La prière n’est pas autre chose qu’une rencontre avec le Christ. Nous nous y entretenons avec Lui comme avec un ami. Pour autant, ce tête-à-tête n’invite ni à l’isolement, ni à la négligence. Il refuse d’exclure autrui… Bien au contraire ! Le monde dans lequel nous vivons, les autres, sont présents dans ce dialogue qui se déroule dans l’intimité de notre prière, riche d’un élan fraternel et universel.
En effet, notre premier service, en qualité de sœurs et frères de la Communion Béthanie, est la prière quotidienne. A cette occasion, nous Lui présentons notre peuple homosensible et transgenre, comme nous Lui recommandons tous nos frères et sœurs en humanité : leurs attentes, leur espérance ainsi que leurs souffrances. Certes, nous ne sommes pas des spécialistes, mais nous essayons de répondre à nos mesures à cette invitation : « Priez les uns pour les autres. » (Jc 5, 16).
Ainsi la prière nous relie-t-elle les uns aux autres, de façon discrète mais fructueuse, ouverte à tous comme respectueuse de l’identité – ou du pudique anonymat – de chacun.
Les sœurs et frères de la Communion Béthanie
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Ne t’inquiète pas de la valeur de ta vie,
de ses anomalies, de ses déceptions,
de son avenir plus ou moins obscur.
Tu fais ce que Dieu veut.
Tu lui offres au milieu de tes inquiétudes et de tes insatisfactions,
le sacrifice d’une âme humiliée
qui s’incline malgré tout devant une providence austère…
Peu importe que, dans l’intime de toi-même tu sentes, comme un poids naturel,
la tendance à te replier sur tes tristesses et tes défauts…
Peu importe que humainement, tu te trouves « raté »,
si Dieu, lui, te trouve réussi à son goût.
Petit à petit Notre Seigneur te conquiert et te prend pour Lui…
Je t’en prie quand tu te sentiras triste,
paralysé, adore et confie-toi.
Adore en offrant à Dieu ton existence qui te paraît abîmée par les circonstances :
quel hommage plus beau que ce renoncement amoureux à ce qu’on aurait pu être !
Confie toi.
Perds-toi aveuglement dans la confiance de notre Seigneur
qui veut te rendre digne de Lui et y arrivera,
même si tu restes dans le noir jusqu’au bout,
pourvu que tu tiennes sa main toujours,
d’autant plus serrée que tu es plus déçu, plus attristé.
Sois heureux fondamentalement, je te le dis.
Sois inlassablement doux.
Ne t’étonne de rien ni de ta fatigue physique,
ni de tes faiblesses morales.
Fais naître et garde toujours sur ton visage le sourire,
reflet de celui de notre Seigneur
qui veut agir par toi, et, pour cela, se substituer toujours plus à toi.
Au fond de ton âme, place avant tout, immuable,
comme base de toute activité,
comme critère de la valeur et de la vérité des pensées qui t’envahissent,
la paix de Dieu.
Tout ce qui te rétrécit et t’agite est faux,
au nom des lois de la vie, au nom des promesses de Dieu…
Parce que ton action doit porter loin,
elle doit émaner d’un cœur qui a souffert,
c’est la loi douce en somme…
Quand tu te sentiras triste… adore et confie-toi.
Pierre Teilhard de Chardin
En ta tendresse infinie, Père, par Jésus le Christ, nous te prions pour M., pasteur A., M., V., les personnes de notre peuple au Cameroun, la paix, la réconciliation en Afrique, les personnes consacrées en ce 2 février, père P.-M., le diocèse de Montpellier, F., nos ami.e.s du Refuge, N., F., M., G., A., F., F., les jeunes personnes homosensibles et transgenres, en cette fête de saint Jean Bosco, les éducatrices, les éducateurs.