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Carême

  • Carême 2019 – 6ème dimanche, Les Rameaux

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!

     

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    Entrons dans cette semaine Sainte où un torrent de grâces va se déverser encore plus sur notre humanité en détresse : le regard fixé sur la victoire du Christ Jésus sur la Croix, Unique Sauveur du monde !
    Et si nous demandions à Marie Madeleine de marcher et rester près d’elle ?
    D’apprendre à briser le vase précieux de nos vies et de répandre le parfum de nos cœurs brisés sur le corps de Jésus qui cherche des consolateurs…sur le corps de Jésus qui va traverser la mort pour nous donner la Vie !

    « Tous vos crimes, si grand qu’ils soient, n’arriveront jamais aux proportions de son amour infini et de son infinie miséricorde !
    Ne l’avez-vous pas déjà vu pardonner tous ses péchés à Marie Madeleine, absoudre la femme adultère, regarder Pierre et le sauver ? Ne l’entendrez vous pas tout à l’heure promettre au bon larron une place dans son paradis…Ah de grâce, mes frères, quoi que vous fassiez, ne désespérez jamais de la miséricorde de Dieu …. » P. Lataste (S4)

    Sr M Emmanuelle

  • Carême 2019 – 5ème dimanche

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!

     

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    5ème Dimanche de carême : Jean 8, 1-11

    Les Scribes et les Pharisiens cherchent une occasion pour perdre Jésus. Ils lui amènent une femme surprise en flagrant délit d’adultère.
    Fait étonnant, où est l’homme ?
    Les Pharisiens veulent lapider cette femme. Sa vie dépend de la réponse de Jésus. Ils interrogent Jésus, Lui se baisse et écrit sur le sol. Réaction peu banale, qui va susciter l’agacement de ces hommes. Oui, Jésus se baisse, se penche pour prendre notre misère, prendre sur Lui le mal. Les Pharisiens insistent. La réponse de Jésus met les hommes face à leur vérité.
    « Que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre. »
    Jésus se baisse de nouveau déroutant les Pharisiens qui sont renvoyés à eux-mêmes. Pas un seul ne reste !
    Jésus se redresse , et réhabilite la femme. « Va, désormais ne pèche plus. »

    Concluons avec le Père Lataste : « Vous l’avez entendu, vous l’avez compris. Quelles que soient vos souillures , quelque soient vos fautes passées il suffit de vous repentir, il suffit d’aimer pour recevoir le pardon de tous vos péchés et rentrer dans votre innocence perdue.
    Ah sans doute si le monde connaissait toutes vos hontes il ne vous les pardonnerait pas lui et au lieu de vous tendre la main pour vous relever, il vous repousserait du pied et vous précipiterait plus avant dans la boue et dans le déshonneur. Mais Dieu n’est pas ainsi. Notre Seigneur Jésus Christ est tout bon, tout compatissant. Allez à Lui et il vous recevra. »

    Sr Marie-Aimée.

  • Carême 2019 – 4ème dimanche

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!

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    4ème Dimanche de carême : Luc 15, 1-32 : La parabole de l’enfant prodigue

    Cette parabole pourrait s’intituler aussi à notre façon « Parabole du père miséricordieux » ou « Parabole du fils réhabilité » pour utiliser le terme cher au Père Lataste.

    En effet, l’enfant prodigue a été définitivement réhabilité dans la maison paternelle : la plus belle robe, l’anneau et les chaussures lui ont été donnés par son père, signes concrets qu’il est rétabli dans sa dignité et dans ses droits de fils ; le tout couronné par une célébration dont l’abattage du veau gras laisse deviner l’ambiance festive et joyeuse.

