ai beau venir d'une culture paysanne, je ne comprends pas plus que toi, sauf qu'il s'agit d'une question de séparation entre le grain de blé à garder et la paille à brûler. Tiens, ça me rappelle une histoire de « bon grain et d'ivraie ».
Ce que je retiens aussi, c'est l'annonce de l'arrivée de quelqu'un de plus grand que Jean, qui a le pouvoir de baptiser dans l'Esprit Saint et le feu ; et c'est annoncé comme étant la Bonne Nouvelle.
Valérie
La Bonne Nouvelle... Bah, je me demande bien comment ça pouvait leur parler aux foules d'hier, celles qui venaient à Jean, et comment ça peut parler aux foules d'aujourd'hui, qui crient leur colère et leur désespoir dans la rue... Les unes venaient se faire baptiser, les autres sont en quête d'une vie plus digne...
Laetitia
Hier comme aujourd’hui, le peuple est en attente...
Et si Dieu aussi était en attente ?
Valérie
Les foules attendent, Dieu attend... Moi aussi, souvent, j'attends de savoir ce que je dois faire...
Laetitia
Dans toutes ses réponses, Jean invite au partage, à la juste mesure, à la justice, à l'honnêteté... Il est toujours question de la relation à l'autre.
Voilà ce que demande celui qui baptise dans l'eau. Que demandera Celui qui baptisera dans le feu de l'Esprit ?
Valérie et Laetitia
En ce 3ème dimanche de l'Avent, dimanche de la joie - Gaudete – où l'on s'approche de la fête de la nativité, voilà que s'invitent ces questions : Qu'y-a-t-il à faire ? Qu'y-a-t-il à attendre ? Qu'y-a-t-il à recevoir ?
Et si, pour une fois, nous nous les posions, non comme un problème à résoudre, mais dans la Joie et l'espérance, dans la confiance de ce qui va advenir dans nos vies ?
Vous auriez envie de mettre quoi sur la banderole ?
Valérie et Laetitia
Commentaires
Sur la banderole , je mettrais :
C’est bien au creux de toutes les nuits que Jésus est venu naître et demeurer .
Tu viens seigneur Jésus,dans notre histoire comme hier et demain