Pause prière - pause regard, jeudi 17 octobre 2013
La prière n’est pas autre chose qu’une rencontre avec le Christ. Nous nous y entretenons avec Lui comme avec un ami. Pour autant, ce tête-à-tête n’invite ni à l’isolement, ni à la négligence. Il refuse d’exclure autrui… Bien au contraire ! Le monde dans lequel nous vivons, les autres, sont présents dans ce dialogue qui se déroule dans l’intimité de notre prière, riche d’un élan fraternel et universel.
En effet, notre premier service, en qualité de sœurs et frères de la Communion Béthanie, est la prière quotidienne. A cette occasion, nous Lui présentons notre peuple homosensible et transgenre, comme nous Lui recommandons tous nos frères et sœurs en humanité : leurs attentes, leur espérance ainsi que leurs souffrances. Certes, nous ne sommes pas des spécialistes, mais nous essayons de répondre à nos mesures à cette invitation : « Priez les uns pour les autres. » (Jc 5, 16).
Ainsi la prière nous relie-t-elle les uns aux autres, de façon discrète mais fructueuse, ouverte à tous comme respectueuse de l’identité – ou du pudique anonymat – de chacun.
Les sœurs et frères de la Communion Béthanie
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Je crois.
Je crois en Dieu qui est le Père de tous les hommes et qui leur a confié la terre.
Je crois en Jésus Christ qui est venu pour nous encourager et nous guérir,
pour nous délivrer et nous annoncer la paix de Dieu avec l’humanité.
Je crois en l’Esprit de Dieu qui travaille en tout homme de bonne volonté.
Je crois que l’homme vivra de la vie de Dieu pour toujours.
Je veux croire.
Je ne crois pas au droit du plus fort, au langage des armes, à la puissance des puissants.
Je veux croire aux droits de l’homme, à la main ouverte, à la puissance des non-violents.
Je ne crois pas à la race ou à la richesse, aux privilèges, à l’ordre établi.
Je veux croire que le monde entier est ma maison,
je veux croire que le droit est un, ici et là
et que je ne suis pas libre tant qu’un seul homme est esclave.
J’ose croire.
Je ne crois pas que la guerre et la faim soient inévitables, et la paix inaccessible.
Je veux croire à l’action modeste, à l’amour aux mains nues et à la paix sur terre.
Je ne crois pas que toute peine soit vaine.
Je ne crois pas que le rêve de l’homme restera un rêve et que la mort sera la fin.
Mais j’ose croire, toujours et malgré tout, à l’homme nouveau.
J’ose croire au rêve de Dieu même :
un ciel nouveau et une terre nouvelle où la justice habitera.
Dom Helder Camara
En ta tendresse infinie, Père, par Jésus le Christ, nous te prions pour T., notre frère P., E., nos amis L. en leur fête, notre ami M., nos projets au Canada, à la prière de saint Jean de Brébeuf et de ses compagnons, C., un jeune garçon confié à notre prière, P., J., V., nos ami.e.s musulman.e.s, vénérable F., nos ami.e.s bouddhistes, nos sœurs et frères missionnaires en cette semaine de prière pour les missions, les victimes au large de Lampédusa, leur famille.