Pause prière - pause regard du 5 octobre 2017
La prière est une magnifique respiration…
Celle d’un cœur qui aime.
C’est en ce rendez-vous humble et fidèle que Dieu nous espère
Priant lui-même pour que grandisse sans cesse notre amour.
Les frères et sœurs de la Communion Béthanie
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Qemek ou « visage multiforme »
Quand tes pieds foulent la terre,
Quand tu entres dans une maison,
Devant un chef, un vieux, une femme
Ou devant un jeune,
Donne ton « Qemek-visage »
Qui est ton geste coutumier.
Dans la coutume kanake,
Le « Qemek » est un geste sacré
Qui concrétise les liens profonds
Des hommes dans la vie communautaire.
Il est le signe de présence
Et de joie dans la rencontre,
Signe d’humilité et de respect
De l’autre et du lieu
où l’on se trouve.
Il est encore un signe
Qui demande une parole
Ou qui précède un travail
Ou une invitation à la fête …
Le « Qemek » est la clé
Qui ouvre la porte de la parole
Pour recevoir et accueillir
Celui qui arrive.
Quand la parole et le signe
De l’accueil sont donnés,
L’esprit de la terre,
Témoin invisible, voit les hommes
Et écoute les paroles d’accueil,
Alors le visiteur devient
Comme quelqu’un du pays
Il fait partie désormais de la maison
Jusqu’à son prochain départ,
Il est protégé des hommes
Et des mauvais esprits …
S’il vient demander l’hospitalité
Et qu’il n’a pas de « Qemek »
Parce qu’il n’a rien à offrir, il est toujours accueilli dans la case.
Si un jour tu fais un « Qemek »,
Ne sois pas hypocrite,
Ne le fais pas par habitude
Pour te montrer devant les autres,
Si tu le fais,
Réfléchis d’abord à sa signification,
Et si tu l’ignores,
Demande à ceux qui le connaissent, et si tu ne veux pas savoir, je te conseille : « Ne le fais pas ! »
Même si les gens
Vont te voir un peu de travers.
Parce que sinon ton « Qemek »
Sera comme du vernis sur du bois pourri,
C’est joli,
Mais ton « Qemek » cachera ton cœur vide,
Ton geste coutumier sera creux
Comme un bidon
Et l’esprit de la terre
Se moquera de toi
Et te prendra pour un singe sérieux …
Sais-tu qu’au moment
Où Dieu a foulé de ses pieds notre terre
Même si c’est lui
Qui l’a créée,
Il nous a fait un « Qemek ».
Il est venu comme un étranger,
Il a pris un visage d’homme,
Il s’est fait homme
Et il a vécu comme un homme.
Il n’est pas venu comme un voleur
Ni comme un diable,
Voilant le visage
Mais il s’est montré
À travers ce « Qemek »
Dans le visage de Jésus-Christ,
Aux hommes de toutes races
Pour manifester son amour pour eux.
Il veut habiter avec et en eux,
Pour vivre leur vie,
Souffrir leurs souffrances
Et partager avec eux les biens éternels.
Dieu demande à être accueilli
Chez toi et en toi,
Acceptes-tu son « Qemek » ?
Sais-tu qu’aujourd’hui
Le « Qemek » du Christ se manifeste
Toujours sous différentes formes
Dans le monde où nous vivons :
Dans un regard souffrant, affamé,
Assoiffé de vie et de paix ;
Dans un regard d’une femme abandonnée
Qui se prostitue pour vivre ;
Dans un regard d’un jeune
Sans avenir et qui se drogue ;
Dans un regard d’un ouvrier exploité
Et mal payé par son patron,
Dans un regard d’un chômeur alcoolique,
Dans un regard d’une fille de la nuit, dans un regard d’un prisonnier oublié, dans un regard d’un peuple opprimé
Qui réclame sa dignité
Et sa libération …
Le Christ demande à être accueilli
Chez toi, en toi,
Acceptes-tu son « Qemek-visage » multiforme ?
Texte tiré de « Aux vents des îles », poèmes de Wanir Welepane (Nouvelle Calédonie)
Seigneur, nous te louons pour la fécondité du weekend au centre spirituel du Châtelard, les gestes de solidarité qui expriment ta présence, le charisme toujours vivant de saint Bruno, dans l'Eglise d'aujourd'hui, nos sœurs et frères en Chartreuse, les ermites qui, dans la solitude aiment notre monde, dans une vie de prière cachée, le nouveau président de « Devenir Un En Christ », les membres de cette association amie.
Seigneur, devant toi : J., B., M., la famille dominicaine en pèlerinage, D., J.-D., C., A., E., sœur M., B. et sa mère, S., C. et sa famille, D., M. et ses proches, les victimes de la violence à Las Vegas et à Marseille, L. et M. sur leur chemin d'éternité, les familles éprouvées par ces drames.