Carême 2016, 5ème dimanche, 13 mars
En 1972, Maurice Zundel était appelé au Vatican par Paul 6 pour prêcher la retraite de Carême. Mystique, théologien, Maurice Zundel est un véritable prophète du 20eme siècle. Comme le disait l’abbé Pierre à son sujet : « Avec lui, on se trouvait en présence de Quelqu’un. Par sa personne même on accédait presque naturellement au mystère de Dieu. A l’absolu ». Nous vous invitons à suivre Maurice Zundel, pas à pas, jusqu’à Pâques en cette Année jubilaire de la Miséricorde…
L’aboutissement normal de la prière
La prière consiste, dit-on parfois, à se mettre seul en face de soi-même, mais je ne suis jamais seul ! Tout le ciel est au-dedans de moi, je ne puis m’approcher de moi-même que sur la pointe des pieds, comme disait le poète, précisément parce que je ne suis pas tout seul, parce que tout le Sacré est au-dedans de moi. Tout le sacré est au-dedans de nous et la charité fraternelle se nourrit du sacré. Faire oraison sur la vie, faire oraison sur les autres, c’est le plus sûr moyen, sans violer leur secret, de respecter leur vocation divine ; et c’est le meilleur moyen, sans rien faire que d’exister en état d’agenouillement intérieur, de susciter en eux une vie divine dont ils sont porteurs et qui est leur grandeur et leur joie. Il faut finalement que la prière aboutisse à ce sanctuaire que nous sommes, pour construire cette Eglise vivante qui a son Centre au plus intime de nous-mêmes.
Seigneur, merci pour ta Présence qui s’offre en moi, quoi que je fasse, quoi qu’il arrive. Apprends-moi à habiter mon corps pour t’y retrouver et donne-moi la grâce de T’écouter au cœur du fin silence que tu habites…