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COMMUNION BÉTHANIE - Page 12

  • Pause prière - pause regard du 20 septembre 2018

    La prière est une magnifique respiration…
    Celle d’un cœur qui aime.

    Alors, le SEIGNEUR Dieu dépêcha une plante qui grandit au-dessus de Jonas de sorte qu’il y avait de l’ombre sur sa tête pour le tirer de sa mauvaise passe. Cette plante causa une grande joie à Jonas.
    Jonas 4, 6

    Les frères et sœurs de la Communion Béthanie

    2018-09-20-Va-avec-la-force-que-tu-as.jpgMon frère, écoute-moi. C'est vrai, tu te sens bien impuissant. Tu es fatigué de tout et surtout de toi-même. Mais, souviens-toi, quelque part dans le vieux Livre, il est écrit : « Va avec la force que tu as : n'est-ce pas Dieu qui t'envoie ? » (Juges 6, 14).

    Tu n'as que la force que tu as. Mais va quand même. Cette force t'est donnée par Celui qui met en mouvement le soleil et les autres étoiles. Elle doit te suffire. Elle te suffira.

    Il te faut apprendre à être pauvre et à marcher avec peu. Il te faut croire avec peu de foi, espérer avec peu d'espérance et aimer avec peu d'amour.

    La plante doit apprendre à pousser là où elle a été semée, et avec ce qu'elle a. Elle ne choisit pas le terrain mais elle l'utilise. Certes, c'est vrai, elle ne peut pas changer le monde, mais la plus humble pâquerette peut fleurir son arpent de terre.

    Prépare ta journée de demain comme si c'était la dernière que tu aies à vivre sous ce soleil. Alors elle sera peut-être la première d'une vie nouvelle.

    Tu as peu de possibilités, certes, mais elles te suffisent. Pose ta pierre, ainsi tu contraindras Dieu à construire la maison.

    Sème ta graine, Dieu devra bien la faire pousser. Panse le blessé, il faudra bien que Dieu le guérisse.

    Alors, un jour, un jour bientôt peut-être, la porte entr'ouverte de ta maison laissera passer tant de silence qu'il recouvrira les amertumes du jour, tant de lumière qu'elle envahira les ombres et les tristesses, et tant d'amour qu'il n'y aura plus ni cri, ni clameur, ni souffrance.

    Alain Houziaux


    0000 2017-01 Prière.jpgSeigneur, nous te louons pour la présence de ton Église dans les lieux les plus pauvres, le témoignage humble et fécond de tant de chrétiens auprès des personnes les plus fragiles, la communauté de l'Arche de Jean Vanier, la communauté des Salésiens de Don Bosco, au service, en particulier, des jeunes en échec scolaire, les communautés religieuses, qui, au fil des siècles, ont été et sont aujourd'hui encore, "Église, hôpital de campagne", les personnes qui prennent soin de leur prochain.

    Seigneur, devant toi : P. sur son chemin d'éternité et ses proches, P., A. et A.-L., I., C. et sa famille, D., M. et sa santé, un pasteur confié à notre prière, V., M.-L., C., K., A. et sa famille, D. et sa famille, une personne victime de pédophilie confiée à notre prière, l'Église catholique qui, à travers le monde, vit un véritable tsunami.

     

  • Pause méditation du 17 septembre 2018

    Et le verbe se fait chair.
    Comment cela s'incarne-t-il dans mon esprit, mon âme et mon corps ?
    Comment je laisse l'Esprit Saint habiter : la nature de mes pensées, la nature de mes sentiments et la nature de mes énergies dans mon corps ?


    2018-09-17-Silvacane.jpgHumblement, dans le silence de mon cœur... je me donne à toi mon Seigneur !

    Oui c'est bien dans le silence de mon cœur, qui au départ n'est que brouhaha, que petit à petit cela se pose en moi et que je peux enfin faire la pause.

    Oui c'est bien dans le silence de mon cœur que, peu à peu, je peux percevoir ce doux murmure de ta voix qui m'apaise en profondeur.

    Oui c'est bien dans le silence de mon cœur, qui se réjouit de ta Présence infiniment douce, que je peux faire l'expérience de ta Tendresse Infiniment bonne.

    Humblement, pour un jour à la foi(s)... j'apprends à te rester fidèle du mieux que je peux, car tu connais bien ma pauvreté, Seigneur.


    Votre sœur Loan.

