Pourquoi la Communion Béthanie a-t-elle un prieur ? (mardi, 11 janvier 2011)

L’unité et la responsabilité de notre Communion Béthanie est assurée aujourd’hui par notre frère Jean-Michel, que nous appelons prieur alors qu’il est laïc. Pourquoi ce nom ?

Jean_Michel_Dunand.jpgLe nom de prieur est apparu au 13e siècle chez les Dominicains, les Franciscains et les Carmes pour désigner le frère responsable de la communauté. Ces nouvelles pousses de l’Église souhaitaient alors manifester qu’elles étaient des communautés de frères dont l’un d’eux était au service des autres. En cela, ces religieux se distinguaient de la forme de vie monastique pour laquelle l’Abbé est, non pas le frère, mais le père des autres moines qui entretiennent avec lui une relation filiale.

Mais le nom de prieur a vite désigné le responsable de communautés de laïcs, comme les pénitents et d’autres associations de fidèles. Le prieur est le premier de cordée, celui qui assure la fonction de serviteur de la communion. Son nom vient donc de ce qu’il a priorité de service au sein de la communauté.

Dans le cadre de notre Communion Béthanie, le nom de prieur n’est donc pas entendu dans le sens que lui donnent les communautés religieuses, mais dans le sens reçu et vécu dans les associations de laïcs, au sein desquelles le prieur est le frère qui a en priorité la mission de servir la communion.

Le prieur de la Communion Béthanie reçoit ainsi, avec ce titre, la charge de veiller le premier à la croissance de la charité, à l’épanouissement de chacune et chacun, à la sauvegarde du charisme de pudeur et de discrétion que nous voulons caractéristiques de notre communion d’alliance. S’il passe en priorité, c’est parce que sa priorité, ce sont les autres ! Sa façon toute personnelle de se le rappeler et de le signifier aux autres est l’habit blanc qu’il a souhaité porter. Il ne s’agit pas pour lui de « jouer au moine », mais bien de continuer à porter l’habit de service, reçu au baptême et dont la brûlante mission tisse le quotidien.

C’est au fond rendre visible le cœur de l’Évangile, que résumait si bien Emmanuel Levinas dont la pensée s’est concentrée sur l’altruisme :

« La seule valeur absolue, le contenu même de toute foi est le fait de donner priorité à l’autre sur soi-même ».


Le Conseil de la Communion Béthanie
Brigitte, Jean-Michel, Philippe, Pierre, Stéphane.

 

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