Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Message du prieur - Page 6

  • Belle et paisible rentrée à tous après la pause estivale

    Le jeudi 6 septembre nous reprendrons notre service Pause-Prière par la publication sur ce blog et l'envoi hebdomadaire des intentions de notre Communionà nos ami(e)s. Vous pouvez nous les partager en les envoyant sur le mail de notre Communion.


    « Devant Dieu ce ne sont pas tes travaux qui comptent, c'est toi.
    C'est toi qui as du prix à ses yeux, et non pas ce que tu fais.
    Tu n'as rien à prouver devant Dieu, tu es sa fille, son fils ».
    Frère Jean-Marie Gueullette, OP in Laisse Dieu être Dieu en toi.

    jesus amour.jpgSuite à l'actualité du mois d'août dernier, face aux prochains mois en France, j'ai invité mes sœurs et frères en Communion Béthanie à dire chaque jour vers midi, dans le secret du cœur :
    « En sa personne, Jésus a tué la haine » (cf. Ep 2, 13-16)

    Si vous le souhaitez, vous pouvez vous joindre à notre démarche de paix, de réconciliation.
    Pas une goutte de mépris n'entrera dans le Royaume des cieux.

    Au seuil de cette rentrée, je suis heureux de vous inviter à lire le livre de notre ami Claude Besson, Homosexuels catholiques. Sortir de l'impasse (lire plus bas). Cet ouvrage arrive à point !

    En ce monde fragilisé, en ce monde où les peurs se transforment parfois en haine, en violence, notre Communion Béthanie souhaite être une source de non violence, une source qui murmure à chacun : « Tu es aimé par le Christ, son visage est le visage de l'Amour ».


    Votre frère Jean-Michel+,
    prieur de la Communion Béthanie.

     


    Claude Besson, Homosexuels catholiques. Sortir de l'impasse



  • Nomination d'un chargé de mission pour l'accueil et l'accompagnement spirituel des personnes homosexuelles

    Au seuil de cet été, je suis très heureux de vous offrir ci-dessous l'homélie donnée par le père Michel-Pierre, lors de la retraite œcuménique : Carrefour des Chrétiens Inclusifs 2012.
     
    mainsjointesspiritualite.jpgCe même père Michel-Pierre qui est conseiller théologique de notre Communion Béthanie, vient d'être nommé officiellement : chargé de mission pour l'accueil et l'accompagnement spirituel des personnes homosexuelles, par son archevêque, monseigneur Christophe Dufour (Aix-en-Provence).
     
    Nous assurons le père Michel-Pierre de notre prière pour ce service.
    Je veux aussi remercier chaleureusement monseigneur Christophe Dufour pour son attention pastorale.
    Nous prions pour lui, pour la fécondité de son ministère épiscopal.
     
    Bel été à vous toutes et à vous tous.
     
    Les seules frontières de l’Église sont celles de la charité
    cardinal Charles Journet
     
    Avec vous sur le chemin,
    votre frère, Jean-Michel+
    prieur de la Communion Béthanie.

    ______________________________________________________________

    Homélie de Michel-Pierre : « Il n'y a pas de honte à être aimé de Dieu »
    Lors de notre retraite 2012 sur le théme "Y a pas de honte à être aimé-e-s de Dieu", Michel-Pierre nous a donné à entendre cette homélie que nous partageons aujourd'hui avec vous.

    Au long de ces journées, avec bonheur et attention, j'ai écouté, regardé, réfléchi, prié comme vous sur ce thème. Au cours de nos rencontres, conférences, échanges, dialogues et célébrations, une question n'a cessé de m’interroger : « Il n'y a pas de honte à être aimé de Dieu », oui ! Mais en quoi et pourquoi ? Deux paroles me revenaient en mémoire; l'une d'Alexandre Soljenitsyne : «J'ai toujours vécu de pourquoi » ; l’autre d'André Malraux, peu avant sa mort, dans son dernier livre, « Lazare » (ce n'est peut-être pas un hasard) : « Il n'y a pas d'autres réponses aux questions de l'homme que l'approfondissement de ses questions. » L'une d'entre nous, à propos d’un atelier évoquait la « spirale en profondeur », cette ligne tournant autour du même axe, mais jamais au même niveau.