  • Pause prière - pause regard du 13 septembre 2018

    La prière est une magnifique respiration…
    Celle d’un cœur qui aime.

    [Les disciples d’Emmaüs] se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur ne brûlait-il pas en nous tandis qu’il nous parlait en chemin et nous ouvrait les Écritures ? »
    Luc 24, 32

    Les frères et sœurs de la Communion Béthanie

    2018-09-13-feu.jpgBéni sois-tu, Esprit,
    De chuchoter à tout homme
    Qu'il est le bien-aimé de Dieu.

    Il y a ceux que tes feux dévorent,
    Ceux que tu couves sous la cendre,
    Ceux qui gémissent vers toi,
    Comme des branches incendiées,
    Ceux qui protègent entre leurs mains
    Une modeste lueur,
    Ceux qui se souviennent
    De ton étincelle, jadis,
    Et ceux qui l'ont oubliée ;
    Ceux que tu éclaires
    Et ceux qui s'enfument,
    Ceux qui n'ont plus d'âtre,
    Ceux qui ont le cœur en loques,
    Et dans la tête un grand abîme.

    Mais il n'en est pas un, ô Esprit,
    À qui, au travers de la nuit,
    Tu n'aies dit la Nouvelle,
    Et ne sache son âme façonnée
    Par ton amoureuse éternité.

    France Quéré


    0000 2017-01 Prière.jpgSeigneur, nous te louons pour :
    l'appel à vivre ton Évangile au cœur de notre monde,
    l'appel à être proche des personnes les plus fragiles,
    l'appel à être des ambassadeurs de ta réconciliation,
    l'appel « à prier pour apprendre à aimer toujours plus ».

    Seigneur, devant toi : notre amie F. sur son chemin d'éternité ainsi que ses enfants et sa famille, R. en sa fête, A. et sa santé et son épouse, M. la mère de C. notre sœur, C., E., W., M.-T. et J.P en leur 50 ans de mariage, V., I., les personnes en recherche d'emploi, les détenus, les aumôniers de maisons d'arrêt, les personnes qui portent l'Évangile en prison, N. notre frère, J.-C., sœur M.-S., sœur A., frère G.



     

  • Message de rentrée de la Communion Béthanie (septembre 2018)

    Les lignes qui suivent sont un témoignage, par nature limité et subjectif, qui ne saurait rendre compte de la réalité objective ni des propos exacts qui y sont rapportés et que j'espère ne pas avoir déformés.


    2018-09-09-fête Lataste-e.jpgUn matin froid et brumeux se lève sur la campagne bisontine. Nous sommes le 1er septembre. Et c'est là, au cœur du petit couvent des Dominicaines de Béthanie que va se vivre une de ces journées profondes qui ne laissent personne indifférent.
    Les sœurs et leurs amis ont parsemé les abords des routes alentours de panneaux annonçant la « fête Lataste » ! Car c'est avec ses filles à lui que nous avons rendez-vous aujourd'hui : le père Jean-Joseph Lataste. Avec ses filles et ceux qui vivent de son charisme : les Fraternités de Béthanie surtout.
    Ce matin, c'est aussi notre Communion, pour laquelle il est une source vive, qui frappe avec moi à la porte du couvent. Je me présente, accueilli par le sourire radieux des sœurs qui vous réchauffe en quelques secondes. Nous serons nombreux à franchir cette porte aujourd'hui.

    Arrivé parmi les premiers, je prends le temps d'une visite à la tombe du père Lataste. Beauté saisissante d'une rencontre silencieuse dans l'écrin de cette chapelle blanche, épurée mais habitée. Salutation simple, comme à un ami, le cœur gonflé de tous les visages qui m'accompagnent.

