Pause prière - pause regard du 20 septembre 2018
La prière est une magnifique respiration…
Celle d’un cœur qui aime.Alors, le SEIGNEUR Dieu dépêcha une plante qui grandit au-dessus de Jonas de sorte qu’il y avait de l’ombre sur sa tête pour le tirer de sa mauvaise passe. Cette plante causa une grande joie à Jonas.
Jonas 4, 6Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
Mon frère, écoute-moi. C'est vrai, tu te sens bien impuissant. Tu es fatigué de tout et surtout de toi-même. Mais, souviens-toi, quelque part dans le vieux Livre, il est écrit : « Va avec la force que tu as : n'est-ce pas Dieu qui t'envoie ? » (Juges 6, 14).
Tu n'as que la force que tu as. Mais va quand même. Cette force t'est donnée par Celui qui met en mouvement le soleil et les autres étoiles. Elle doit te suffire. Elle te suffira.
Il te faut apprendre à être pauvre et à marcher avec peu. Il te faut croire avec peu de foi, espérer avec peu d'espérance et aimer avec peu d'amour.
La plante doit apprendre à pousser là où elle a été semée, et avec ce qu'elle a. Elle ne choisit pas le terrain mais elle l'utilise. Certes, c'est vrai, elle ne peut pas changer le monde, mais la plus humble pâquerette peut fleurir son arpent de terre.
Prépare ta journée de demain comme si c'était la dernière que tu aies à vivre sous ce soleil. Alors elle sera peut-être la première d'une vie nouvelle.
Tu as peu de possibilités, certes, mais elles te suffisent. Pose ta pierre, ainsi tu contraindras Dieu à construire la maison.
Sème ta graine, Dieu devra bien la faire pousser. Panse le blessé, il faudra bien que Dieu le guérisse.
Alors, un jour, un jour bientôt peut-être, la porte entr'ouverte de ta maison laissera passer tant de silence qu'il recouvrira les amertumes du jour, tant de lumière qu'elle envahira les ombres et les tristesses, et tant d'amour qu'il n'y aura plus ni cri, ni clameur, ni souffrance.
Alain Houziaux
Seigneur, nous te louons pour la présence de ton Église dans les lieux les plus pauvres, le témoignage humble et fécond de tant de chrétiens auprès des personnes les plus fragiles, la communauté de l'Arche de Jean Vanier, la communauté des Salésiens de Don Bosco, au service, en particulier, des jeunes en échec scolaire, les communautés religieuses, qui, au fil des siècles, ont été et sont aujourd'hui encore, "Église, hôpital de campagne", les personnes qui prennent soin de leur prochain.
Seigneur, devant toi : P. sur son chemin d'éternité et ses proches, P., A. et A.-L., I., C. et sa famille, D., M. et sa santé, un pasteur confié à notre prière, V., M.-L., C., K., A. et sa famille, D. et sa famille, une personne victime de pédophilie confiée à notre prière, l'Église catholique qui, à travers le monde, vit un véritable tsunami.
Humblement, dans le silence de mon cœur... je me donne à toi mon Seigneur !
Béni sois-tu, Esprit,
Seigneur, nous te louons pour :
Un matin froid et brumeux se lève sur la campagne bisontine. Nous sommes le 1er septembre. Et c'est là, au cœur du petit couvent des Dominicaines de Béthanie que va se vivre une de ces journées profondes qui ne laissent personne indifférent.
Après un temps de questions posées à l'intervenante, nous nous retrouvons pour un pique-nique à la « ferme », sous le soleil enfin revenu ! Échanges conviviaux, simplicité et quiétude. Un jeune homme est là, qui joue quelques morceaux d'accordéon. Un vrai repas champêtre !
A proximité du couvent, après le cimetière où reposent les premières sœurs de Béthanie, une promenade conduit à travers un petit bois jusqu’à la grotte de Madeleine. Je me laisse surprendre par la quiétude des lieux. Au bords du Doubs, en pleine nature. Cette femme, la Pécheresse pardonnée est agenouillée, contemplant le ciel par un trou dans la grotte où descend le soleil... « Laissez-vous surprendre aujourd'hui par la présence de celle qui a tant aimé. Avec elle, livrez-vous à l'Amour » (extrait du texte sur le panneau à l'entrée).