    Mais pour en arriver là, il a fallu que le fils revienne au bercail. Retour qui passe d’abord par une prise de conscience de sa misère et de son égarement, ensuite, le désir du repentir et le courage de retourner humblement chez son père pour se jeter dans ses bras et lui demander pardon. Son père, lui, était aux aguets tous les jours, espérant voir le retour de son fils perdu. Dans le cas présent, son attente n’a pas été vaine. Dieu est amour et miséricordieux et quels que soient nos égarements, il nous attend à bras ouverts pour nous accueillir, si nous décidons résolument de revenir à lui. Pécheurs, nous le sommes tous diversement. Combien de temps allons-nous laisser Dieu notre Père nous attendre dans l’inquiétude et l’angoisse ?... « C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut. » (2 Cor 6, 2) ! Aurions-nous l’humilité de nous reconnaître en l’enfant prodigue et de dire comme lui : « … Je me lèverai, j’irai vers mon Père … » ?

    Et toi mon fils bien-aimé, fidèle serviteur qui « n’a jamais désobéi à mes ordres », ne sois pas jaloux de ma bonté à l’égard de ton frère cadet. Entre dans la danse, sois indulgent car « la main qui a relevé les uns est la même que celle qui a préservé les autres de tomber ». (P. Lataste)

    Sr Pascal Myriam

  • Carême 2019 – 3ème dimanche

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!


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    3ème dimanche de carême Luc 13, 1-9

    O vous qui avez le bonheur de connaître et d’aimer Jésus Christ, Dites, qu’a-t-Il fait en présence des âmes déchues ? Descendu à tous les degrés de la société, Il s’est assis à côté de toutes les misères : Il a entendu les plaintes des malheureux, Il les a consolés, Il a relevé leur courage, Il les a guéris. P. Lataste.

    Grâce à ce passage d’évangile, il me semble entendre : sortez de vos somnolences, secouez vos médiocrités, réchauffons notre ardeur, nos élans du début de l’abondance de grâce du carême.
    Le Seigneur use de patience envers nous, voulant que personne ne périsse, mais que tous arrivent au repentir. 2 Pierre 3, 9b.

    Il faut se réconcilier avec Dieu, car les temps sont graves. Dieu montre que tous sont appelés à se convertir s’ils veulent échapper à la condamnation. Car dans sa bonté miséricordieuse, Il reste auprès de nous et insuffle au fond de nos cœurs ce qu’Il attend de chacun de nous.

    Sr Marie-Christel.



  • Carême 2019 – 2ème dimanche

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!

     

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    Méditation pour le 2ème dimanche de Carême : Luc 9, 28b – 36

    Avec Mère Henri Dominique, co-fondatrice avec le Père Lataste des Dominicaines de Béthanie, nous allons à la découverte de cet évangile de la Transfiguration.

    Au début nous lisons que Jésus prend avec lui Pierre, Jean et Jacques.
    Pierre : apôtre de la Foi - Jean : apôtre de la contemplation - Jacques : apôtre de l’action
    Pendant que Jésus prie, son visage change, ses vêtements deviennent blancs.
    Une première transfiguration se fait.
    Si une personne parle avec Dieu, est-ce que l’extérieur de cette personne ne va pas se transformer ?
    Moïse, le messager des volontés divines et Elie, l’homme des espérances célestes, parlent avec Jésus de son départ qui va se réaliser à Jérusalem.
    Est-ce que ces deux hommes n’ont pas quelque chose à nous dire ?
    Est-ce que nous ne pouvons pas trouver dans les 10 commandements des chemins de vie ?
    Et dans des textes de l’Eglise des espérances, fondées sur des Promesses sûres ?
    Puis une nuée les couvre tous de son ombre ; une voix se fait entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le. »
    La personne de Jésus se fait jour au moment de la transfiguration.
    Est-ce que notre personnalité, notre être profond, ne veut pas venir à la lumière un jour ?
    Que Jésus nous prenne dans son école ; écoutons-le !

    Sr Cécile

  • Carême 2019 - 1er dimanche

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!