    La journée, dense, s'écoulera ensuite paisiblement.
    Ce sera d'abord la conférence de sœur Anne Lécu : « La dignité retrouvée ». Bouleversante d'humanité et de justesse. Où l'on (re)découvre combien la dignité propre à chaque femme, chaque homme, créé à la ressemblance de Dieu, ne peut JAMAIS être endommagée. Nul ne peut abîmer, de quelque façon que ce soit, l'image de Dieu en nous. La sœur Anne nous parle des détenus, auprès desquels elle travaille, de la honte, des victimes, des coupables et du pardon. Celui-ci est bien différent de la Miséricorde. Il ne s'exige pas, il se donne, gratuitement, sans calcul et seulement lorsque l'on est prêt. Aucun angélisme dans ses propos : s'il s'agit bien de restaurer le coupable et la victime, il ne s'agit ni d'excuser, ni d'oublier. Elle me touche particulièrement lorsqu'elle évoque le Yom Kippour, le « Grand Pardon » de nos frères Juifs. Lors de cette fête, l'une des plus importante du calendrier hébraïque, la communauté rassemblée demande pardon pour tous les péchés, y compris ceux qui n'ont pas été commis par ses membres (meurtres, guerres...). Car il y a une dimension collective de la réconciliation. Le travail de Vérité qu'une personne peut faire, participe au Salut de tous. Nous avons une responsabilité vis à vis de la communauté (Béthanie, l’Église ou la communauté humaine dans son ensemble) qu'il s'agit de ne pas prendre à la légère.
    Puis sœur Anne nous découvre « l'ardente patience de Dieu ». Je note cette notion essentielle dans son propos : le Seigneur attend de nous faire grâce. C'est Lui, le premier qui attend, patient, comme le fait une femme enceinte. Et TOUS sont appelés au Salut. Dieu attends les 100 brebis, et pas seulement celle qui s'est égarée.
    En nous tournant vers le Christ en croix, comme le père Lataste l'avait proposé à Mère Henri-Dominique, nous comprenons mieux : nous voyons à ses pieds Marie et Madeleine, la Sainte et la Pécheresse. Tout est dit là.
    Et si nous levons les yeux nous voyons Jésus, la Victime par excellence, mais aussi le coupable aux yeux des hommes qui l'ont condamné. Il rejoint chacun, là où il est, victime et coupable, pour partager leur sort.

    2018-09-09-fête Lataste-a .jpgAprès un temps de questions posées à l'intervenante, nous nous retrouvons pour un pique-nique à la « ferme », sous le soleil enfin revenu ! Échanges conviviaux, simplicité et quiétude. Un jeune homme est là, qui joue quelques morceaux d'accordéon. Un vrai repas champêtre !

    L'après-midi est consacré à différents ateliers autours de thématiques chères au père Lataste : l'Adoration, la Parole de Dieu, le Pardon et la réconciliation. Chacun est libre d'y participer ou pas.

    L’Adoration est introduite avec les mots même de Jean-Joseph Lataste sur l'Eucharistie. Il s'agit d'un rendez-vous entre deux amis... « Comme un ami qu'on ne peut pas voir encore à cause de l'obscurité de la nuit mais dont on tient déjà la main ». Il nous appelle à nous exposer au Seigneur, comme Lui-même s'expose à nous. Le reste se vit sans mots, à l'intérieur.

    2018-09-09-fête Lataste-d.jpgA proximité du couvent, après le cimetière où reposent les premières sœurs de Béthanie, une promenade conduit à travers un petit bois jusqu’à la grotte de Madeleine. Je me laisse surprendre par la quiétude des lieux. Au bords du Doubs, en pleine nature. Cette femme, la Pécheresse pardonnée est agenouillée, contemplant le ciel par un trou dans la grotte où descend le soleil... « Laissez-vous surprendre aujourd'hui par la présence de celle qui a tant aimé. Avec elle, livrez-vous à l'Amour » (extrait du texte sur le panneau à l'entrée).

    Une cure de Pardon est également proposée à notre découverte. Rien ne se dit. Une phrase d'introduction est lue à haute voix, invitant « à accueillir les pardons qu'on nous offre, à offrir des pardons que nous hésitons à accorder ». Puis le silence. Durant 15 minutes. Chacun, face à cet appel, le vit dans son intériorité.

    2018-09-09-fête Lataste-c.jpgLa journée s'achève par la Messe en l'honneur du Bienheureux père. Il y a tant de monde que nous sommes placés, pour une partie, dans la chapelle du père Lataste, à un mètre à peine de sa tombe. Instants à part. Intuition d'une présence, d'un envoi aussi.
    La Messe est présidée par Mgr Daucourt et la prédication par le vicaire général du diocèse de Besançon, le père Eric Poinsot.
    « Mes bien chères sœurs » celui-ci commence son homélie avec les mots même de la retraite prêchée par Jean-Joseph Lataste en 1864 aux détenues de Cadillac. Se rend-on vraiment compte de ce qu'il a dit là ? Nous sommes comme poussés dans nos retranchements. Comprenez-vous ?
    La Messe est très belle. Accompagnée par de jeunes musiciens et notre accordéoniste. Portée par la présence presque palpable du Bienheureux père.

