Message de Noël 2007 (samedi, 22 décembre 2007)
Paix sur la terre
Aujourd'hui, à Noël, la paix a un nom. Elle a un visage pour sourire, des mains pour encourager. Elle vient sous les traits d'un enfant sans défense, et bientôt sous les traits d'un homme incroyablement vulnérable.
En Jésus, la paix prend corps, elle s'inscrit dans l'histoire sordide et magnifique de l'humanité, une histoire faite de grands et de petits côtés, une histoire pas toujours très brillante mais qui, en tout cas, est la nôtre.
Dieu ne se moque pas des hommes quand il parle de paix. Il y met ce qu'il a de plus cher, il y met sa Parole : une Parole si douce et pourtant si ferme qu'elle en devient irrésistible.
Oui, la paix est dangereuse. Infiniment plus dangereuse que nous ne le pensons. Si elle ne l'était pas, Jésus n'aurait pas été crucifié. La paix est une force. Elle tire sa force de sa vulnérabilité. Elle est un chemin de crête, un chemin aussi long que celui de notre transfiguration, la nôtre et celle du monde.
Ce chemin que nous traçons n'est pas sans issue, car son horizon c'est le Christ, le Prince de la Paix, le Premier-Né d'une multitude de frères. Frères et sœurs de notre Communion Béthanie, amiEs, personnes de notre peuple et vous tous, laissez-moi vous le dire : la paix donne des ailes !
Paix : un tout petit mot, à peine quatre lettres, pas plus grand que celui de Noël. Mais ce petit mot est lourd de promesses, si lourd de surprises qu'il faut toute une vie pour l'écrire.
Heureux sommes-nous si nous l'accueillons en cette fête de Noël 2007. Car alors, ce n'est pas en vain qu'il aura été dit, par une nuit claire de Palestine : « Paix sur la terre aux hommes qui sont tous les bien-aimés du Père. »
Et si notre Communion Béthanie, au sein de l'Église, au sein de notre peuple, devenait chaque jour davantage messagère de la paix ? rayonnement de l'Enfant fragile, notre Dieu Jésus le Christ.
Frère Jean-Michel,
prieur de la Communion Béthanie.
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Commentaires
Hérode fait rechercher Jésus, c'est un passage de la veillée de Noël que l'on oublie parfois. La peur d'Hérode est de voir son trône compromis.
Cette peur qui peut aussi nous gagner quand la vie ne nous donne pas ce que l'on attend. Cette peur qui nous amène à chercher Jésus dans un sentiment de révolte.
Cette nuit, en prière, nous détrônerons la peur pour accueillir le tendre message de douceur et de simplicité qui se vit sous la coupole des étoiles.
L'Enfant va naître, c'est le signe vivifiant de la présence de Dieu dans notre existence.
Le souffle de l'Esprit s'épanche sur notre être, figure de mille paysages façonnés par nos aïeuls. Des terres arides aux terres fertiles, chacun dans sa particularité voit apparaître son visage dans le cadre de sa vie avec la volonté d'émerger de la platitude d'une toile.
Façonnés par la main de Dieu, comme l'Enfant dans le sein de Marie, donnons chair à notre existence.
En union de prière en cette veillée de Noël.
Écrit par : Christian | lundi, 24 décembre 2007