     

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    Jésus entre en carême, et nous voilà embarqués avec lui dans la traversée du désert. Avec lui, rien à craindre.
    Vraiment ? N’a-t-il pas été aux prises avec Satan le Diviseur ? Il est fort, Satan, prêt à diviser le Fils contre le Père, Dieu contre Lui-même ! Qui dit mieux ? Ne sait-il pas que les pires tentations, la faim, la toute-puissance, le culte du moi, ne peuvent être mis en balance avec l’incendie d’amour qui consume Jésus ? L’Esprit qui a conduit Jésus dans le désert ne l’a pas abandonné au mauvais esprit. Nous aussi, l’Esprit de Dieu, l’Esprit Saint ne nous abandonne jamais quand vient la tentation quelle qu’elle soit.

    Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite, N’a-t-elle pas compassion du fils qui est sorti de son ventre ? Même si elle l’oubliait, moi je ne t’oublierai pas. Isaïe 49, 15

    Jésus a été fort contre le Diviseur, car Satan ne peut pas éteindre l’amour. Quand tu n’as plus d’énergie pour te battre, le bienheureux père Lataste te murmure : « Le prix de la course n’est pas pour celui qui n’est jamais tombé mais pour celui qui a couru le plus loin. » Et encore : « La palme dans le ciel ne sera pas à l’âme la plus humble, ni la plus mortifiée, mais à celle qui aura le plus aimé. »

    Sr Agnès

  • 5 mars 2019, début du Carême

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    Sœurs, frères, ami-es,

    Nous voici au seuil de ce Carême 2019.

    40 jours pour écouter notre intérieur...
    40 jours pour offrir une juste place à l'autre, l'autre qui me déplace toujours...
    40 jours pour redécouvrir l'émerveillement et l'étonnement devant la nature, du minuscule à l'infiniment grand...
    40 jours pour redécouvrir la joie libératrice de l'ascèse...

    Libre, je veux être libre pour goûter la liberté de Pâques!

    Nos sœurs religieuses, dominicaines de Béthanie, nous accompagneront cette année.
    Au fil des dimanches de ce temps, elles nous donneront d'entrer plus avant dans le charisme du bienheureux Père Lataste.
    Gratitude vers elles et action de grâce!

    Il y a quelques semaines, j'ai été touché par la violence multiforme :
    vol de mon portefeuille dans le métro à Paris, assassinat d’Alain, un de mes cousins, décès de Myriam, une ancienne élève, dans l'incendie criminel de la rue Erlangert (Paris 16ième).

    Alors que je partageais ce drame familial à mes proches, une amie de notre Communion Béthanie m'a écrit.
    Je me permets, avec son accord, de vous partager ces mots de Valérie.
    Je vous les offre pour la route de ce Carême 2019.
    Qu'ils vous portent comme ils me portent...!

    « La colère, laisse-là monter, laisse-là s'exprimer, ne la fait pas taire
    Hurle-là au ciel et le vent l'emportera.
    Hurle-là dans la forêt et les arbres l'emmèneront sous la terre.
    Écris-là sur des feuilles de papier et mets-y le feu ; les flammes la consumeront.
    Hurle-là sous la douche et l'eau t'en lavera.
    Alors, la place sera faite pour la compassion, pour le pardon.

    Si ces mots ne sont pas pour toi, peut-être sont-ils pour l'un de tes proches, durement touché par ce deuil.

    Devant la violence d'un tel geste, devant la violence de voir une vie ainsi arrachée sans qu'on puisse y mettre le moindre sens, comment ne pas perdre la boussole ?
    Tourbillon de violence
    Tourbillon de colère
    Tourbillon d'incompréhension.
    Puisse cette tempête te laisser désarmé, comme le doux agneau.
    Le cœur nu se laisse mieux caresser et réchauffer qu'un cœur sous armure et bouclier.