    « Heureux l'apôtre des prisons, témoin du Dieu de clémence (…) Heureux le prêcheur au grand cœur, l'intime de Madeleine, il nous dévoile son secret : aimer beaucoup et sans cesse » (extrait du chant pour la fête du père Lataste).
    Quel meilleur programme que celui-ci ? Aimer beaucoup et sans cesse !
    Le matin même, j'ai cet échange avec une postulante, à l'accueil, qui m'interroge sur la Communion Béthanie. Elle conclu notre partage avec ces mots : « au fond, nous faisons la même chose que vous, prier pour apprendre à aimer toujours plus ! »

    2018-09-09-fête Lataste-b.jpgQu'il soit donné à chacune et chacun de nous, sœurs, frères, amis, proches... de s'ouvrir toujours plus à l'Amour, de découvrir toujours plus avant ce chemin qui mène aux entrailles de Dieu même.

    Dans cette espérance, belle rentrée à toutes et tous !

    Raphaël, frère de la Communion Béthanie

  • In memoriam – Françoise

    Sachez que vous avez la vie éternelle, vous qui avez la foi au nom du Fils de Dieu.
    1 Jean 5,13 


    2018-09-06b-Vie-éternelle.jpgChers sœurs, frères, ami-es,

    Je viens d'apprendre le décès accidentel de notre amie Françoise (celle que nous appelions la grande Françoise!)

    Françoise est une personne transgenre qui trouvait dans notre Communion Béthanie une petite source où elle venait se désaltérer.
    Je la revois encore il y a quelques semaines lors de notre retraite d'été aux Fontanilles...

    Si je devais dire un mot de Françoise et respecter la discrétion de son parcours, ce mot serait : recherche.
    Françoise, une personne qui cherche Dieu avec toutes les facultés de son être.
    Françoise, une personne fraternelle qui cherche la lumière divine.

    Seigneur, toi qui ouvres les portes que nul ne peut fermer, mène notre amie Françoise sur le chemin de Ta Lumière éternelle.

    Avec vous, dans l'Espérance, votre frère,
    Jean-Michel+, prieur de la Communion Béthanie

  • Pause prière - pause regard du 6 septembre 2018

    La prière est une magnifique respiration…
    Celle d’un cœur qui aime.

    Nous reprenons, aujourd’hui, nos « Pause prière - pause regard » hebdomadaires avec sa prière et ses intentions de prières.
    Savez-vous qu’en vous inscrivant à la « Newsletter » ci-contre, vous recevrez un message à chaque nouvelle parution ?

    2018-09-06-RND.JPGCette semaine nous vous proposons l’émission « Ecclesia Magazine » du 5 septembre sur « Quelle pastorale pour les homosexuels dans l’Eglise ? » avec Nathalie de Wiliancourt, cofondatrice d’Homovox et notre prieur Jean-Michel Dunand. Voici le lien pour le podcast : https://radionotredame.net/emissions/ecclesia_magazine/05-09-2018/

    Les frères et sœurs de la Communion Béthanie

     

    2018-09-06-La-Source.jpgDans la paix du cœur se dissipent les inquiétudes sur soi-même et tu vas jusqu'à découvrir à quel point tu te réalises dans une vie donnée. Tu t'interroges : mais où est la Source à laquelle puiser un tel élan ? Elle est dans la mystérieuse présence d'un Amour.

    Le plus important pour toi est de découvrir que Dieu t'aime. Là est la Source. Et son Amour est présence et pardon. Il t'aime, même si tu penses ne pas L'aimer. Et viendra un jour où tu Lui diras : « je T'aime, peut-être pas comme je voudrais, mais je T'aime ! »

    Par son Esprit Saint, le Ressuscité traverse, pour le transfigurer, même le plus déconcertant en toi. Les pessimismes que tu portes sur toi-même se dissolvent. Fais la chasse aux impressions sombres que peut secréter l'imagination. Et s'éclaire la paix du cœur.

    Chante mon âme : « je suis au Christ, je suis du Christ ! »

    Imperceptible changement au-dedans, la transfiguration de l'être se poursuit au long de l'existence. Elle donne de vivre dans le moment présent, elle fait de chaque jour un aujourd'hui de Dieu. Déjà sur la terre, elle est le commencement de la Résurrection, le début d'une vie qui n'a pas de fin.

    Pensais-tu qu'en toi le sable d'un désert avait recouvert l'amour ?