La journée s'achève par la Messe en l'honneur du Bienheureux père. Il y a tant de monde que nous sommes placés, pour une partie, dans la chapelle du père Lataste, à un mètre à peine de sa tombe. Instants à part. Intuition d'une présence, d'un envoi aussi.
Qu'il soit donné à chacune et chacun de nous, sœurs, frères, amis, proches... de s'ouvrir toujours plus à l'Amour, de découvrir toujours plus avant ce chemin qui mène aux entrailles de Dieu même.
Chers sœurs, frères, ami-es,
Dans la paix du cœur se dissipent les inquiétudes sur soi-même et tu vas jusqu'à découvrir à quel point tu te réalises dans une vie donnée. Tu t'interroges : mais où est la Source à laquelle puiser un tel élan ? Elle est dans la mystérieuse présence d'un Amour.
La foi comme intranquillité
Les entrailles de Dieu
Le Christ d'abord
Le Père Florin, fondateur de la Roche d’Or, disait que les Fontanilles ont un air de Terre Sainte ! Le paysage, le soleil, la végétation, la délicatesse de la communauté sont invitation au voyage intérieur pour « se laisser faire » et entrer en retraite… Dès les premiers instants de la veillée du samedi soir, le ton est donné par Jean-Michel, notre Prieur : nous sommes ici pour respirer, laisser vivre en soi l’enfant… Jésus s’est fait tout petit enfant, et il nous dit : « Laisse-moi enfin t’aimer… Laisse-moi aimer ton corps, ton esprit, ton âme… Désarme-toi… ». Cette vulnérabilité consentie - la fragilité assumée et transfigurée - nous sera rappelée à chaque moment de prière à la chapelle où, en ce soir d’été, la crèche de l’Enfant est faite avec les brindilles de paille que chacun et chacune vient y déposer. Ce soir, c’est Noël, bonne Nouvelle !...
Ce dimanche 22 juillet est la fête de sainte Marie-Madeleine, tant aimée en Communion Béthanie ! Christine nous parle de la charité - cœur de la foi chrétienne mais un mot aussi tellement galvaudé ! A partir de son expérience personnelle, puisant dans le judaïsme, l’Islam et le bouddhisme, puis dans la Tradition chrétienne, évoquant aussi l’art, elle nous invite à scruter les différents sens du mot « charité » pour aller jusqu’en sa signification profonde qui a ses racines dans la révélation de Dieu-Amour - Caritas. La charité est de Dieu et elle suscite une conversion toujours à renouveler pour rompre le cercle vicieux de la violence en nous : un appel incessant à « essayer d’aimer »… Car « si nul n’est obligé d’être ami, nul n’est dispensé d’être frère » - ce qui, en Communion Béthanie nous engage les uns avec les autres, et pour tous. Pour ne pas vivre « une foi cosmétique », selon le mot du pape François. Aujourd’hui une foule immense attend qu’on lui annonce le Christ Vivant et source de Vie - et particulièrement de très nombreux jeunes « LGBT+ » : serons-nous son visage, sa présence au cœur de ce monde ? « On ne donne Dieu que par rayonnement » disait Marthe Robin !
Lundi, Manuel et Brigitte nous parlent du silence - ce qui peut paraître antinomique mais est pourtant parfois nécessaire ! Manuel nous invite à une promenade biblique avec de grands silencieux qui sont surtout de grands écoutants … Marie de Béthanie, Abraham, Elie, Job. On retiendra particulièrement que « le silence est aussi l’obstination de celui/celle qui a trouvé sa juste place, telle Marie de Béthanie aux pieds de Jésus ».
« La Communion Béthanie désire être une communion d'alliance contemplative, dans le rayonnement de sainte Marie-Madeleine attestant le regard bienveillant et inconditionnel de Dieu sur toute femme et tout homme, particulièrement les personnes homosensibles et transgenres ». Elle désire vivre et offre un monachisme intériorisé. En ce mardi, Jean-Michel nous parle des fondamentaux que sont, en Communion Béthanie, la pudeur, la discrétion, et les conseils évangéliques.