    Puisse la tendresse du Père vous prendre tous dans ses bras. »

    Avec Valérie, je nous souhaite un Carême fécond.
    Avec cet extrait d'une hymne de Didier Rimaud, je vous quitte sans vous quitter...!
    « ...ton printemps s'est réveillé dans mes sarments à bout de sève, pour que je sois cet étranger brûlant de Pâques. »

    Jean-Michel+, frère prieur de la Communion Béthanie

     

  • Carême 2018, Vendredi-Saint, le 30 mars

    Pour ce Carême 2018, ce sont des sœurs et des frères des Églises issues de la Réforme qui nous accompagnent.
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    Ombre et lumière dans la solitude du désert

    Moïse dit à l’Éternel : « Si tu ne marches pas en personne avec nous, ne nous fais pas partir d’ici ! » Il répondit : « Ce que tu viens de dire, je le ferai car tu as rencontré ma faveur et je te connais intimement. » Il dit : « Fais-moi donc voir ta gloire ! » Il répondit : « Je ferai passer toute ma bonté devant toi (…).
    Exode 33, 15.17-19

    Lorsque Judas fut sorti, Jésus dit: « Maintenant, le Fils de l'homme a été glorifié, et Dieu a été glorifié en lui. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu aussi le glorifiera en lui-même, et il le glorifiera bientôt. »
    Jean 13, 31-32

    2018-03-30-Emerveillement.jpgNous sommes en plein désert, après le drame du Veau d’Or, un lieu plus que jamais caractérisé par la solitude sur fond de multiples abandons ou sentiments d’abandon. L’abandon d’un Dieu libérateur par son peuple a entraîné l’abandon de ce peuple par son Dieu. Tout cela parce que le peuple s’était cru lâché : son leader charismatique tardait à redescendre de la montagne où il bénéficiait d’entretiens intimes avec l’Éternel.

    Abandonné par son peuple, Dieu n’est pas lâché par Moïse, mais c’est uniquement parce que ce dernier cherche à le convaincre de revenir sur sa décision. Or malgré sa réponse favorable, une preuve de la bonne foi divine (si j’ose dire) est demandée : « Montre-moi ta Gloire ! » (pour que je sois sûr que tu m’as exaucé). Accordé. Et Moïse verra, lui dit l’Éternel, quelque chose qu’on peut traduire comme sa bonté, sa beauté ou sa splendeur. En hébreu, c’est le mot tov, que l’on trouve au début de la Genèse, quand il est dit que Dieu vit que ce qu’il avait créé était beau, ou bon. Ce mot désigne aussi des richesses, des biens matériels donnés en témoignage de bienveillance, ou de respect.

    Comment ne pas associer cette beauté divine à des cadeaux de la vie reçus en des circonstances très diverses : dans la nature, à l’occasion de telle ou telle manifestation artistique ? Et que dire du privilège de voir un visage illuminé, transfiguré par cette expérience ?

    La compréhension de la gloire divine a changé avec la venue de Jésus. Pour l’auteur de l’évangile de Jean, celles et ceux qui ont connu Jésus ont vu en lui, dans ses paroles et ses actes, dans le destin qu’il assume jusqu’à la mort sur la Croix et la Résurrection, une manifestation de la gloire du Père qui est amour et justice.

    Ce qui n’empêche pas que parfois, souvent, toujours peut-être, une voix en nous exprime un sentiment d’abandon dans ce monde qui nous apparaît être un lieu de laideur, d’horreur et de désolation. Or, ma conviction, c’est qu’il existe, également à l’intérieur de notre être, une autre voix, que l’on peut faire correspondre avec le personnage de Moïse. Laissons-lui une chance de répondre : J’entends tes plaintes, je comprends ta peur du vide : nous sommes des vivants, marqués par la finitude, par notre condition mortelle, par le mal et l’injustice. Malgré tout, je peux témoigner que Celui qui nous donne la vie laisse des traces de sa beauté et de sa bonté partout. Autour de nous et en nous. Ton désir de le connaître, le souvenir ou la nostalgie des moments de grâce, la souffrance de ce qui t’apparaît comme une absence, c’est aussi une marque de Lui en toi.
    Amen

    Jean-Paul Guisan
    Prédication donnée initialement au temple de Champel à Genève le 11 mars 2018 (adaptation)