    Des déserts intérieurs, il y en a. Mais est-il nécessaire de s'y arrêter ? Sur une terre aride fleurit l'amandier.

    Et s'il y avait moins de déserts qu'on le suppose.

    Ainsi soit-il.

    Frère Roger de Taizé (1915-2005)

    Seigneur, nous te louons pour :
    la splendeur de ta création,0000 2017-01 Prière.jpg
    la grandeur de l'univers,
    notre maison commune, la terre,
    notre sœur l'eau,
    notre frère le feu,
    notre frère le vent,
    les montagnes, le règne minéral,
    le règne végétal,
    le règne animal,
    la femme, l'homme au service de la vie...

    Seigneur, devant toi : M.-P., E., A., C., E., I., P., R., A., A., frère M., nos Églises en quête de cohérence évangélique, les jeunes qui cherchent comme à tâtons ton visage, les personnes âgées qui souffrent de solitude, nos sœurs dominicaines de Béthanie, en ces jours où nous fêtons le bienheureux Jean-Joseph Lataste.

  • Pause prière - pause regard du 30 août 2018

    Les sœurs et les frères de la Communion Béthanie prient avec vous et pour vous au fil de cet été 2018. Nous reprendrons notre service des intentions de prière à la rentrée de septembre.

    Sur ce blog, vous retrouvez chaque jeudi notre « Pause prière - pause regard » avec la lecture d’un texte dans votre bible ou sur internet puis une prière extraite d’ « Éclats d’Évangile » de Marion Muller-Colard.

    Luc 18, 9-14
    ou
    https://lire.la-bible.net/lecture/luc/18/9-14/

     

    2018-été-Éclats-d’Évangile.jpgLa foi comme intranquillité

    Sois apaisé, mon Dieu, je ne suis pas tranquille
    je me sais disposée à tous les égarements
    je connais tous les travers sous lesquels ploie ma vigilance
    et si je suis justifié(e), c'est au seul regard de ta grâce

    Sois apaisé, mon Dieu, je ne suis pas longtemps dupe
    de ma propension à me sentir supérieure
    de mes satisfactions d'élève appliqué(e)
    de mon arrogance à vouloir me justifier moi-même

    Sois apaisé, mon Dieu, toi l'Inattendu
    tu es le garant de mon intranquillité.

  • Pause prière - pause regard du 23 août 2018

    Les sœurs et les frères de la Communion Béthanie prient avec vous et pour vous au fil de cet été 2018. Nous reprendrons notre service des intentions de prière à la rentrée de septembre.

    Sur ce blog, vous retrouvez chaque jeudi notre « Pause prière - pause regard » avec la lecture d’un texte dans votre bible ou sur internet puis une prière extraite d’ « Éclats d’Évangile » de Marion Muller-Colard.

    Luc 7, 11-17
    ou
    https://lire.la-bible.net/lecture/luc/7/11-17/

    2018-été-Éclats-d’Évangile.jpgLes entrailles de Dieu

    Je te loue, Seigneur, de n'avoir jamais donné de justification
    au mal mais d'avoir, en lieu et place de tout discours, exposé
    tes entrailles à la souffrance humaine

    Je te loue, toi le Dieu incarné, de t'être affranchi des prisons
    de nos théologies pour venir vivre
    dans les limites que pose un corps, le vertige de l'insécurité

    Je te loue, toi le Dieu d'ici et de maintenant,
    de supporter la déchirure de la vraie compassion de laisser
    à nos douleurs l'espace pour s'exprimer
    sans nous pousser pour ton confort,
    dans les bras d'une consolation préfabriquée

    Je te loue, toi le Dieu de la délicatesse, d'avoir pour nos blessures
    le respect d'un blessé
    et d'ouvrir, dans le même temps, le cercueil
    des jours où nous voulons nous enfermer.

  • Pause prière - pause regard du 16 août 2018

    Les sœurs et les frères de la Communion Béthanie prient avec vous et pour vous au fil de cet été 2018. Nous reprendrons notre service des intentions de prière à la rentrée de septembre.

    Sur ce blog, vous retrouvez chaque jeudi notre « Pause prière - pause regard » avec la lecture d’un texte dans votre bible ou sur internet puis une prière extraite d’ « Éclats d’Évangile » de Marion Muller-Colard.

