Pause prière - pause regard du 5 mars 2015
La prière n’est pas autre chose qu’une rencontre avec le Christ. Nous nous y entretenons avec Lui comme avec un ami. Pour autant, ce tête-à-tête n’invite ni à l’isolement, ni à la négligence. Il refuse d’exclure autrui… Bien au contraire ! Le monde dans lequel nous vivons, les autres, sont présents dans ce dialogue qui se déroule dans l’intimité de notre prière, riche d’un élan fraternel et universel.
En effet, notre premier service, en qualité de sœurs et frères de la Communion Béthanie, est la prière quotidienne. À cette occasion, nous Lui présentons notre peuple homosensible et transgenre, comme nous Lui recommandons tous nos frères et sœurs en humanité : leurs attentes, leur espérance ainsi que leurs souffrances. Certes, nous ne sommes pas des spécialistes, mais nous essayons de répondre à nos mesures à cette invitation : « Priez les uns pour les autres » (Jc 5, 16).
Ainsi la prière nous relie-t-elle les uns aux autres, de façon discrète mais fructueuse, ouverte à tous comme respectueuse de l’identité – ou du pudique anonymat – de chacun.
Les sœurs et frères de la Communion Béthanie
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On dit que tu nous parles,
Mais je n'ai jamais entendu ta voix de mes propres oreilles.
Les seules voix que j'entende
Ce sont des voix fraternelles
Qui me disent des choses essentielles.
On dit que tu te manifestes,
Mais je n'ai jamais vu ton visage de mes propres yeux.
Les seuls visages que je vois
Ce sont des visages fraternels
Qui rient, qui pleurent et qui chantent.
On dit que tu t'assois à notre table,
Mais je n'ai jamais rompu avec toi le pain de mes propres mains.
Les seules tables que je fréquente
Ce sont des tables fraternelles
Ou il fait bon se restaurer de joie et d'amitié.
On dit que tu fais route avec nous,
Mais je ne t'ai jamais surpris à mêler tes pas à ma propre marche.
Les seuls compagnons que je connaisse
Ce sont des êtres fraternels
Qui partagent le vent, la pluie et le soleil.
On dit que tu nous aimes,
Mais je n'ai jamais senti ta main se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j'éprouve
Ce sont des mains fraternelles
Qui étreignent, consolent et accompagnent.
On dit que tu nous sauves,
Mais je ne t'ai jamais vu intervenir dans mes propres malheurs.
Les seuls sauveurs que je rencontre
Ce sont des cœurs fraternels
Qui écoutent, encouragent et stimulent.
C'est toi, Ô mon Dieu qui m'offres ces voix, ces visages, ces tables,
Ces compagnons, ces mains et ces cœurs fraternels alors, au cours du silence et de l'absence,
Tu deviens, par tous ces frères, parole et espérance.
Jacques Musset
En ta tendresse infinie, Père, par Jésus le Christ, nous te prions pour :
le petit G., sur son chemin d'éternité, M., R., ses parents, M., sur son chemin d'éternité, notre frère M.-P., sa famille, notre sœur F., en sa fête, nos sœurs et frères chrétiens du Proche et Moyen Orient, le respect de la création, en action de grâce pour la beauté de cette création, François, notre pape, tous nos pasteurs.