Carême 2017, 1er dimanche, 5 mars
« Jésus fut conduit au désert par l’Esprit pour être tenté par le diable »…
Le Temps du Carême est un appel du Seigneur. Il nous invite à l’accompagner au désert. Pour cheminer vers Pâques… comme jadis le Peuple de Dieu en marche vers sa liberté.
Il s’agit de se "re-mettre" en route… Se "re-mettre" à son écoute car « l’homme ne vit pas seulement de pain mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » !
Pour "re-découvrir" son projet d’amour, de bienveillance et de miséricorde… Et en vivre ! Personnellement. Librement.
Car « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la pleine connaissance de la vérité. Il n’y a qu’un seul Dieu. Il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, le Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous » (I Timothée 2, 4-6).
Voilà "pour-quoi" Jésus commence sa mission en affrontant Satan au désert. Pour le vaincre par la Parole de Vérité et nous donner de participer à sa victoire.
N’ayons pas peur du désert, quel qu’il soit... C’est le lieu de la rencontre avec Dieu ! Et donc du salut !
« Celui qui fait la vérité vient à la lumière »… Doucement. Avec Lui, sous son regard… En paix… En "re-mettant" tout en Lui… Avec patience et confiance. Car « il faut se "re-donner" sans cesse » et « c’est la confiance, et rien que la confiance, qui doit nous conduire à l’amour » comme le proclame Thérèse de Lisieux, notre petite sœur universelle !
Grâce à Lui, tout "re-devient" chemin ! « Le désert et la terre de la soif, qu’ils se "ré-jouissent" ! Le pays aride, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! »… (Isaïe 35,1)
Quelle que soit notre manière personnelle - et en même temps tous ensemble - d’aller au désert pendant ces 40 jours, que ce soit pour y "re-trouver" Jésus. Pour nous "re-tourner" vers Lui. Pour nous "re-poser" sur son Cœur ! Pour laisser la source de vie "re-jaillir" en nous. Pour "re-devenir" qui nous sommes et "re-vivre" grâce à Lui !
Ce sera aussi et surtout pour sa joie à Lui… Car sa joie, c’est de se donner ! C’est de sauver ! C’est de faire vivre ! Il est vainqueur ! « Je suis venu pour qu’ils aient la vie … en abondance » !
Une seule condition, indispensable : consentir à se "re-tirer" dans le désert intérieur de notre être profond. Pour l’y rencontrer, le laisser faire et se laisser faire.
Un chartreux a écrit : « Tout le monde, bien sûr, ne peut ni ne doit vivre en moine ou en ermite. Mais il n’est pas de chrétien qui puisse se passer d’un ermitage intérieur où il puisse rencontrer Dieu. »
Sylvain, ami de la Communion Béthanie.
Seigneur, toi qui t'es arrêté au septième jour de la création,
Père, nous sommes dans l'action de grâce pour ce carême 2017 qui débute, les fruits de conversion et de joie qu'il va nous offrir, la rencontre du pape François avec la paroisse anglicane de Rome, l'élan oecuménique, les paroles et les gestes de réconciliation, d'unité.
Cette année, le thème sera « Ceci est mon corps », Évangile selon saint Matthieu, chapitre 26, verset 26.
Connaissez-vous ce chant de Noël Colombier que je chantais en aumônerie de collège lorsque j'étais adolescent ?

La vraie vie, la Vie éternelle, ici et maintenant, la véritable communion entre les hommes, c’est l’échange de l’Infini, ici, maintenant. Notre véritable demeure, c’est le Ciel intérieur à nous-mêmes, ici, maintenant.
Père, nous sommes dans l'action de grâce pour la rencontre de notre conseil à Paris, la naissance de Clara, la préparation spirituelle du chapître de nos sœurs dominicaines de Béthanie, les chrétiens qui vivent et qui prient en Orient, les personnes soignantes au service des malades.
Père, nous sommes dans l'action de grâce pour les chemins d'authenticité dont nous sommes les témoins, nos pasteurs, les personnes au service des plus pauvres, des plus fragiles.