    Matthieu 10,37-42
    ou
    https://lire.la-bible.net/lecture/matthieu/10/37-42/

    2018-été-Éclats-d’Évangile.jpgLe Christ d'abord

    Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
    que serais-je sans toi que l'ombre de moi-même
    que le simple potentiel d'une vie retenue
    entravée par la peur et la quête maladive
    d'être vue et reconnue

    J'ai tout appris de toi jusqu'au sens de l'Amour
    qui dépasse de loin ce que je peux donner
    si je t'aime d'abord c'est pour pouvoir aimer
    pour que tu me soulages du joug de mon orgueil
    J'ai tout appris de toi jusqu'au sens de la Joie

    Que serais-je sans toi qu'un fantôme replié
    sur ses ombres connues
    sans toi qui ouvres ma vie
    vers la clarté perçante du Royaume imprévu.

  • Retraite de la Communion Béthanie aux Fontanilles, du samedi 21 au mercredi 25 juillet 2018

    Notre Communion Béthanie s’est retrouvée, cette année encore, à la Communauté de la Roche d’Or pour sa retraite d’été - cette fois-ci non plus à Besançon mais près de Perpignan, aux Fontanilles. « Monachisme intérieur et cohérence » était le thème de ces journées spirituelles et fraternelles qui rassemblaient 41 retraitant-e-s.

    Accueillir l’enfant…
    2018-07-21-25-CR-1.jpgLe Père Florin, fondateur de la Roche d’Or, disait que les Fontanilles ont un air de Terre Sainte ! Le paysage, le soleil, la végétation, la délicatesse de la communauté sont invitation au voyage intérieur pour « se laisser faire » et entrer en retraite… Dès les premiers instants de la veillée du samedi soir, le ton est donné par Jean-Michel, notre Prieur : nous sommes ici pour respirer, laisser vivre en soi l’enfant… Jésus s’est fait tout petit enfant, et il nous dit : « Laisse-moi enfin t’aimer… Laisse-moi aimer ton corps, ton esprit, ton âme… Désarme-toi… ». Cette vulnérabilité consentie - la fragilité assumée et transfigurée - nous sera rappelée à chaque moment de prière à la chapelle où, en ce soir d’été, la crèche de l’Enfant est faite avec les brindilles de paille que chacun et chacune vient y déposer. Ce soir, c’est Noël, bonne Nouvelle !...

    Aimer…
    2018-07-21-25-CR-3.jpgCe dimanche 22 juillet est la fête de sainte Marie-Madeleine, tant aimée en Communion Béthanie ! Christine nous parle de la charité - cœur de la foi chrétienne mais un mot aussi tellement galvaudé ! A partir de son expérience personnelle, puisant dans le judaïsme, l’Islam et le bouddhisme, puis dans la Tradition chrétienne, évoquant aussi l’art, elle nous invite à scruter les différents sens du mot « charité » pour aller jusqu’en sa signification profonde qui a ses racines dans la révélation de Dieu-Amour - Caritas. La charité est de Dieu et elle suscite une conversion toujours à renouveler pour rompre le cercle vicieux de la violence en nous : un appel incessant à « essayer d’aimer »… Car « si nul n’est obligé d’être ami, nul n’est dispensé d’être frère » - ce qui, en Communion Béthanie nous engage les uns avec les autres, et pour tous. Pour ne pas vivre « une foi cosmétique », selon le mot du pape François. Aujourd’hui une foule immense attend qu’on lui annonce le Christ Vivant et source de Vie - et particulièrement de très nombreux jeunes « LGBT+ » : serons-nous son visage, sa présence au cœur de ce monde ? « On ne donne Dieu que par rayonnement » disait Marthe Robin !

    Aimer en acte et en vérité… Dans notre vie, où est-ce facile ou difficile ? En quoi la charité construit l’autre et la communauté ? En petits groupes, durant l’après-midi, nous échangeons sur ces questions. Le fruit de cette réflexion est offerte au Seigneur dans les intentions de prière des Vêpres qui ouvrent l’Eucharistie dominicale. Nous pensons particulièrement à Christine qui doit quitter demain les Fontanilles pour se rendre au chevet de sa maman accidentée. L’amour en acte…

    Le silence…
    2018-07-21-25-CR-2.jpgLundi, Manuel et Brigitte nous parlent du silence - ce qui peut paraître antinomique mais est pourtant parfois nécessaire ! Manuel nous invite à une promenade biblique avec de grands silencieux qui sont surtout de grands écoutants … Marie de Béthanie, Abraham, Elie, Job. On retiendra particulièrement que « le silence est aussi l’obstination de celui/celle qui a trouvé sa juste place, telle Marie de Béthanie aux pieds de Jésus ».