  • Carême 2018, 6ème dimanche, 25 mars

    Pour ce Carême 2018, ce sont des sœurs et des frères des Églises issues de la Réforme qui nous accompagnent.
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    Un brin de fierté

    Lorsqu’ils approchent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples et leur dit : « Allez au village qui est devant vous : dès que vous y entrerez, vous trouverez un ânon attaché que personne n’a encore monté. Détachez-le et amenez-le. Et si quelqu’un vous dit : “Pourquoi faites-vous cela ?” répondez : “Le Seigneur en a besoin et il le renvoie ici tout de suite.” » Ils sont partis et ont trouvé un ânon attaché dehors près d’une porte, dans la rue. Ils le détachent. Quelques-uns de ceux qui se trouvaient là leur dirent : « Qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » Eux leur répondirent comme Jésus l’avait dit et on les laissa faire. Ils amènent l’ânon à Jésus ; ils mettent sur lui leurs vêtements et Jésus s’assit dessus. Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur la route et d’autres des feuillages qu’ils coupaient dans la campagne. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient ! Béni soit le règne qui vient, le règne de David notre père ! Hosanna au plus haut des cieux ! » Et il entra à Jérusalem dans le temple. Après avoir tout regardé autour de lui, comme c’était déjà le soir, il sortit pour se rendre à Béthanie avec les Douze.
    Marc 11, 1-11 (TOB)

    Le lendemain, la grande foule venue à la fête apprit que Jésus arrivait à Jérusalem ; ils prirent des branches de palmiers et sortirent à sa rencontre. Ils criaient : « Hosanna ! Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient, le roi d’Israël. » Trouvant un ânon, Jésus s’assit dessus selon qu’il est écrit : Ne crains pas, fille de Sion : voici ton roi qui vient, il est monté sur le petit d’une ânesse. Au premier moment, ses disciples ne comprirent pas ce qui arrivait, mais lorsque Jésus eut été glorifié, ils se souvinrent que cela avait été écrit à son sujet, et que c’était cela même qu’on avait fait pour lui. Cependant la foule de ceux qui étaient avec lui lorsqu’il avait appelé Lazare hors du tombeau et qu’il l’avait relevé d’entre les morts, lui rendait témoignage. C’était bien, en effet, parce qu’elle avait appris qu’il avait opéré ce signe qu’elle se portait à sa rencontre. Les Pharisiens se dirent alors les uns aux autres : « Vous le voyez, vous n’arriverez à rien : voilà que le monde se met à sa suite ! »
    Jean 12, 12-19


    2018-03-25-anon.jpgLes temps de la honte sont révolus, voilà me semble-t-il le grand enseignement de ce texte.

    Dans une perspective queer, nous ne devons pas seulement lire le texte en cherchant des excuses à ce que nous sommes. Tant que nous sommes dans un monde où dominent l’hétéropatriarcat, la misogynie, l’homophobie, la transphobie, nous, personnes LGBTQI et alliées, pouvons-nous considérer comme destinataires principales de ce texte et des bonnes nouvelles qu’il contient.

    Quelles bonnes nouvelles ?

    1ère bonne nouvelle : Jésus connaît notre chemin : signe que Dieu nous accompagne.
    « Vous trouverez… » « Si l’on vous dit… » prédit-il.
    Jésus sait combien la pression sociale vise à maintenir l’aliénation. Il n’y a qu’à voir l’ânon dont on dit qu’il est « attaché » / « dehors » / « dans la rue ». On pourrait penser que cet ânon n’a aucune importance. Pourtant, la réaction de l’extérieur est surprenante : « qu’avez-vous à détacher cet ânon ? » (sous-entendu : « cet ânon qui pourrait rester tranquillement là »).

