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Carême 2016, 6ème dimanche, 20 mars

En 1972, Maurice Zundel était appelé au Vatican par Paul 6 pour prêcher la retraite de Carême. Mystique, théologien, Maurice Zundel est un véritable prophète du 20eme siècle. Comme le disait l’abbé Pierre à son sujet : « Avec lui, on se trouvait en présence de Quelqu’un. Par sa personne même on accédait presque naturellement au mystère de Dieu. A l’absolu ». Nous vous invitons à suivre Maurice Zundel, pas à pas, jusqu’à Pâques en cette Année jubilaire de la Miséricorde…

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Il faut sauver Dieu

Parce que la Passion de Jésus-Christ révèle dans le temps l’éternelle passion de Dieu pour l’homme, Dieu sera éternellement crucifié tant qu’il y aura un seul être, une seule créature qui dira non. Il n’y a pas de partialité en Dieu. Dieu n’est pas une mère qui discerne entre ses enfants ; chaque créature est l’objet d’une tendresse infinie et, tant qu’il y en aura une seule qui ne sera pas engrangée dans les moissons éternelles, Dieu sera crucifié. C’est cela l’Enfer, l’Enfer de Dieu, l’Enfer dans la lumière de la Croix, l’Enfer auquel nous condamnons Dieu et dont il faut absolument le délivrer. C’est la seule façon d’entendre l’appel de la Croix. Il ne s’agit pas d’un sacrifice offert à un Moloch par un innocent traqué et abandonné, il s’agit de cette innocence du Dieu révélé en Jésus. Il s’agit de la Passion d’un Dieu qui est mère, infiniment plus que toutes les mères, et dont la justice maternelle comporte cette substitution de l’innocence infinie à la culpabilité illimitée. Et si cela est vrai, il faut absolument renverser toutes les perspectives : ce n’est pas nous, c’est Dieu qu’il faut sauver. Il faut sauver Dieu de nous-mêmes, comme il faut sauver la musique de notre bruit, la vérité de nos fanatismes et l’amour de notre possession. La Croix est finalement la cicatrisation de toutes les blessures que Dieu n’a pas cessé d’endurer au cours de l’Histoire, puisque tous les maux et les catastrophes qui ont affecté l’Univers, la Vie et l’humanité, ont été autant de blessures dans le Cœur de Dieu.

 

Seigneur Jésus, Toi qui as consenti à te laisser blesser, merci de venir habiter ma grande blessure. Donnes moi la grâce de m’abandonner en Toi dans la confiance, Toi qui connaît le poids des jours et la dureté du chemin…

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