Vœux 2017 : une communion colibris...!!
Conte du colibri
Cela se passe dans la forêt amazonienne. Dans cette forêt, l’on voit des arbres à perte de vue, mais en regardant un peu mieux, on aperçoit un arbre plus grand et plus haut que tous les autres.
Cet arbre, il a des branches qui disent : « Venez à moi, peuple des oiseaux ! Venez à moi, je vous accueille ».
Et tout ce petit monde piaille, joue, discute … vie en harmonie.
Mais un jour, arrive un grand malheur, l’arbre prend feu, les oiseaux impuissants s’élèvent dans le ciel contemplant leur arbre partir en fumée.
À travers la fumée, ils distinguent un petit oiseau qui va à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la déposer sur l’arbre. Il retourne à la rivière prendre une goutte d’eau dans son bec et la jette sur l’arbre et retourne encore à la rivière inlassablement, prend une goutte d’eau dans son bec et la dépose sur l’arbre.
Et ce petit oiseau, c’est colibri. Vous savez, ce petit oiseau multicolore avec un long bec pour sucer le nectar des fleurs.
« Mais colibri, que fais-tu ? Viens ! Cela ne sert à rien, viens rejoins-nous ! »
« Je fais ma part, je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu ! »
« Et vous aussi, vous aussi venez faire votre part, faire votre part ! Votre part de travail pour éteindre le feu. »
Les oiseaux se regardent, perplexes. Et dans un même élan, ils s’élancent vers la rivière, prennent une goutte d’eau dans leur bec et la déposent sur l’arbre, puis retournent à la rivière prendre une goutte d’eau dans leur bec et la jettent sur l’arbre et retourne encore à la rivière, inlassablement prennent une goutte d’eau dans leur bec et la déposent sur l’arbre.
Et ces millions de gouttes d’eau forment une pluie si fine et si dense que le feu finit par s’éteindre.
Depuis ce jour, l’arbre reverdi, l’harmonie est revenue en son sein et chacun a gardé en mémoire qu’il doit faire sa part.
Conté par Claire Dumesnil (Tarn).
Le feu de la haine, de la violence, de la guerre...
Le feu des jugements sans appel, du mépris...
Le feu des paroles dures, des paroles de condamnation...
Le feu du non-respect des personnes de « notre peuple homosensibles, transgenres » sur le continent africain, dans les ex-pays de l'Europe de l'Est...
Le feu des chemins sans horizon de tant de femmes, d'hommes, de jeunes, d'enfants jetés sur les routes...
Le feu de la traite des humains, des enfants...
Et notre petite Communion Béthanie?
Frère Roger de Taizé a beau nous redire depuis le balcon du Ciel : « Rien n'est plus responsable que de prier »
Que faisons-nous ? Que pouvons-nous faire ?
« Je fais ma part, je fais ma part de travail pour éteindre le feu »
Une Communion colibris, envoyée les mains vides, le cœur ouvert à la vulnérabilité de la rencontre.
Une Communion qui accueille, chaque jour davantage la fragilité, la petitesse de notre Dieu.
Sans doute, faut-il se détacher de cette idée de la toute-puissance malsaine de Dieu.
Sans doute faut-il prier avec Maître Eckhart : « Seigneur-Jésus, débarrasse-moi de Dieu » Autrement-dit, débarrasse-moi des fausses images de Dieu, des caricatures de Dieu.
Découvrir en Jésus le Christ, un Dieu pleinement solidaire de l'histoire humaine, jeté sur les chemins ardus de l'humanité.
« Jésus-Christ nous a délivré de Dieu » disait Maurice Zundel.
Jésus le Christ nous donne à contempler un Dieu colibris.
Un colibri qui, par sa croix, a éteint le feu de la haine, un colibri qui, au matin de Pâques, a répandu le doux feu de l'Amour qui ne meurt jamais.
Il nous murmure : « Je fais ma part... Et toi ? »
Appel et engagement de notre Communion Béthanie, de ses ami(es) au seuil de cette année nouvelle 2017.
Appel à vivre la charité en actes et en vérité.
« L'évangile est pétri de ce soin du minuscule, car le minuscule n'est jamais dérisoire » sœur Véronique Margron op.
Un jeune ami musulman me disait ces jours derniers : « La charité c'est le regard de Dieu vers les hommes au travers du regard des hommes »
À vous petits colibris !, paisible année 2017, car comme l'écrit le poète : « On peut écraser une fleur, on ne peut empêcher le printemps de refleurir »
Jean-Michel+, frère prieur de la Communion Béthanie.
C’est l’aube, Seigneur !
Père devant l'Enfant de Bethléem, nous sommes dans l'action de grâce pour nos sœurs et frères juifs, en cette fête de Hanoucca, pour Frère Aloïs, nos frères de la communauté de Taizé, les jeunes rassemblés avec eux à Riga en Lettonie, pour tous les gestes d'accueil, de solidarité, de fraternité en ces heures de fêtes.
Il est né le divin enfant !
On voudrait parfois du baume sur le cœur,
Père, devant l'Enfant de Bethléem, nous sommes dans l'action de grâce pour tous les gestes, toutes les paroles de fraternité en cette fête de Noël, pour les communautés, les ami(es) qui prient avec nous et pour nous.
Les personnes transgenres, parce qu'elles sont un don de Dieu souvent mésestimé par l'Eglise, représentent la « pupille » de nos yeux !
Joseph veillait... et il pleurait. Son cœur était en larmes... comment avait-elle pu ? Il l'aimait tant, sa Marie, son amour, sa princesse. Elle si douce, elle si belle, elle si pure ! Comme un ruisseau d'eau claire au milieu du désert, et elle l'avait choisi ! Du moins le croyait-il, jusqu'à cette terrible révélation. Un enfant... celui d'un autre, un plus jeune, un plus beau... Seigneur, il était donc aveugle ! Aveugle et naïf : comment avait-il pu croire qu'elle pourrait l'aimer, lui...
Notre Dieu, nous te parlons des épaisseurs des ténèbres.
En ta tendresse infinie, Père, par Jésus le Christ, nous sommes en action de grâce pour le don de la prière, tous les chercheurs du vrai visage de Dieu, la quête de la paix intérieure de tant de nos contemporains.
« Es-tu celui qui doit venir ? » (Mt 11, 3)
Dieu qui n’es qu’amour,
En ta tendresse infinie, Père, par Jésus le Christ, nous sommes en action de grâce pour tous les gestes de solidarité, les actes, les paroles de réconciliation, la vie monastique, pour la vie érémitique dans l'Eglise.