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Pause prière - pause regard du 14 mars 2019

La prière est une magnifique respiration…
Celle d’un cœur qui aime.

Priez sans cesse.
1 Thessaloniciens 5, 17

Les frères et sœurs de la Communion Béthanie


Prière

2019-03-14-je-t-écris.jpgJe t'écris sur la margelle, loin du clair midi, l'eau du puits est noire.
Je t'écris, bafouille, fuite des algues dans l'écrin du désert, les mots perdus de mes amis, et des inconnus qui passent par ici.
Cri.
Et l'impuissance, la terrible impuissance.
As-tu parfois, Toi, eu besoin qu'on aie besoin de toi ?

Je t'écris, et mon cœur bat des absences.
Je suis l'intercession de l'enfant sauvage.
Je t'apporte des visages. Ils sont brouillés comme l'onde, frappés de cailloux, je t'apporte le sillage des larmes.
D'aujourd'hui. De naguère. Lasse.
Je t'apporte ce que je ne porte pas, et mes mains vides, et l'oubli des gestes.
Une carte creuse.
Des prénoms.
Des histoires.
Des vies et la poussière de l'amour.
La peur, la souffrance, la maladie, la mort.
Je t'apporte le fini, le fragile, le blessé, et l'écorchure toute petite, fine et nue, qui n'ose pas se croire assez.

Je t'apporte celle qui a perdu l'homme qui l'a fait souffrir longtemps, et le remord étrange.
Je t'apporte les amis d'un défunt, et leurs hoquets d'incompréhensions et de regrets.
Je t'apporte la vie d'un homme, avec ses contradictions, ses ombres, ses lumières, et le brutal adieu.
Je t'apporte la tendresse des survivantes.
Je t'apporte celles-là, ceux-là, qu'aujourd'hui n'épargne pas la vive morsure de la mort, de la perte, du deuil.

Puis je t'apporte les autres. Les vivants qui ont mal.
Celui que l'alcool déchire, et la lutte incessante.
Jusque à quand, la souffrance, jusque à quand?
Celle que le cancer dévore, et que la chimio épuise. Et son absurde et indécent supplice.
Jusque à quand, la souffrance, jusque à quand?
Ceux que la dépression exténue, et la tentation de tomber.
Jusque à quand, la souffrance, jusque à quand?

Et je t'apporte aussi, confusément, les petites inquiétudes quotidiennes.
La peur peut-être que ce qui nous a fait trembler jadis, revienne frapper.
Est-ce que ça ne revient pas toujours un peu?
La peur.
Et c'est si peu, au regard des drames qui effondrent les autres.
Mais la peur.
La sourde crainte.
Jusque à quand, la souffrance, jusque à quand?

Je t'apporte celles et ceux que je ne connais pas, et que tu connais.
Toi, tu les as déjà dans ta main, mais qu'est-ce que ça peut faire, je te les apporte, je t'écris sur la margelle, je te les apporte.
Tu sais de quoi je parle, et de quoi je ne parle pas, toi dont la tendre main caresse l'humanité.
Nul n'est loin de ton aile déployée.

Et la folle espérance, en nous, je te l'apporte aussi, comme ce qui te revient le mieux.

Parfois, je voudrais un miracle.
Souvent, je voudrais un miracle.
Et pouvoir faire le bonheur de quelqu'un, comme on fait une tasse de thé, le soir,
ou comme on puise un verre d'eau.

Je t'écris sur la margelle, loin du clair midi, la lune se reflète dans l'eau noire du puits.
Ah, que je voudrais dire
La lumière
à mes amis.
Ce bruissement obstiné de la lumière.
Que nous ne sommes jamais abandonnés.

Celles et ceux que je t'apporte, garde-les au plus doux de tes ailes.
S'il te plait.

Le Moineau Des Mots

 

 

2019-01-01-Prière.jpgPère, nous te louons pour :
Jésus, doux,
Jésus, humble,
Jésus, pauvre,
Jésus, artisan de paix,
Jésus, affamé de justice,
Jésus, pur de cœur,
Jésus, don sans retour,
Jésus, ton Fils, notre frère et ami.

Père, devant toi : notre frère Patrick en sa fête, B., F., G., C., A., J., J., P., P., Y., N. et sa famille, J., E., Y., V., D., P., R., la paix sociale en Algérie, l'Eglise appelée à renaître, notre chemin de Carême, notre conversion à l'évangile de ton Fils.

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