SIDACTION 110 | PRÉSERVATIF | FOI
Notre Communion Béthanie offre sa prière et son aide à tous ceux qui, sur le terrain, lutte contre la pandémie du sida.
A travers ces lignes de notre frère prieur pour la Journée mondiale de lutte contre le sida, du 1er décembre dernier, voici ce qu'elle souhaite exprimer à nouveau en ces jours.
« Du fond de mon cœur, je souhaite que nous nous tournions résolument vers les autres et, d'une manière toute particulière, vers celles et ceux qui souffrent, dans leur corps, leur âme ou leur esprit.
En ce jour, puissions-nous accueillir du Christ-Jésus, les sentiments de son Cœur, sa propre "mentalité" : une mentalité anti-préservatif !, c'est-à-dire une attitude du cœur profond qui ne se préserve pas face à l'autre différent, étranger, malade.
En effet, Jésus vient dans l'humanité faire advenir la vraie communauté, celle qui se définit par son centre et non par ses frontières. Et une communauté vraie fondée sur le Christ, ce n'est pas une immunité.
C'est le sida qu'il nous faut combattre, et dont il faut se protéger grâce en particulier à l'usage du préservatif, et non les personnes séropositives ou malades avec qui il nous faut marcher en fraternité.
Qu'il en soit ainsi ! »
Frère Jean-Michel
Commentaires
Que pense Frère Jean-Michel des propos de Benoît XVI au Cameroun interdisant le preservatif? Que répondre aux christianophobes qui se régalent ces jours-ci?
Voici le texte intégral de l'interview du pape. Les médias sont affligeants !
Bonne lecture
Question - Votre Sainteté, parmi les nombreux maux qui affligent l'Afrique, il y a également en particulier celui de la diffusion du sida. La position de l'Eglise catholique sur la façon de lutter contre celui-ci est souvent considérée comme n'étant pas réaliste et efficace. Affronterez-vous ce thème au cours du voyage ?
Benoît XVI - Je dirais le contraire : je pense que la réalité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est précisément l'Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses différentes réalités. Je pense à la Communauté de Sant'Egidio qui accomplit tant, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, aux Camilliens, à toutes les religieuses qui sont à la disposition des malades... Je dirais qu'on ne peut pas surmonter ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. Si on n'y met pas l'âme, si on n'aide pas les Africains, on ne peut pas résoudre ce fléau par la distribution de préservatifs : au contraire, le risque est d'augmenter le problème. La solution ne peut se trouver que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c'est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui apporte avec soi une nouvelle manière de se comporter l'un avec l'autre, et le deuxième, une véritable amitié également et surtout pour les personnes qui souffrent, la disponibilité, même au prix de sacrifices, de renoncements personnels, à être proches de ceux qui souffrent. Tels sont les facteurs qui aident et qui conduisent à des progrès visibles. Je dirais donc cette double force de renouveler l'homme intérieurement, de donner une force spirituelle et humaine pour un juste comportement à l'égard de son propre corps et de celui de l'autre, et cette capacité de souffrir avec ceux qui souffrent, de rester présents dans les situations d'épreuve. Il me semble que c'est la juste réponse, et c'est ce que fait l'Eglise, offrant ainsi une contribution très grande et importante. Nous remercions tous ceux qui le font.