    2ème bonne nouvelle : On peut décourager les Pharisiens à force de persévérance.
    Dans la traduction de Bayard, Jn 12, 19 est ainsi traduit : « vous voyez bien qu’on est perdants, ils s’en vont tous derrière lui ». La fierté des disciples désarme les Pharisiens.
    Cette persévérance doit être nourrie d’amitié comme Jésus qui après son entrée à Jérusalem va à l’écart, à Béthanie, chez ses amis Marthe, Marie et Lazare.

    3ème bonne nouvelle : Nous pouvons entrer dans la fierté révélée par Jésus.
    Les disciples entrent dans Jérusalem aussi. Ils sont fiers. Ils suivent Celui qui donne toute légitimité.
    Plus important encore, cette fierté n’est pas réservée aux Douze. On peut voir en Jn que tous les témoins de la sortie du tombeau (du placard ?) de Lazare savent quelle force de vie se dégage de Jésus.

    4ème bonne nouvelle… question : que devient l’ânon ?
    Jésus a volé l’ânon pour recevoir l’honneur qui lui était dû, et avec lui, dû à celles et ceux qui le suivent. C’est, je crois, un exemple d’auto-organisation pour nos mouvements qui balancent généralement entre deux options. Première option : la fin est dans les moyens. Deuxième option : la fin (recevoir ce qu’on mérite, la fierté) justifie les moyens (voler un âne).

    Jésus a choisi.

    Vous voyez bien qu’on est gagnantes, gagnants.
    Allons-nous-en toutes, tous derrière Jésus.

    Amen.

    François Thollon-Choquet
    Prédication donnée initialement au rendez-vous « Open Kulte » du 18 mars 2018 à Bruxelles.

  • Carême 2018, 5ème dimanche, 18 mars

    Pour ce Carême 2018, ce sont des sœurs et des frères des Églises issues de la Réforme qui nous accompagnent.
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    2018-03-18-Parole-au-Cœur.jpgDes jours viennent – oracle du SEIGNEUR – où je conclurai avec la communauté d’Israël – et la communauté de Juda – une nouvelle alliance. Elle sera différente de l’alliance que j’ai conclue avec leurs pères quand je les ai pris par la main pour les faire sortir du pays d’Egypte. Eux, ils ont rompu mon alliance ; mais moi, je reste le maître chez eux – oracle du SEIGNEUR. Voici donc l’alliance que je conclurai avec la communauté d’Israël après ces jours-là – oracle du SEIGNEUR : je déposerai mes directives au fond d’eux-mêmes, les inscrivant dans leur être ; je deviendrai Dieu pour eux, et eux, ils deviendront un peuple pour moi. Ils ne s’instruiront plus entre compagnons, entre frères, répétant : « Apprenez à connaître le SEIGNEUR », car ils me connaîtront tous, petits et grands – oracle du SEIGNEUR. Je pardonne leur crime ; leur faute, je n’en parle plus.

    Jérémie 31, 31-34.

    « Et si la Loi menait à la Parole.. et la Parole au Cœur.. là où le Bien-Aimé nous rafraichit de sa Présence.
    Là où nous sommes rencontrés à l'intime de l'intime,
    au plus risqué de nous-même,
    nous pouvons entendre un Eternel "tu es aimé-e, qui que tu sois, quoi que tu traverses" !

    Oser habiter le cœur, là où est le trésor ! Y demeurer, c'est prêter l'oreille d'abord à ce qui s'y dit,
    plutôt qu'à toute autre autorité aussi sage et "reconnue" soit-elle.

    Car, dans ce cœur à cœur,
    la Parole qui relève est là,
    Dans l'accueil du plus vulnérable est la force,

    La Parole qui enfante est là,
    Dans l'accueil du minuscule nous grandissons,

    La Parole qui donne vie aux textes est là,
    Dans l'accueil de ce qui nous déplace est notre justesse,

    La Parole qui est embrasse tout ce que nous sommes est là,
    dans le silence du cœur.

    "Ils ne s'instruiront plus entre compagnons, entre frères, répétant : "Apprenez à connaitre le Seigneur", car ils me connaîtront tous, petits et grands. »

    Brigitte