    À la manière du promeneur dans un grand et vaste parc, comme de celui qui s’étend sous nos yeux, j'ai marché avec vous pendant ces trois jours, m’arrêtant plus attentivement près de trois parterres.

     Le premier, celui de la conscience, pour recueillir deux belles fleurs : le prix et l'identité.
    - « Tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix  et je t'aime » (Is 43,4). Quel est ce prix qui me fait si précieux dans le regard de Dieu ? En quoi suis-je pour lui un être étonnant, merveilleux ? Seigneur, je sais que tu m’aimes, mais au fond dans quel profond j’ai tant de prix à tes yeux ?
    - « Je suis » (Ex 3,6). Dans le buisson ardent, Dieu s'est révélé à Moïse par cette expression « Je suis ». Ce Dieu qui dit de lui-même « je suis » me permet de dire  moi aussi « Je suis », car Dieu ne peut se dire s’il ne le dit à quelque qui est, donc qui peut dire aussi « je suis » ; ceci s'appelle une identité, j'ai une identité, je suis une identité, je suis identifié par ce Dieu qui me parle de lui, de son identité ; cette identité, ce « je suis » qui est mien, aux yeux de Dieu compte beaucoup, et me donne mon prix inestimable, ma valeur précieuse.
    - Par révélation de Dieu, je reconnais mon identité, qui je suis, mais je ne le sais pas totalement ni parfaitement, car je ne suis pas Dieu. « Je suis », au plus profond, au plus intime de moi-même, et beaucoup plus riche, donc plus complexe que ce que j'en sais. Les autres peuvent aussi m’identifier avec mes caractéristiques personnelles, tel que je leur apparais ; ce n'est pas tâche facile, ils ne sont pas moi-même, ils ne me connaissent pas en mon être le plus intime.
    - Dieu connaît parfaitement mon identité, c'est la raison pour laquelle ce que je suis d’un tel prix à ses yeux. Ce précieux que je suis, Dieu le qualifia dans l'acte créateur, il lui donne sa qualité. Quand il est créé le monde et les choses, la terre et les animaux, l'univers et des plantes, il nous est dit : « Dieu vit que cela était bon ». Mais quand il créé l'être humain, ce « bon » n'est pas suffisant, il n’est pas assez fort, il y a un manque ; l'Ecriture ajuste alors « Dieu vit que cela était très bon ». Ce « très bon » qualifie mon identité profonde et personnelle, l'être humain que je suis et qui me porte dans l'existence, ce point originel le plus intérieur de moi-même où jaillit mon « je suis » ; il est pas repérable par moi-même, c’est l’acte par lequel Dieu me crée, c'est à ce point là que Dieu aime totalement, inconditionnellement et définitivement l'être humain que je suis.
    - Au cœur du cœur de l’identité, nous pouvons aller plus loin pour rechercher, préciser, nommer ce plus précieux, où en moi repose et vit l'image divine ; nous l’appelons justement la conscience : non pas d'abord la conscience morale, qui est d’ordre pratique, mais ce que les philosophes appellent la conscience ontologique, la conscience d'exister, je suis, je sais que je suis.
    - J'ai aimé entendre l'une d'entre nous, lors de la première causerie, parler de « l'examen de conscience » ; j'aime bien cette expression, mais uniquement dans le sens qu'elle a utilisé: « le lieu d'une prière d'alliance » , ce lieu où je reçois ma vie comme un don du Dieu vivant, où je prends mon existence et mon identité, ou je prends conscience que je suis capable d’être moi-même. Être créé et vivre en tant que tel, est bien un acte à l'intérieur d'une alliance, ce qui vaut bien une prière, bien mieux qu'un examen de conscience au sens moral voire « inquisiteur ».
    - Dans un atelier, un texte proposé évoquait le fondement le plus profond de l'être, là où se fonde en nous notre conscience, « mon temple intérieur, le Saint des Saints, où personne d'autre que Dieu et moi-même ne peuvent pénétrer », un lieu d'alliance où je suis le « grand prêtre » pour développer le dialogue avec le créateur. Car ma conscience n'est pas simplement à usage rationnel, mais le sanctuaire sacré, où se célèbre le culte véritable « en esprit et en vérité ».