    Brigitte nous murmure que le silence, c’est « s’effacer pour laisser être la présence »… A travers l’Écriture, nous écoutons différentes manières d’être du silence, sans oublier qu’il peut y avoir un silence mortifère… Pour « laisser être la présence », un juste discernement est donc toujours nécessaire : pour « laisser la place » à l’autre, à soi, à l’Autre.

    Durant l’après-midi, à la chapelle, Loan nous aide à entrer dans cette écoute silencieuse qui commence par l’écoute de soi. Et nous voilà en exercices pour apprendre à écouter son corps ! Découverte pour les uns, approfondissement pour d’autres… L’échange qui suit manifeste combien cet exercice est bon ! « Laisser être la présence », pour soi, pour les autres, pour l’Autre…

    A la veillée du soir, dans la joie, se renouvelle l’émouvante cérémonie du lavement des pieds pour le dixième anniversaire du vœu de charité de Brigitte. A genoux devant les siens, le Seigneur Jésus s’est mis à notre portée pour que nous puissions nous laisser regarder - et le regarder… Ce soir, Jean-Michel nous offre à chacune et chacun le cadeau du geste de l’onction des pieds - comme Marie à Béthanie - en signe de la présence du Christ en chacune et chacun.

    Monachisme intérieur…
    2018-07-21-25-CR-4.jpg« La Communion Béthanie désire être une communion d'alliance contemplative, dans le rayonnement de sainte Marie-Madeleine attestant le regard bienveillant et inconditionnel de Dieu sur toute femme et tout homme, particulièrement les personnes homosensibles et transgenres ». Elle désire vivre et offre un monachisme intériorisé. En ce mardi, Jean-Michel nous parle des fondamentaux que sont, en Communion Béthanie, la pudeur, la discrétion, et les conseils évangéliques.

    Loin d’un discours moralisateur, il nous invite à regarder Jésus, LE pudique, LE discret, LE pauvre, LE chaste, L’obéissant… S’inspirant du pasteur ermite Daniel Bourget il commente l’attitude de Jésus avec la femme accusée d’adultère : avec quelle discrétion, il relève cette femme aimée pour elle-même, en vérité… Si seulement ceux qui la condamnaient étaient restés, ils auraient aussi entendu, et pour eux-mêmes : « Va, je ne te condamne pas » ! Nous devons prier jusqu’à en être fatigués pour croire enfin que Dieu nous aime… Car sur ce chemin de l’unité intérieure que nous cherchons - de là le monachisme intériorisé ! - il nous faut consentir à toujours recommencer. Baptisés, nous sommes plongés dans le Mystère du Christ, de sa Mort et de sa Résurrection : vivre notre baptême, c’est regarder Jésus pour sans cesse réorienter sa vie, à partir de Lui et en Église… En définitive, comme nous le rappelait hier Manuel, à l’école de Jean de la Croix, il faut écouter Jésus : « Le Père a dit une parole qui est son Fils ; Et il la dit toujours dans un éternel silence ; Et c'est dans ce silence que l'âme l'entend ».

    Dans l’après-midi, des réunions en petits groupes manifestent et organisent la vie de la Communion Béthanie. Un échange - trop court ! - avec la communauté de la Roche d’Or est particulièrement apprécié : l’histoire de la fondation, le charisme de la communauté…

    Le soir la traditionnelle veillée festive nous rassemble avec la communauté pour chanter et partager ce qui a été vécu en ces jours intenses… De festive, elle devient un temps de prière, en action de grâces, les uns pour les autres, les uns avec les autres… Une action de grâces qui se continue, mercredi matin, dans l’Eucharistie. Ces jours de retraite sont offerts au Seigneur, avec une longue prière de bénédiction - un appel suppliant et bénissant aux quatre coins cardinaux, vers le monde entier, et particulièrement vers les personnes homosensibles isolées et persécutées.

    Il est venu le moment de se séparer. Mais les cœurs sont unis. Les Fontanilles signifient les petites fontaines… Auprès de Jésus, la source rejaillit sans cesse… Et le mot de Florin, fondateur de la Roche d’Or, résonne : « Continuez ! Continuez ! Tout est en avant » !

    Sylvain, ami de la Communion Béthanie