La prière n’est pas autre chose qu’une rencontre avec le Christ. Nous nous y entretenons avec Lui comme avec un ami. Pour autant, ce tête-à-tête n’invite ni à l’isolement, ni à la négligence. Il refuse d’exclure autrui… Bien au contraire ! Le monde dans lequel nous vivons, les autres, sont présents dans ce dialogue qui se déroule dans l’intimité de notre prière, riche d’un élan fraternel et universel.
En effet, notre premier service, en qualité de sœurs et frères de la Communion Béthanie, est la prière quotidienne. À cette occasion, nous Lui présentons notre peuple homosensible et transgenre, comme nous Lui recommandons tous nos frères et sœurs en humanité : leurs attentes, leur espérance ainsi que leurs souffrances. Certes, nous ne sommes pas des spécialistes, mais nous essayons de répondre à nos mesures à cette invitation : « Priez les uns pour les autres » (Jc 5, 16).
Ainsi la prière nous relie-t-elle les uns aux autres, de façon discrète mais fructueuse, ouverte à tous comme respectueuse de l’identité – ou du pudique anonymat – de chacun.
Les sœurs et frères de la Communion Béthanie
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Toi, l’aveugle, toi qui ne vois plus clair, ni en toi-même ni dans les autres, ni dans le monde,
viens, ouvre les yeux, il y a tant de choses à regarder et à découvrir ensemble.
Toi, le sourd, toi qui ne comprends plus rien à rien, sous-informé, sur-informé, désinformé,
viens, essayons ensemble d’entendre, d’écouter, de comprendre.
Toi le muet, à qui la parole est refusée et qui n’as rien à dire nulle part,
viens avec nous, crie ton cri et libère une parole trop longtemps étouffée.
Toi le boiteux, le paralysé qui n’as plus la force ni le courage d’avancer,
viens, marchons loin des sentiers battus, sur une route que nous inventerons ensemble.
Toi, le lépreux d’aujourd’hui, l’exclu, le méprisé, le montré du doigt,
viens, nous lutterons ensemble pour que tu aies partout ta place au soleil.
Toi, le mort, toi qui as perdu le goût de vivre et qui voudrais en finir, une bonne fois,
viens, la vie est encore devant toi, devant nous, demain est possible et commence aujourd’hui.
Toi, le pauvre, sans argent, sans travail, sans amour, sans pouvoir, sans espoir,
viens, elle est pour toi cette bonne nouvelle : un monde nouveau est possible.
Viens donc, cède à la tentation de la joie et de la fête.
Viens, refuse la nuit et offre-toi au soleil de Dieu.
André Monnom
En ta tendresse infinie, Père, par Jésus le Christ, nous te prions pour M. sur son chemin d'éternité et sa famille, notre frère M. en sa fête, nos frères de Chartreuse, François notre pape, tous nos pasteurs, nos sœurs, frères ermites, C., J., les catéchumènes, P. notre amie et sa nouvelle étape de vie, la préparation spirituelle de la marche du 2 mai, dans le diocèse de Créteil, nos ami(es) juifs qui fêtent Pessah, toutes les communautés chrétiennes qui fêtent Pâques, en action de grâce pour le don de la vie.