    Le deuxième parterre où je me suis arrêté, l'autorité ; j'y ai cueilli de magnifiques plantes en pleine floraison, en tout cas ces jours-ci : la liberté et la différence.
    - Les théologiens, les philosophes, les artistes, les amoureux ont en commun cette affirmation que la liberté est le bien  propre de l'être humain. La liberté, on se bat pour elle, on se bat contre elle, elle est toujours là ; elle peut être exaltée ou bafouée, utile ou utilisée, libre ou emprisonnée, elle est toujours là, manifestation de notre conscience d'être humain, énergie de notre agir, force de déploiement de nos potentialités au maximum de leur richesse, en assumant ce que nous sommes, en faisant monter du plus profond de notre être ce que nous sommes.
    - C'est pourquoi, contrairement à ce que l'on peut dire ou penser, la liberté ne consiste pas d'abord à choisir entre le bien et le mal ; c'est une définition pratique mais tout à fait insatisfaisante, pouvant fausser beaucoup d’enjeux. Je suis libre pour me choisir, je suis libre pour me choisir comme être vivant et identifié, libre pour me choisir avec mes différences et même par mes différences, d'ailleurs sur notre carte d'identité on note quelques différences : couleur des yeux, taille. Mon identité profonde est composée de façon complexe, inextricable, avec ma nature physique, mon tempérament, mon éducation, mes inclinations, mon métier, mes valeurs, mes amours, mes échecs, mes fractures ; tout cela ne forme pas des approximations ou des paramètres plus ou moins agréables ou utiles, ils constituent mon terreau avec mes semences et leurs promesses, tout ce ‘matériau’ que  je suis ; j’ exerce en pleine  conscience ma liberté de me choisir, choisir ce « très bon » que je suis aux yeux de Dieu, pour le  faire fructifier et ainsi lui rendre grâce.
    - Un verset du livre des Proverbes me plaît beaucoup, je le médite souvent : « Dieu créa l'homme à son image et le remit à son conseil ; il ne s’agit pas ici du conseil de Dieu, mais du conseil de l'homme, l’homme en son conseil. Dieu créateur laisse l'homme à la charge de l'homme, à sa propre responsabilité d’homme; j'aime ici dire que ce conseil de l'homme est sa conscience, le lieu où siège ses conseillers personnels, la raison, l'intelligence, la volonté ; mais ce conseil est présidé par la liberté, qui après discernement choisit.
    - Mon conseil de conscience présidée par la liberté est donc appelé à exercer une tâche éminemment importante et grave, l'autorité. Selon la terminologie latine, autorité signifie : augmenter, croître, grandir, développer, épanouir. J'exerce mon autorité dans le conseil de ma conscience, sous la vigilance attentive et active de ma liberté pour grandir et me développer selon mon identité et toute mes capacités différentes et variées. L'expression ‘en mon âme et conscience’ renvoie à cet exercice de l’autorité, voila ma responsabilité.
    - Je crois, pas simplement comme une opinion mais comme un acte de foi, je crois que là, en ma responsabilité, je suis précieux aux yeux de Dieu, que là, il m'aime par-dessus tout, à cause de ce don qu'il m'a fait d'être remis à mon conseil, dans la liberté qu'il m'a donné, me choisir comme un bien, pour mon bien et le bien des autres.
    - Cela rappelle le  texte de Paul Tillich,  travaillé hier, sur le courage de l'individualisation et le courage de la participation, mais n'est-ce pas un seul et même courage que celui de choisir d'être et d'être avec d'autres êtres.

