La prière est une magnifique respiration…
Celle d’un cœur qui aime.
Daniel prit la parole et dit: « Que le nom de Dieu soit béni d'éternité en éternité! Car à lui appartiennent la sagesse et la puissance. C'est lui qui modifie les temps et les époques, qui tour à tour renverse les rois et élève les rois, qui donne la sagesse aux sages et la science à ceux qui savent comprendre.
Daniel 2,20-21
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
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Le temps de Dieu
Le temps de Dieu n’est pas celui des lassitudes. Il n’est pas non plus celui des « âmes habituées » que dénonçait Charles Péguy. C’est plutôt celui qui sait faire jouer ensemble le long cours des fidélités du quotidien, des enfouissements et des mûrissements, avec l’irruption de la nouveauté – parfois surprenante - celle d’une rencontre et d’une parole qui font passer d’une étape à une autre.
Le temps de Dieu se conjugue au présent, se méfiant des retours sur images d’un passé parfois obsédant, regretté ou culpabilisateur… sur lequel le diable joue sa plus belle mélodie.
Le temps de Dieu est ici et maintenant. Dans cet accueil de l’instant, dans ce qu’on y met comme vérité de nous-mêmes, comme consentement au réel, comme seul lieu véritable de l’Espérance. C’est ici et maintenant qu’il nous parle et nous accompagne. Laissant aux impatients et aux inquiets la course dans un avenir imaginaire et fantasmé.
Le temps de Dieu est celui des possibles qui refuse que les choses soient écrites à l’avance et ne craint pas le bouleversement des habitudes.
Le temps de Dieu supporte tous nos états. Nos peurs, nos hésitations, nos fragilités, nos fatigues, nos emportements, nos désirs, nos projets et nos deuils…. Il se met au diapason de nos rythmes, la lenteur des petits pas comme la fougue de certains empressements, pour encourager les uns et ajuster les autres.
Le temps de Dieu précède autant qu’il accompagne. Il ferme la marche autant qu’il la suscite, accueillant la vérité du passé et préparant l’avenir…
P. François Boëdec, s.j.
Seigneur, nous te louons pour C. (15 ans) qui, après une rencontre dans un foyer de l'Arche de Jean Vanier écrit : « Ce soir, j'ai grandi », L. (16 ans) qui, une fois par semaine vit des maraudes avec l'association Jeunesse s'engage, A. (17 ans) qui, en pleine orientation scolaire écrit : « Il me reste à avancer, vers où? Le fait d'errer me plaît par l'inattendu qu'il offre », les enfants, les adolescents, les jeunes, visages de ton éternelle jeunesse et appel à retrouver la jeunesse de notre cœur.
Seigneur, devant toi : le pape François, la préparation spirituelle du Synode des jeunes, à Rome, en octobre prochain, les mouvements au service de la jeunesse, le mouvement interconvictionel des jeunes Coexister, les enfants maltraités, humiliés, les jeunes personnes homosensibles et transgenres du monde entier, nos frères de la communauté œcuménique de Taizé, K., C., J., R., Père A. en son chemin d'éternité, I., O., E., C., L., A., C., la fécondité du dialogue intergénérationnel.