Carême 2018, 3ème dimanche, 4 mars
Pour ce Carême 2018, ce sont des sœurs et des frères des Églises issues de la Réforme qui nous accompagnent.
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Prière de midi
Un appel qui ne faiblit pas
Dieu de bonté,
toi qui sèmes une terre nouvelle,
par ta grâce, nos yeux aperçoivent de nouveaux horizons
où les opprimés connaissent la libération,
les affligés, la joie
et le monde divisé, l'unité.
En ce milieu du jour,
que l'utopie de ton royaume reste allumée dans mon coeur
comme un appel qui ne faiblit pas,
jusqu'à ce qu'il trouve son sens ultime.
Que mes pas soient d'espérance,
que mes bras oeuvrent pour la paix,
et que mes lèvres proclament avec amour
une litanie passionnée pour la vie.
Luciano José de lima dans Livre des Prières de la Société luthérienne. (Ed. Olivetan)
Jésus lui dit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n’est pas fait pour le Royaume de Dieu. »
Luc 9,62
Jésus veut nous dire que le Royaume de Dieu est constitué d’hommes et de femmes qui regardent en avant, comme le laboureur regarde droit devant lui pour tracer des sillons bien alignés.
Celui qui met la main à la charrue de l’Evangile est invité à ne pas regarder en arrière. Notre inclination naturelle est de toujours vouloir regarder en arrière mais aussi à droite et à gauche. Les remords qui pointent le bout de leur nez sont multiples et parfois ils viennent des mauvais choix que nous avons pu faire dans le passé et des occasions manqués. « Hier c’était mieux, plus facile ». Et il y a la terrible comparaison aux autres qui nous fait parfois regretter ce à quoi nous avons renoncé pour suivre le Christ.
Vivre l’Evangile fait de nous des hommes nouveaux qui ne sont pas sans cesse ballottés entre hier et aujourd’hui. Suivre le Christ c’est résolument regarder vers un futur nouveau, comme Paul qui s’est écrié : « oubliant le chemin parcouru et tout tendu en avant, je m’élance vers le but ». Phil 3,13-14
Puissions-nous nous laisser entraîner par ces paroles en ce temps de Carême pour nous recentrer sur l’essentiel et pour être plus proche de notre Seigneur.
Jean
La parole de Dieu, on ne l’emporte pas au bout du monde dans une mallette : on la porte en soi, on l’emporte en soi.
Seigneur, nous te louons pour
Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène seuls à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux, et ses vêtements devinrent éblouissants, si blancs qu’aucun foulon sur terre ne saurait blanchir ainsi. Elie leur apparut avec Moïse ; ils s’entretenaient avec Jésus. Intervenant, Pierre dit à Jésus : « Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie. » Il ne savait que dire car ils étaient saisis de crainte. Une nuée vint les recouvrir et il y eut une voix venant de la nuée : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le ! » Aussitôt, regardant autour d’eux, ils ne virent plus personne d’autre que Jésus, seul avec eux. Comme ils descendaient de la montagne, il leur recommanda de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, jusqu’à ce que le Fils de l’homme ressuscite d’entre les morts. Ils observèrent cet ordre, tout en se demandant entre eux ce qu’il entendait par « ressusciter d’entre les morts ».
Ces moments extraordinaires sont là pour embellir notre vie, pour enraciner des souvenirs que nous pourrons ressortir aux heures sombres. Alors, ne nous étonnons pas de voir un aîné ou une aînée avoir sa larme à l’œil, un moment de transfiguration a resurgi de sa mémoire.
Délivre-nous, Seigneur,
Seigneur, nous te louons pour ton amour gratuit répandu dans nos cœurs, l'amour qui nous invite à aimer celles et ceux que nous avons du mal à aimer, l'amour qui nous appelle : "M'aimes-tu?", l'amour qui nous invite : "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés".
« Que nous sert de jeûner, si tu ne le vois pas,
Le texte d’Esaïe nous donne la recette d’un jeûne qui plait au Seigneur : Hotter les jougs, appliquer la justice, donner à manger, offrir l’hospitalité, procurer le vêtement… « Bref, que nous mettions en pièces tous les jougs ! », alors la gloire de Dieu nous poussera en avant.
Les cendres… c’est ce qui reste quand tout est brûlé... Les apparences sont tombées;
Seigneur, nous te louons pour
« L'abeille est petite parmi les êtres ailés, mais ce qu'elle produit est d'une douceur exquise »
Durant trois mois un prêtre de la R.D. du Congo a dit la messe. Dès la première messe j'ai râlé contre lui, ses prêches auxquels je ne comprenais rien ! Grosse colère. Au bout de quelques jours une petite dame me dit : « Dommage qu'on ne le comprenne pas mais il est précieux, grâce à lui on reçoit Jésus ». Mon visage s'est éclairé, je l'ai vivement remerciée. Le lendemain j'ai écouté le cœur ouvert. Quand le prêtre a ri, ce qu'il fait souvent, la joie m'a envahie. Je ne comprenais pas tout mais l'essentiel et surtout le dernier mot de ce prêche, est devenu mon viatique pour la journée.
Ainsi nous rejoindrons le cri du psalmiste quand il a touché le fond. De là, il crie vers Dieu. Et il a été entendu. Expérience troublante d'une présence à son écoute, à ses côtés : « Je t'exalte mon Dieu, tu m'as relevé. »
Souviens-toi...
Seigneur, nous te louons pour les chercheurs de ton visage dans toutes les religions, les femmes et les hommes de silence, les ermites, les moniales, les moines, les priants qui répandent un parfum de paix sur notre monde.