    Enfin, du troisième parterre, je cueille cette plante apparemment épineuse, dont on peut se méfier : l'institution, avec celles qui croissent et fleurissent tout prés : Jésus et l’Église.
    - J’aime particulièrement l’institution, (hum !!!) celle de l’Église, mais à cause de cette phrase du prologue de Jean, véritable faire-part étonnant, déclaration d'amour de Dieu pour l'être humain : « le Verbe s'est fait chair ». Dieu, Fils éternel, Parole divine, épouse la chair de l'humanité, consent à la chair de l'humanité pour vivre avec elle une alliance nouvelle et éternelle , oui, dans la chair, avec la chair et pour la chair, au-delà de la mort. En quittant la chair terrestre dans sa mort, le Christ n'a pas abandonné à la terre la chair d'humanité, il l’a pris avec lui en sa résurrection selon la chair, pour en faire une chair dans l'éternité. N’est-ce pas pour cela, comme l’a exprimé avec une très juste intuition l’un de nous, que  « Jésus n’a jamais eu honte de la chair ? alors qu’il en a connu les besoins et les fragilités, les vulnérabilités et les blessures. «C’est par ses blessures que nous sommes sauvés », proclame, sans honte, l’apôtre Pierre.
    - L'incarnation du Fils de Dieu, Parole éternelle dans la chair est un consentement charnel. Désormais dans notre chair d'humanité repose, vit, respire, se dit, se donne la Parole de Dieu. Son Verbe est dans la chair pour dire le sens de la chair comme le verbe dans la phrase en donne la signification. Depuis l'Incarnation, il n'y a plus de Parole divine définitive hors de la chair et dans toute chair ; donc toute chair, sans aucune exclusion, est habitée par une Parole de vie divine, elle en porte les semences, et capable d’en exprimer les croissances. Paul l’affirme : « La Parole est près de toi, elle est dans ta bouche, elle est dans ton cœur» (Rom 10,8).
    - Jésus n'a pas fondé une institution, ni plus prolongé les institutions juives de son temps, le temple, les lois, les sacrifices ou le sacerdoce cultuel; il les a même déclarés caduques ; d'ailleurs de nombreux témoignages de l'Évangile nous signifient bien qu'il était plutôt anti institutionnel et même anticlérical ; d'ailleurs, ces institutions et leur clergé le lui ont bien rendu puisqu'ils l'ont conduit à la croix.
    -  Jésus n'a pas bâti un monument, il n'a pas écrit une constitution avec des lois et des décrets pour gérer ce qu'il transmettait aux apôtres. Mais alors, que leur a-t-il laissé ? Il les a institués dans le mystère de son Incarnation, il les a fondés dans le mystère de sa Paque, en sa mort et sa résurrection, il les a incarnés dans le mystère de sa chair eucharistique, son corps et son sang livré, versé entre leurs mains pour qu'il la perpétue jusqu'à la fin des temps. L’Église est instituée dans la chair du Christ, celle que nous nous lui avons donné, et qu’il nous a rendue, chair pardonnée et réconciliée, chair guérie et ressuscitée, toujours livrée « pour nous et pour la multitude », afin nous ayons la vie en abondance. Ceci est « très bon » et de quel prix aux yeux de Dieu !
    - Nous-mêmes, à la suite des apôtres et disciples, nous sommes institués dans la chair du Christ, puisque nous prenons et mangeons son corps, et buvons son sang ; nous sommes ainsi constitués en Église ; membre du Christ  et membre de l’Église, ceci est la force de notre témoignage d’amour pour l’humanité. Bien sûr, il faut quelques institutions, organisations, lois communes, ministères et rites,  pour faire vivre la communauté, mais  ce n'est pas d'abord en eux que se trouvent nos raisons de vivre, d’aimer et de croire.
    - L’Église est extensible, sans limite ni frontière ; si on peut dire qui en fait parti, nul ne peut jamais dire qui n'en fait pas partie, puisque l’Église est ce corps organique et vivant tissé des relations de chacun avec le Christ Seigneur, dans la communion fraternelle de nos compagnonnages quotidiens.

