Lettre de soutien au père James Martin, SJ (mardi, 26 septembre 2017)

2017-09-25-James-Martin.jpgCher père James Martin,

Je me permets de vous rejoindre par ces quelques lignes.

Au début de l'été dernier, vous avez eu la gentillesse de me faire parvenir votre livre « Building a bridge - How the catholic church and the LGBT community can enter into relationship of respect, compassion, and sensitivity ».

Je tiens à vous remercier vivement pour cet ouvrage profond, juste, délicat et pastoralement intelligent.

Ces derniers jours, j'apprends que vous êtes la cible « des catholiques conservateurs » américains.
Vous dites garder la paix du cœur au milieu de cette tempête d'insultes...
Je tiens à vous assurer de notre soutien, de notre prière en cette épreuve.

Vous souhaitez construire un pont, notre Communion Béthanie souhaite être une passerelle de réconciliation.
Nous vivons donc une réelle proximité dans la vigne du Seigneur.
Nous vivons donc une réelle proximité dans les périphéries, sur le parvis.

Nous voulons rester sur le parvis, et être ainsi un lien visible entre les maisons des hommes et la maison de Dieu.
N'est-ce pas après tout sur le parvis que commence toute vie chrétienne ?
C'est là qu'est allumé le feu de Pâques, c'est là encore que le futur baptisé est présenté, là encore qu'est accueilli celui qui s'est endormi dans la mort.
Le parvis est plus qu'un lieu symbolique pour nous, il est notre lieu de naissance, il résume notre vocation, il est finalement notre vraie demeure. Il signifie que nous ne sommes pas installés, que nous n'avons pas de doctrine à proposer, ni d'influence à imposer.

Aux États-Unis d'Amérique, en France, en Espagne, en Italie..., des chrétiens se radicalisent de plus en plus, s'éloignant ainsi, me semble-t-il, des racines de l'Évangile.
De la même manière que l'apôtre Paul parle des ennemis de la croix du Christ, nous rencontrons aujourd'hui des ennemis de la tendresse de Dieu, manifestée en Jésus le Christ.
Dans l'Eglise catholique romaine, ils deviennent même maintenant des ennemis du pape François...! Comment peuvent-ils ?
Et si Ernest Renan avait vu juste en écrivant : « La bêtise humaine est la seule chose qui donne une idée de l'infini » ?

Je suis, nous sommes avec vous dans ce désir de rejoindre chacun en Dieu. Avec vous nous voulons manifester que c'est bien Lui qui connaît la vérité des êtres et le chemin de lumière de chacun.
Merci d'être vous, merci d'être là, cher père James Martin.

Respect, estime, affection fraternelle.

Chaleureusement vôtre,
Jean-Michel+, frère prieur de la Communion Béthanie

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