    Voici donc mon bouquet de fleurs, il me faut maintenant les lier d’un seul et symbolique ruban ; je l'ai glané dans le chant de la prière de lundi matin « L'arc-en-ciel en signe d'alliance éternelle », en bel accord avec cette intuition du philosophe Jean Guitton : « La couleur est la gloire de la lumière. » La lumière descend d'une seule clarté en ligne droite et directe du ciel ; l'arc-en-ciel se compose de plusieurs et harmonieuses couleurs, se fréquentant de façon très proche, sans confusion ni exclusion, sur le mouvement d'une courbe souple reliant le ciel et la terre, sans que l'on sache si elle naît du ciel pour rejoindre la terre ou si elle jaillit de la terre pour s’unir au ciel. L’Église, chaque Église et toute Église, est ce signe qui relie la terre et le ciel où chacun est si précieux aux yeux de Dieu, en la conscience de son existence et dans le déploiement de ces différences. L’Église est ce signal entre le ciel et la terre pour dire cette alliance du Christ et de l'humanité. Devenons libres, et avec autorité, jouons la différence de nos existences en toute couleur, gloire de Dieu, notre lumière.



    en savoir + http://carrefour-chretiens-inclusifs.blogspot.fr

     



  • In memoriam, frère Antoine Lion

    Notre Communion Béthanie salue la mémoire du frère Antoine Lion, dominicain, décédé le 22 mai dernier, co-fondateur en 1990 de l'association Chrétiens Sida.

    fr.-Antoine-Lion.jpg

    Cette association nationale œcuménique s'est donnée pour objectifs d'aider les chrétiens « à réfléchir aux implications culturelles et sociales, éthiques et pastorales, de l'infection au VIH/ SIDA », mais aussi à « prendre toutes les responsabilités dans la lutte contre la maladie et sa prévention », à « marquer leur attention et leur solidarité avec les personnes touchées et leurs proches » et à « faire évoluer les mentalités ».
     
    Nous rendons grâce pour frère Antoine, qui a su, par son action, son à-propos et sa prière, faire bouger les lignes.
    Un véritable fils de saint Dominique : du cœur aux marges de l’Église, des marges au cœur de l’Église !
     
    Frère Jean-Michel+
    prieur de la Communion Béthanie.




    Lien vers le couvent des dominicains ici



  • Semaine de prière de l'unité des chrétiens mardi 17 janvier 2012

    Œcuménisme signifie « toute la terre habitée », toutes les femmes, tous les hommes sur la terre.
    Pas de recherche d'unité chrétienne sans une volonté d'aller partout et de se rejoindre les uns les autres.

    Pour notre Communion Béthanie, l'œcuménisme n'est pas une option. Il est constitutif de notre « charisme ».

    A notre juste place, nous souhaitons actualiser une pastorale œcuménique pour tous les chrétiens, enmere amma.jpg particulier pour celles et ceux de notre peuple, personnes homosensibles et transgenres, qui nous conduisent à devenir ferment de communion dans toute l'humanité.

    Au sein de notre démarche contemplative chrétienne, que tous aient leur place !

    Cette année 2012, notre pause méditation du lundi sur ce blog sera offerte par nos sœurs et frères issus de la Réforme.

    Je sais que cette route n'est pas évidente au quotidien, pour moi le premier. Seul le Christ-Jésus est notre unité.

    Nous n'oublierons pas cette parole de notre frère Roger+ de Taizé :
    « Il n'y a pas de réconciliation sans des renoncements réciproques. Au jour où se réalisera entre chrétiens une communion visible, il faudra bien mourir à ce qui a le plus marqué la famille où l'on vivait pour un temps, en un lieu » in Dynamique du provisoire (p. 128).

    Nous vivrons l'audace d'ouvrir des portes vers TOUS les autres.
    Nous serons étonnés dans l'au-delà de rencontrer ceux qui, sans connaître le Christ en ont vécu à leur insu.

    Prière pour l'unité, non pour une semaine, mais au fil des jours.
    Chemin d'humilité et de confiance en soi-même, en nos soeurs, frères, en notre Dieu,
    Père, Fils, Esprit-Saint : COMMUNION.
     

    Frère Jean-Michel+
    prieur de la Communion Béthanie.



  • Message du prieur

    Au seuil de cette nouvelle année scolaire et pastorale, je me permets de vous inviter à écouter l'émission Grand témoin de Béatrice Soltner, mardi 6 septembre 2011 à 21h, sur RCF (Radios chrétiennes francophones).

    Liste des fréquences en fonction de votre ville ici.
    Si vous ne pouvez écouter l'émission en direct, les podcats sont disponibles ici pour une réécoute quand vous le souhaitez.


    Notre dialogue a porté sur mon livre-témoignage Libre, de la honte à la lumière (Presses de la Renaissance) et sur notre Communion Béthanie.
     
    jmichel.jpgQue chaque matin le monde devienne neuf pour nous, voilà la grande fidélité !
     
    Bien à vous,
    votre frère,
    Jean-Michel+

     


  • Pourquoi la Communion Béthanie a-t-elle un prieur ?

    L’unité et la responsabilité de notre Communion Béthanie est assurée aujourd’hui par notre frère Jean-Michel, que nous appelons prieur alors qu’il est laïc. Pourquoi ce nom ?

    Jean_Michel_Dunand.jpgLe nom de prieur est apparu au 13e siècle chez les Dominicains, les Franciscains et les Carmes pour désigner le frère responsable de la communauté. Ces nouvelles pousses de l’Église souhaitaient alors manifester qu’elles étaient des communautés de frères dont l’un d’eux était au service des autres. En cela, ces religieux se distinguaient de la forme de vie monastique pour laquelle l’Abbé est, non pas le frère, mais le père des autres moines qui entretiennent avec lui une relation filiale.

    Mais le nom de prieur a vite désigné le responsable de communautés de laïcs, comme les pénitents et d’autres associations de fidèles. Le prieur est le premier de cordée, celui qui assure la fonction de serviteur de la communion. Son nom vient donc de ce qu’il a priorité de service au sein de la communauté.

    Dans le cadre de notre Communion Béthanie, le nom de prieur n’est donc pas entendu dans le sens que lui donnent les communautés religieuses, mais dans le sens reçu et vécu dans les associations de laïcs, au sein desquelles le prieur est le frère qui a en priorité la mission de servir la communion.

    Le prieur de la Communion Béthanie reçoit ainsi, avec ce titre, la charge de veiller le premier à la croissance de la charité, à l’épanouissement de chacune et chacun, à la sauvegarde du charisme de pudeur et de discrétion que nous voulons caractéristiques de notre communion d’alliance. S’il passe en priorité, c’est parce que sa priorité, ce sont les autres ! Sa façon toute personnelle de se le rappeler et de le signifier aux autres est l’habit blanc qu’il a souhaité porter. Il ne s’agit pas pour lui de « jouer au moine », mais bien de continuer à porter l’habit de service, reçu au baptême et dont la brûlante mission tisse le quotidien.

    C’est au fond rendre visible le cœur de l’Évangile, que résumait si bien Emmanuel Levinas dont la pensée s’est concentrée sur l’altruisme :

    « La seule valeur absolue, le contenu même de toute foi est le fait de donner priorité à l’autre sur soi-même ».


    Le Conseil de la Communion Béthanie
    Brigitte, Jean-Michel, Philippe, Pierre, Stéphane.

     

  • Vœux 2011 du frère prieur de la Communion Béthanie

    Au seuil de cette nouvelle année, dans un profond respect et avec une certaine audace, je paraphrase un extrait du testament du frère Christian de Chergé :

    voeux foret.jpg« Au jour d'éternité sera enfin libérée ma plus lancinante curiosité.
    Voici que je pourrai, s'il plaît à Dieu, plonger mon regard dans celui du Père, pour contempler avec lui ses enfants : personnes homosensibles et transgenres du monde entier, tels qu'ils les voit, tout illuminés de la gloire du Christ, fruits de sa Passion, investis par le don de l'Esprit dont la joie secrète sera toujours d'établir la communion et de rétablir la ressemblance en jouant avec les différences.
    »
     
    Lumineuse année 2011, dans la grâce et l'élégance de notre Dieu :
    Père, Fils et Esprit-Saint : Amour infini !

     
    Frère Jean-Michel+,
    prieur de la Communion Béthanie.

  • Un cri du frère prieur : personnes transgenres

    Je viens d'écouter, de regarder, avec le cœur, l'émission Changer de sexe, pour un instant ou pour la vie diffusée sur France 4, dimanche 11 octobre. Joie et fierté de voir, de contempler notre grande amie Anne-Gaëlle.

    J'entendais il y a quelques jours sur Radio Vatican cette expression :
    « théorie du genre ».

    Notre Communion Béthanie ne théorise pas, elle rencontre des personnes, elle vit avec des personnes. Les personnes transgenres ne sont pas des théories, ce sont des filles et des fils de notre Père, aimés par le Christ-Jésus, vivifiés par le Souffle de Dieu.

    Notre Communion Béthanie veut leur exprimer, plus par nos actes que
    par nos paroles :
    « Tu as du prix à mes yeux.
    Là où tu es je suis. »


    main tendue.jpegN'est-ce pas le chemin même de Jésus : Emmanuel, Dieu avec nous ?
    Notre Pape Benoît XVI écrivait ces derniers jours : « La mission de l'Eglise consiste à contaminer d'Espérance tous les peuples. » (Journée mondiale des missions 2009.)

    Et donc, contaminer d'Espérance le peuple des personnes transgenres du monde entier; oui ou non ?

    Alors, sœurs, frères, amies, amis, j'ai l'audace de vous demander de prier pour que notre Communion accueille de nombreuses et saintes vocations de personnes transgenres.
    Où trouveront-elles dans notre Église un lieu vivifiant, un lieu de VIE ?


    Notre Communion Béthanie n'est pas appelée à être « présentable », mais à répandre le parfum d'Amour de l'Évangile, en elle, je veux que l'exclu devienne l'élu.

    Ainsi soit-il.

    Frère Jean-Michel+,
    prieur de la Communion Béthanie.

     

  • In memoriam

    Yalla! En marche... Jamais stop!
    Jean-Michel tu trouveras le soleil dans le cœur des pauvres et des petits, toujours...

    Sr Emmanuelle au Fr Jean Michel,
    décembre 2005+

    Soeur Emmanuelle.jpeg

    MERCI ma, notre sœur Emmanuelle A DIEU,
    Votre petit frère Jean-Michel+

  • "Oui, il est bon, il est doux pour des frères de vivre ensemble et d'être unis !"

    Ce verset du psaume 132 que les membres de la Communion Béthanie prient chaque jour dans leur "petit office" a pris pour moi ces derniers jours un relief saisissant.
    En effet, avec ma sœur Brigitte et mon frère Stéphane, j'ai eu la joie de rencontrer des membres de David et Jonathan à Montpellier, et des membres de Devenir Un En Christ, à Paris.
    Il est bon, avec nos approches distinctes, parfois proches, parfois différentes, de constater que nous sommes tous au service du respect radical de la personne.
    Acueillir un regard toujours neuf pour ne jamais enfermer l'autre dans ce que je crois savoir de lui.
    Accueillir le Regard de Jésus lui-même : regard dont la profondeur nous plonge dans les larges et exigeants espaces de la Miséricorde.
    La Communion Béthanie souhaite graduellement et résolument laisser résonner sa note singulière : le chant harmonieux et modeste de la vie contemplative.
    Je garde tous ces visages rencontrés dans le secret de ma prière et remercie notre Seigneur Jésus pour ces rencontres riches de promesses pour le présent et l'avenir.
    Nous prions les unEs pour les autres afin d'accuillir la Parole toujours neuve qui rejoindra les femmes et les hommes de notre peuple.
    Merci à chacune et à chacun pour la qualité de votre accueil qui me parle de l'accueil de Jésus.


    Bien cordialement,
    en Jésus le Christ,
    votre frère Jean-Michel,
    prieur de la Communion Béthanie.